Le Merida Reacto de Sonny Colbrelli, déjà victorieux

Présenté il y a quelques jours, le nouveau Merida Reacto de l'équipe Bahrain-McLaren est déjà victorieux puisque c'est ce même vélo, aux mains du sprinteur Sonny Colbrelli, qui a remporté la seconde étape de la Route d'Occitanie entre Carcassonne et Cap Découverte.

Un vélo affichant 7.6kg sur la balance ainsi équipé de sa transmission Shimano Dura Ace Di2 et des roues Vision Metron. Pas de fantaisie particulière sur le vélo de Sonny, même le braquet semble "petit" pour un sprinteur, avec un couple 53x39.

Un vélo qui ne passe pas inaperçu avec ce coloris orange, mais qui est, à mon goût, très réussi !

Le KTM Revelator Lisse de Bryan Coquard

Un autre vélo victorieux sur cette Route d'Occitanie, le KTM Revelator Lisse de Bryan Coquard chez B&B HOTELS - VITAL CONCEPT. Victorieux sur la première étape, Bryan Coquard termine juste derrière Sonny Colbrelli sur la seconde étape.

Si certains coureurs roulent avec des boyaux Michelin, Bryant COquard et quelques autres coureurs ont opté pour des jantes DT Swiss ARC 1400 DiCut à pneus, avec les Michelin Power Time Trial en 25mm de section. Ce pneu hautes performances est annoncé à seulement 190g.

En dehors du train roulant, on remarque la ligne très agressive de ce KTM Reveloator Lisse ainsi qu'une potence relativement massive qui intègre la câblerie. Cette potence est équipée avec un cintre FSA. Le pédalier provient lui aussi de chez FSA est inclus le capteur de puissance maison Power Box. On notera que là aussi, les plateaux sont du 53x39.

Un vélo aéro qui pèse 7.6kg environ.

Wilier Cento 10 Pro chez Total Direct Energie

Pour ces étapes vallonnées, les coureurs de chez Total Direct Energie choisissent le Cento 10 Pro plutôt que le 0 SLR.

Transmission Shimano Dura Ace Di2 avec capteur de puissance Dura Ace. On remarque les roues Ursus spécifiques présentées récemment, modèle Miura TS 37 EVO Disc, 1430g la paire pour 37mm de haut, montées avec des boyaux "Hutchinson Pro Tour" qui sont en réalité confectionnés en Italie :-)

Au niveau du posyte de pilotage, on retrouve le nouveau modèle Zero Bar qui permet un gain de poids de 60 grammes par rapport à l'Alabarda qui équipe normalement le Cento10Pro.

Disques... ou pas chez Groupama FDJ

Si les freins à disques équipent une majorité de coureurs, dans certaines équipes, les coureurs ont encore le choix.

C'est le cas chez Groupama FDJ. Même si la quasi totalité des coureurs roulent avec le dernier Xelius SL Disc, Thibaut Pinot reste lui conservateur et préfère les freins à patins. "Pire", il roule toujours avec d'anciens modèles de roues Shimano Dura-Ace C50 (ceci expliquant peut-être cela), des roues auxquelles il voue un attachement surprenant puisque les coureurs ont le choix d'avoir des modèles de dernière génération.

Mais il semblerait qu'il soit comblé par le comportement de ce modèle. Sinon, pas de grande surprise du côté équipement, l'équipe reste fidèle depuis de nombreuses années aux vélos Lapierre et aux équipements Shimano.

A la fin de ce diaporama, le Xelius SL Disc personnalisé de Sébastien Reichenbach.

Pas de développements SRAM X-Range chez les pros

Du 52x39, du 54x41, mais plus de 50x37 pour les pédaliers SRAM Red eTap AXS.

Les développements X-Range ne semblent pas avoir séduit les coureurs professionnels. Apparemment, la demande viendrait surtout des sprinteurs à la base, qui avaient un trop gros écart en passant en plein sprint du 50x11 au 50x10, se heurtant à un "mur" en plein dénouement final.

Mais ce sont désormais tous les coureurs utilisent des plateaux plus "traditionnels" avec des grandes couronnes de 52 ou 54 dents.On remarque que le couple 52x39 est entièrement noir, ne bénéficiant pas de la magnifique finition SRAM Red eTap AXS.

Si ces couples de plateaux sont pour le moment réservés aux coureurs professionnels, il n'est pas interdit de penser qu'à l'avenir, ils seront disponibles dans le commerce.

