L’opération « Sauvons le Soldat Mavic »

La situation de Mavic est relativement compliquée, tant juridiquement que financièrement. Je vous passe les détails, mais lors de la procédure de redressement judiciaire, un véritable imbroglio juridique a été découvert. Contrairement à ce qui avait été publiquement annoncé, Salomon n'avait pas cédé leur entreprise à Regent LP mais à une société M Sports, basée au Delaware (USA), sans lien capitalistique avec Regent !.

Et depuis, les résultats d'une des plus vieilles sociétés françaises, fondée en 1889 à Lyon, n'ont cessé de se dégrader. Pourtant, l'entreprise jouit d'un véritable savoir-faire industriel mais aussi d'une matière grise inestimable.

Mais Didier Poulmaire (qui est aussi triathlète, comme vous pouvez le voir sur la photo de droite) ne souhaite pas que ce fleuron industriel soit dépecé par des fonds vautours ou tombe dans l’escarcelle d’un groupe étranger qui la transformera en un simple élément de son portefeuille de marques et qui le videra de sa substance.

L'opération de reprise du "Soldat Mavic" entre donc dans une phase cruciale.

Le projet

L'idée est de finaliser un projet qui participe au sauvetage de l'emploi et du génie des hommes et femmes qui ont fait le ''sang jaune''.

D'autant plus que suite à la crise du Covid-19, de nombreuses personnes sont de plus en plus attirées par des produits français. Didier Poulmaire en est persuadé, des marques centenaires comme Mavic peuvent encore susciter en France un élan de compétences et de ressources mobilisées autour de la notion de sauvegarde d’un savoir-faire Français exceptionnel et d’un rayonnement d’une marque française au niveau international grâce à la vitrine sportive de 1er plan qu’est le Tour de France.

Il y a aussi cette envie enfin de vérifier que le fameux « monde d’après » dont on nous a beaucoup parlé pendant l’épidémie de COVID-19, pourrait trouver avec le sauvetage de Mavic une première illustration concrète de la capacité des acteurs économiques et politiques français d’éviter une fuite de notre savoir-faire à l’étranger et de garantir un maintien autant que possible d’un outil de production en France.

Car oui, Mavic a un véritable rayonnement mondial. Les cyclistes du monde entier connaissent Mavic.

Les socios Mavic

L’originalité de la démarche tient aussi au fait que Didier Poulmaire et Ronan Le Moal souhaitent associer non seulement les salariés de l’entreprise mais également les cyclistes amoureux de cette belle marque au sauvetage du soldat Mavic. À l’image de ce que les clubs de foot espagnol on fait avec les socios  qui sont actionnaires de leur club (au réal de Madrid comme à Barcelone), tous les cyclistes passionnés peuvent rejoindre le sauvetage de Mavic en rentrant dans un véhicule juridique (une fiducie régie par les articles 2011 et suivants du Code civil) qui portera leurs actions dans le cadre de la reprise.

Cette opération est une première mondiale, puisque l’entrée des « socios du vélo » ne s’est jamais faite dans un tel contexte. Elle permettrait aux « socios de Mavic » de disposer (une fois devenus actionnaires) d’un lien privilégié avec la marque et d’un certain nombre d’avantages liés au lancement de produits ou à des opérations promotionnelles particulières dans l’avenir.

Cette ouverture du capital aux cyclistes vise aussi à symboliser le soutien populaire des amoureux de la petite reine à une marque centenaire qui est connue dans le monde entier. Mais cette entrée dans le capital ne sera possible que si le projet réunit un grand nombre de cyclistes intéressés (au minimum 500) pouvant investir de 200€ à 200.000€ !

Les personnes intéressées peuvent manifester leur intention d’investir pendant les 2 prochaines semaines auprès de Didier Poulmaire et ses associés par e-mail à l’adresse « contact@lesangjaune.com » afin de connaître les modalités d’adhésion à cette opération et faire part de la somme qu’elles seraient prêtes a investir dans le projet.