Présentation

Disponibles en noir ou blanc, c'est le modèle blanc que j'ai pu avoir à l'essai, réhaussé de disques Boa IP1 rouges. En dehors de ces Boa rouges, les chaussures Osmos 15 restent relativement sobres dans leur ensemble.

La tige est réalisée sans coutures et des empiècements "mesh" sont présents afin d'assurer une bonne respirabilité du pied.

La languette dispose d'un guide textile pour que le câble du système de serrage ne passe pas sous celle-ci. Une languette munie sur sa partie inférieure d'une fine couche de mousse destinée à limiter la pression exercée par la tension du câble. Une languette qui se montre nettement plus importante en surface que chez la concurrence, elle monte nettement plus haut au-dessus du pied.

Au niveau du talon, on trouve le logo TIME en gris sur le côté mais aussi une bande noire sur l'arrière où est repris le drapeau français cher à la marque, même si ces chaussures sont fabriquées en Roumanie.

A l'intérieur du talon sont disposés des points de silicone qui devrait assurer un bon maintien du pied lorsqu'on tire sur les pédales.

Annoncées à 480g la paire, j'ai pesé mes exemplaires à 490g la paire en taille 43.5. Ce qui ne les place pas au niveau des chaussures les plus légères du marché, mais cela reste dans la bonne moyenne des modèles haut de gamme "non light". Tant que l'on parle de taille, j'ai longtemps hésité à l'essai en Italie entre 43 et 43.5, preuve que le chaussant est assez large. En général, j'ai peu de doutes et le 43 s'avère toujours trop étroit.

La finition de l'ensemble des éléments est extrêmement soignée, mais on en attendait pas moins pour des chaussures vendues 350€.

Semelles

La semelle externe est 100% carbone, ce qui n'est pas une surprise à ce niveau de prix.

Cette semelle ne fait que 8mm d'épaisseur tout en assurant une extrême rigidité pour un transfert de la puissance optimal. Cette semelle présente deux nervures au niveau de la voute plantaire qui devraient limiter toute flexion. Pour avoir vu au centre de Recherche et Développement de la marque à Montebelluna les tests réalisés sur ces semelles, en effet, je peux vous assurer que même sous une grosse contrainte, la flexion est minime.

Des patins de protection sont disposés à l'avant et l'arrière du pied, seul celui à l'arrière étant remplaçable.

Pour ventiler le pied, les ingénieurs de Time ont disposé deux entrées d'air sur l'avant et des évacuations derrière la cale.

La semelle de propreté de son côté est un modèle Sensor 2+ Bi-matière, qui permet d'absorber les vibrations et doit limiter la fatigue musculaire. L'ajout d'inserts EVA haute densité sur la zone métatarsienne est censé optimiser le transfert d'énergie vers la semelle.

Sur la route

Il ne fait aucun doute que le confort de la chaussure a été en première ligne du cahier des charges chez TIME. J'ai réellement eu le sentiment d'enfiler un chausson dès la première fois et cette impression ne s'est pas démentie tout au long de l'essai.

Le serrage se fait parfaitement et les deux disques BOA IP1 permettent de serrer de manière différenciée le haut et l'avant du pied. Inutile donc de vouloir trop serrer le haut du pied pour avoir un serrage sur l'avant, comme c'est parfois le cas avec certaines chaussures dotées d'un seul disque.

Lors des premiers coups de pédales, la languette très imposante gêne un peu, mais c'est plus un manque d'habitude - toutes les marques proposant aujourd'hui des languettes plus compactes - qu'un véritable défaut. Elle n'engendre aucune blessure ni irritation même après des sorties dépassant les 4 heures de selle. Seul le côté esthétique pourrait gêner.

Le maintien dans la chaussure est très bon, avec l'avant du pied bien maintenu et un talon qui lui aussi ne bouge pas. Un soin particulier a été apporté à la ventilation de la chaussure. Plus que les trous dans la semelle carbone, ce sont les empiècements de type "mesh" qui procurent un bon refroidissement du pied. J'ai pu le constater sur des sorties où le thermomètre dépassait les 25°C, on sent clairement l'air passer au niveau de la tige. Revers de la médaille, sitôt que le thermomètre passe sous 12/13°C, on a vite une sensation de froid à ce niveau.

Enfin, du côté de la rigidité de la semelle, très sincèrement, je n'ai jamais ressenti la moindre déformation ou sensation de souplesse à ce niveau. C'est de très haut niveau, aucun doute à ce sujet.

Si Time prêche bien sûr pour sa paroisse en indiquant que ces chaussures sont optimisées pour obtenir un pédalage le plus efficace possible en association avec les pédales de la marque, pour avoir essayé avec des Time XPRO 10 mais aussi des pédales Look et des Assioma, difficile de constater une meilleure efficacité avec l'une ou l'autre.

Bilan

Quasiment un sans faute pour le retour de TIME avec ces chaussures OSMOS 15. Confort et rigidité sont au rendez-vous, de même que la ventilation du pied, qui devrait permettre de rouler même lors des plus chaudes journées d'été les pieds au frais.

Le seul bémol, c'est cette languette assez inesthétique au final. Si ce n'est pas, en termes de pédalage, une gêne, toujours est-il qu'esthétiquement, c'est un peu dommage. Et les cyclistes prêts à investir 350€ dans une paire de chaussures vélos tiennent aussi, pour beaucoup, compte de l'esthétique.