Dans les roues de Ineos

Si Ineos reste équipé de roues Shimano sur l'ensemble de la saison, on les a déjà vus l'an dernier avec des roues Lightweight. Cette fois, des roues Zipp, modèle 404 Firecrest à pneus donc, équipées de pneus Continental GP 4000 S II.

Mais il est fort possible que ces roues ne soient pas pour les coureurs, puisque le vélo du boss, Dave Brailsford, était sur ce véhicule de l'équipe. Une chose est sûre en revanche, pas de disques chez Ineos, on reste fidèle aux freins à patins.

Et ça, ça ne semble pas prêt de changer !

Trek Emonda SLR chez Trek Segrafredo

S'il fallait une preuve de l'extrême polyvalence et de la rapidité du nouvel Emonda SLR (voir essai ici), en voici une.

Sur cette seconde étape de la Route d'Occitanie, pas particulièrement montagneuse, les coureurs ont opté pour ce nouveau Emonda SLR plutôt que pour le Madone SLR, plus aéro.

Les roues sont des Bontrager Aeolus XXX 6 de 60mm de haut ou XXX 4 de 47mm avec boyaux Pirelli PZero Velo.

Equipés en SRAM Red eTap AXS, là aussi, la majorité des coureurs étaient en 52x39 voire 54x41.

Canyon Ultimate chez Arkea Samsic

Bien qu'il ait maintenant quelques années, le Canyon Ultimate CF SLX semble toujours donner satisfaction aux coureurs. Seule l'intégration de la câblerie, incomplète, marque le pas par rapport aux dernières générations de vélos.

Mais sans doute que la prochaine génération d'Ultimate sera parfaitement intégrée, tout comme le prochain Aeroad.

En attendant, Warren Barguil bénéficie d'un nouveau modèle d'Ultimate qui sera sans doute réservé aux étapes de montagne.

S'il est commercialisé à 6.1kg, c'est avec une selle (Selle Italia C59) et une tige de selle (Schmolke TLO UD Carbon) ultra-légère ainsi que des roues DT Swiss PRC 1100 Dicut.

En passant aux roues Shimano Dura Ace C60, on rajoute déjà 200 grammes. La tige de selle Canyon rajoute 130 grammes. Idem pour la selle, quasi 100 grammes de plus que la C59 du modèle commercialisé par Canyon. On arrive donc à 430 grammes de plus, soit 6.4kg, auxquels il faut rajouter le poids des pédales (250g), des porte-bidons.... on arrive donc à un lest raisonnable de 200g environ pour arriver au poids limite UCI.

Suprématie Continental et retour de Michelin

Depuis plusieurs années maintenant, Continental domine dans le peloton professionnel, avec ses boyaux Competition Pro LTD. Qu'ils soient partenaires avec la marque ou libres de choisir leurs enveloppes, la majorité des vélos est montée avec des boyaux Continental.

Mais après plusieurs années d'absence, on note le retour de Michelin, qui équipe B&B Hotel - Vital Concept et Cofidis, aussi bien en pneus qu'en boyaux, avec les modèles Time Trial ou les Power Competition, moins fragiles.

Une solution pour les dossards chez Castelli

Chez INEOS, comme on est toujours à la recherche des gains marginaux, on a demandé aux ingénieurs de chez Castelli de trouver une solution pour les dossards. Car, soit il faut mettre des épingles et c'est fastidieux chaque jour, soit on utilise les dossards autocollants (qui ne sont pas disponibles sur toutes les épreuves) et qui peuvent parfois se décoller en partie, ce qui n'est pas optimal pour l'aéro.

La solution ? Des poches supplémentaires en mesh par-dessus les poches habituelles du maillot, dans lesquelles on vient glisser le dossard. Il reste visible et ne peut pas sortir seul, restant parfaitement plaqué dans le dos du coureur.

Et en plus, ça ne laisse pas de colle sur le maillot et plus besoin d'épingles.

Bilan

Pas de grosses surprises sur cette Route d'Occitanie 2020. Je m'attendais à peut-être un nouveau Canyon ou l'arrivée d'un nouveau groupe Shimano Dura-Ace, mais il faudra sans doute patienter, la crise du Covid-19 ayant sans doute impacté pas mal la production.

Sans surprise, les freins à disques sont majoritaires, mais certaines équipes ou certains coureurs restent fidèles aux patins quand ils en ont la possibilité.