Van Rysel chez AG2R La Mondiale

Une rumeur persistante annonce un retour de Decathlon avec la marque Van Rysel au sein du peloton professionnel. Une suite logique chez AG2R La Mondiale puisque Van Rysel avait fournit les vélos de l'équipe U19.

La liste des vélos homologués UCI ne fait apparaître aucun vélo de chrono chez Van Rysel pour le moment, mais cela ne saurait tarder. Côté route, les coureurs seront équipés des tous derniers vélos RCR Pro développés notamment avec Swiss Side.

Enve chez Total Energies

Chez Total Energies, Specialized devrait laisser la place à Enve. La marque américaine, qui a déjà mis un pied dans les peloton professionnel en équipant l'équipe UAE Team Emirates avec ses roues, devrait cette fois arriver avec un package complet, cadre + roues.

Reste à savoir quel vélo sera utilisé pour les contre la montre, la marque ne proposant pour l'heure aucun modèle. Mais gageons qu'ils sont déjà sur le pont pour en proposer un dans les semaines à venir.

Côté transmission, pour le moment, rien n'a fuité.

Wilier chez Groupama - FDJ

C'est sans doute l'annonce qui était la moins attendue. Partenaire de l'équipe de Marc Madiot depuis 2002, Lapierre ne devrait plus équiper la structure masculine (mais resterait avec l'équipe Futuroscope FDJ).

Accell Groupe possède les marques de vélos Atala, Babboe, Batavus, Carraro Cicli, Ghost, Haibike, KOGA, Lapierre, Loekie, Nishiki, Raleigh, Sparta, Torker, Tunturi, Van Nicholas, Winora et XLC. Début 2022, le fonds d pension KKR a racheté le groupe... et peut-être que c'est ce fait qui induit aujourd'hui ce changement, les fonds de pension étant très attachés aux chiffres du bilan.... et ne voyant peut-être plus d'intérêt à sponsoriser l'équipe qui coûte quelques millions à la marque.

Reste que de nombreux magasins distribuant Lapierre sont inquiets, puisque l'image véhiculée par l'équipe Groupama-FDJ était forcément une aide pour les ventes.

Rien n'a fuité pour l'heure, ni chez Lapierre, ni chez Wilier, mais c'est cette dernière marque qui devrait équiper la Groupama-FDJ à partir de 2024 avec ses modèles Filante SLR, Zero SLR (que l'on devrait peu voir) et Turbine SLR, des modèles déjà utilisés par Astana Qazaqstan Team.

Il est fort probable que l'équipe reste en revanche en partenariat avec Shimano.

Après l'euphorie, la gueule de bois

Après les difficultés à faire face à la demande post Covid, aujourd'hui, les marques sont plutôt dans une situation inverse, avec une demande qui s'est amoindrie - même si elle reste forte - et une production qui avait été revue à la hausse. Du coup, beaucoup de stock. Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, le prix des vélos n'est pas la cause première. Certains modèles très haut de gamme étant même plutôt en rupture de stock.

La faute à des engagements de commandes (du fait de commerciaux ou des magasins eux-même) très supérieurs aux ventes normales (2019 par exemple). Résultat, les marques ont produit pour satisfaire les commandes.... et aujourd'hui, les magasins n'arrivent pas à écouler leurs stocks et retardent la livraison des vélos dont il avaient passé commande il y a quelques mois, faute de trésorerie.

Certaines marques ont dû louer de gigantesques entrepôts aux Pays Bas pour stocker tous ces vélos. Reste qu'à un moment, les marques devront livrer ces vélos. Certains magasins mettront la clé sous la porte, peut-être même certaines marques (ce qui explique sans doute que Lapierre quitte l'équipe Groupama-FDJ). Les spécialistes du secteur ne s'attendent pas à un retour à la normale avant un an au moins.

Autre exemple, le dépôt de bilan d'Internetstores, qui détient notamment les spécialistes comme Bikester ou Probikeshop. Pour ce dernier, après 153 millions d'euros de CA en 2021 et 4.18 millions d'euros de bénéfice, le CA est passé à 143 millions en 2022..... pour des pertes se montant à 3.25 millions !

Shimano avait donc raison d'être prudent

A l'époque post-covid, nombreux -magasins, marques, clients et médias - ont pointé du doigt Shimano dans son rôle sur les nombreuses pénuries de pièces qui empêchaient d'avoir des vélos. Et beaucoup ne comprenaient pas pourquoi la marque japonaise ne construisait pas de nouvelles usines pour faire face à la demande.

Mais la marque se voulait prudente, car une usine, ça prend du temps à construire, il faut embaucher des gens... et la faire tourner ensuite. La marque semblait voir pointer une fin d'euphorie à relativement court terme... ce qui se produit aujourd'hui. Le présent lui donne donc raison, car avec la demande en nette baisse, Shimano se serait retrouver avec un outil industriel sur-dimensionné aujourd'hui.