Essai des lunettes Koo Open Cube
Par le vendredi 21 septembre 2018 07:40 - Test matériel - Commentaires : 0 .
Sans doute ne connaissez-vous pas Koo, cette marque italienne de lunettes. Mais vous connaissez sans aucun doute la maison-mère, Kask, qui équipe les coureurs du Team Sky et dont vous avez déjà pu retrouver ici plusieurs essais. Alberto Contador est ambassadeur de la marque depuis le début de cette année et les coureurs de son équipe Polartec sont aussi équipés.
Jusqu'à présent, la marque ne proposait qu'un seul modèle pour les cyclistes, les Open. Le catalogue s'est dernièrement enrichi de deux nouveaux modèles, les Orion et ces Open Cube (Open 3) que j'ai pu tester. Tout comme les casques de la marque, les lunettes sont intégralement fabriquées en Italie.
Au menu, pas moins de 12 coloris, des vers Zeiss et surtout, un étonnant système de branches pivotantes.
Présentation
Alors que l'écran du modèle Open est entièrement cerclé par la monture, sur ces open Cube, la monture n'est présente que sur la partie supérieure de la lunette.
Chaque modèle Open Cube est livré avec un écran teinté et un écran clair. L'écran teinté est de catégorie 2, laissant passer 21% de la lumière. L'écran clair laisse de son côté passer 85% de lumière. Ces écrans sont produits par Zeiss, dont la réputation en termes de qualité optique n'est plus à faire.
Les lunettes sont livrées dans une jolie boîte qui protègera le tout durant les voyages, avec en plus un sac microfibre.
A 180€ la paire, les Open Cube jouent clairement la carte du haut de gamme, avec un tarif similaire à ce qui se pratique chez Oakley ou Rudy Project. Mais à ce tarif, on a droit à un produit 100% fabriqué en Italie. J'ai pesé mon exemplaire à 32g.
Sans surprise, la monture est réalisée en polycarbonate, matériau à la fois léger, souple et solide. Du silicone est présent au niveau des branches pour que les lunettes restent parfaitement en place.
L'embout nasal en caoutchouc peut se régler sur deux positions, ce qui permet d'ajuster la façon dont les lunettes sont placées sur le nez, rapprochant ou éloignant ainsi l'écran du visage.
Un second embout nasal, plus traditionnel, en forme de pont, est aussi fournit avec les lunettes et permet aussi ce même réglage. Le changement de cet embout nasal, comme celui de l'écran est très facile. Inutile de devoir trop forcer et de se demander si à un moment ou un autre, on va finir par casser la pièce. Cela vient quasiment tout seul mais cela reste parfaitement en place.
Branches rotatives
Les Koo Open Cube se démarquent particulièrement au niveau de la cinématique de leurs branches. Celles-ci ne se replient pas, mais opèrent une rotation afin de pouvoir ranger les lunettes. Une solution "gadget" au premier abord, mais qui a un autre atout. Un ajustement micrométrique avec 3 crans permet en effet d'ajuster les lunettes en les inclinant légèrement, ce qui peut offrir plusieurs avantages :
- ajuster les lunettes au cas où le casque touche la monture
- limiter l'apparition de buée (malgré les écrans ventilés) encore un peu plus
- limiter les risques de traces de transpiration sur l'écran
- offrir une meilleure protection en cas de route à forte réverbération
L'usage dira ce qu'il en est vraiment.
Des écrans qualitatifs et neutres
Fabriqués par la marque Zeiss, les écrans ne brillent pas par les qualificatifs marketing pompeux voire artificiels. Pas de verres polarisants ou de couleurs plus vives, ici, Koo a choisi la neutralité. Le rendu des écrans est simplement plus sombre que la réalité, sans jouer sur les contrastes ou autre.
En revanche, la distorsion est parfaitement maîtrisée et la netteté est parfaite. Cela ne saute pas aux yeux si on ne fait que porter ces lunettes, par contre, si on a des lunettes bon marché à portée de main, la différence qualitative est nette.
Koo propose en accessoires plusieurs écrans, dont un modèle photochromique.
Sur la route
Les Koo Open Cube se sont montrées très agréables à porter durant tout le test, même si j'ai assez vite changé l'embout nasal, préférant celui avec une forme de pont plus traditionnelle. Mais il s'agit là d'une préférence personnelle, heureux que Koo propose deux embouts.
Si ces lunettes n'offrent pas d'effet "Wahou" par un effet polarisant ou des couleurs plus vives, elles se distinguent par leur neutralité et surtout, l'excellence optique avec une très faible distorsion sur tout le champ visuel. C'est très net quand il s'agit de lire de petites informations sur l'écran de son compteur ou sur des panneaux de signalisation.
La buée est très peu présente lors des arrêts aux feux par exemple, et disparaît dès que l'on se remet en mouvement. En inclinant l'écran de deux crans grâce aux branches pivotantes, on retarde encore la présence de buée, mais aussi les coulures de sueur sur l'écran.
Le large écran offre une très bonne protection et les courants d'air sont peu nombreux, n'asséchant pas les lentilles de contact. Même s'il ne s'agit que des secondes lunettes de la marque, l'essai est pour le moins réussi.
Bilan
A 180€ la paire, les Koo Open Cube proposent des lunettes bien pensées avec une qualité optique digne des meilleures lunettes du marché. Dommage qu'aucun modèle ne soit proposé directement avec écran photochromique, il faut pour cela passer par la gamme des accessoires, ce qui fait monter la note.
Un second modèle très réussi, au design atypique mais qui ne mise pas tout sur son esthétique, arrivant à rivaliser avec les meilleures marques en termes de définition et de rendu. Comme quoi, l'expérience n'est pas un argument suffisant si l'on sait bien s'entourer, ce qui est le cas ici avec ces écrans réalisés par Zeiss.