Présentation

La technologie du tricot n'est pas nouvelle dans le monde des chaussures de vélo. J'ai déjà pu tester par exemple les Fizik Infinito R1 Knit, Fizik Vento Infinito Carbon 2 KNIT ou encore les Bontrager Ballista KNIT. Un matériau bien plus souple que les traditionnels matériaux type cuir synthétique et qui permet donc à la chaussure d'épouser plus facilement la forme du pied pour plus de confort.

L'empeigne est une pièce sans couture en tricot technique, avec des renforts aux points les plus stratégiques. En éliminant tous les composants en plastique et en métal, l'ensemble de la tige présente un minimum de coutures et
de couches de TPU pour tirer le meilleur parti du matériau et offrir un confort maximisé.

Le matériau très souple s'adapte à toutes les formes de pieds. Le tricotage n'est pas identique sur tout le pied. Différents motifs de tricots sont utilisés en fonction de la position sur le pied pour offrir des performances et un confort optimaux. Un peu comme du carbone dont la disposition modifie ses propriétés de rigidité, le tricotage a un rôle tout aussi important.

CIMA utilise une construction à mailles serrées dans la zone de la voûte plantaire médiale pour fournir un soutien dynamique, et une construction plus respirante dans la zone des orteils pour plus de flexibilité permettant de s'adapter à n'importe quelle forme de pied. Au niveau du talon, on a droit à des inserts silicone qui viendront maintenir le pied lors de la traction sur les pédales.

Comme vous pouvez le constater, ces Cima proposent un système de fermeture à lacets. UDOG avance trois raisons pour ce choix :

  • les lacets créent une répartition plus uniforme de la pression
  • ils offrent une esthétique plus sobre et épurée
  • ils sont plus confortables et plus légers.

Ces lacets ont été soigneusement sélectionnés et testés pour identifier le matériau idéal pour une chaussure de cyclisme performante. Des lacets plats qui permettent au noeud de bien tenir. Cela évitera que ces derniers se desserrent pendant le pédalage.

La construction unique de l'oeillet supérieur offre trois options spécifiques pour l'acheminement des lacets afin de s'adapter à chaque forme de pied, d'ajustement et de condition de conduite.

 

Les lacets viennent prendre place dans une poche située sur la face interne de la languette (Pocket Tongue System - PTS), ce qui offre un design épuré à la chaussure. Cette poche vient se rabattre sur la chaussure et prend place sous un élastique. Plus de lacets qui trainent.

Du côté des semelles, UDOG a fait le choix de semelles en carbone, plus exactement "une semelle extérieure en composite à haute teneur en carbone ultra rigide avec un indice de rigidité de 11". Cette semelle intègre un canal de ventilation longitudinal avec entrée d'air sur l'avant du pied et sortie sous la voute plantaire. A l'avant du pied et au niveau du talon, des inserts en caoutchouc viennent protéger la semelle lors des inévitables moments de marche.

La semelle interne est pour sa part un modèle basique. Promises à 240g en taille 42, j'ai pesé mes exemplaires à 273g en taille 43. Pas spécialement très léger pour un modèle nommé Cima qui se traduit par sommet ou montagne et se veut donc une chaussure légère pour la montagne. De plus, l'écart me paraît grand entre la promesse de 240g en taille 42 et mes 273g en taille 43. Il est normal et courant d'avoir des variations entre la promesse et la réalité, mais là, ça fait un gros écart, les 42 doivent sans doute être plus proches des 255/260g que des 240g.

Le chaussant est assez large sur l'avant du pied. Une bonne largeur qui dénote avec bien des marques actuelles dans le monde du vélo, même si la tendance est apparemment à un élargissement progressif des chaussures. Associé à la technologie KNIT, le pied trouve facilement sa place sans être trop serré. Reste à parfaire le serrage de l'ensemble avec un bon ajustement des lacets.

Rien à dire du côté des finitions, l'ensemble est bien construit. Pas de Made in Italy, mais une chaussure fabriquée en Chine.

UDOG propose sa CIMA 15 tailles, du 38 au 46. Deux coloris sont disponibles, blanc ou noir. Pour se les offrir, un seul moyen, se rendre sur www.udog.cc.

Sur la route

Comme toujours avec des chaussures à lacets, le plus difficile sera au début de trouver le bon serrage sur l'ensemble du pied pour se sentir bien maintenu sans compresser le pied. Une chose pas toujours aisée, surtout que chaque modification demande à descendre du vélo et prend quelques minutes.

Pour ma part, je n'ai pas conservé le cheminement d'origine des lacets, je suis revenu après plusieurs sorties à un cheminement traditionnel.

L'insertion du pied se fait aisément, tout au moins, bien plus facilement que sur les Specialized S-Works 7 Lace par exemple. On se retrouve donc avec un ensemble plutôt large, preuve que UDOG a ici privilégié le confort. Grâce aux lacets, on pourra ainsi adapter le serrage.

Une fois le laçage fait, il faut prendre soin de bien rentrer les lacets dans la poche sous la languette et rabattre celle-ci correctement pour qu'elle ne vienne pas gêner sur le cou-de-pied. Car si on ne fait pas attention, on est rapidement gêné à ce niveau ce qui oblige à un nouvel arrêt pour recommencer. Reste que cette partie reste assez proéminente à mon goût, ce qui nuit légèrement à la fluidité voulue de la chaussure. Sur ce point, le modèle Tensione de la même marque me semble plus joli.

Une fois en route, j'ai pu apprécier le confort général de la chaussure.... après quelques sorties. En effet, il m'a fallu 4 sorties pour arriver au bon réglage de laçage, sans quoi j'avais soit une gêne sur un endroit du pied, soit un pied pas assez maintenu et qui flottait sur l'avant. Une fois le bon réglage trouvé, le pied ne bouge pas et se trouve néanmoins à l'aise dans la chaussure, plutôt bien ventilée grâce à son empeigne tricotée.

Le maintien à l'arrière du pied est bon mais moins franc que sur d'autres chaussures, on a une légère impression que le talon n'est pas assez maintenu mais les inserts silicone font bien leur effet et évitent toute remontée de l'arrière du pied. Mais là encore, tout sera question de bon réglage du serrage.

 

La semelle offre un bon compromis, sans être trop rigide. Clairement, les UDOG Cima ne sont pas au même niveau que des S-Works 7 par exemple... mais tout le monde n'a pas besoin d'une rigidité extrême. Hormis les coursiers, ce type de semelle sera amplement suffisant pour un cyclosportif, en conservant un bon confort sur les longues sorties. Même sur des sprints ou des montées en force, on ne ressent nullement une sensation de dispersion de la puissance.

Bilan

Si les UDOG Cima partent d'une volonté de légèreté et de confort, le contrat est en partie rempli, mais encore faudra-t-il prendre du temps pour trouver le bon réglage pour les lacets. Cette procédure m'a semblé bien plus longue que sur les S-Works 7 Lace où j'ai trouvé mes repères bien plus rapidement, au bout de deux sorties.

Pour ma part, je n'ai pas aimé la poche positionnée derrière la languette (Pocket Tongue System). Si cela permet en effet de dissimuler les lacets, le design et la fluidité de la chaussure en prennent un coup. A ce niveau, tout au moins sur les photos, je préfère le modèle Tensione, qui s'affiche avec seulement 5 grammes de plus, la même semelle composite carbone et à seulement 150€.

Car à 250€, les Cima ne sont pas spécialement données, d'autant que l'on trouve au même tarif désormais des Giro Empire SLX bien plus légères et très confortables. Les Tensione, qui semblent sur le papier très proches, me semblent au final nettement plus intéressantes.