Une première rencontre décisive, Mavic

Je me souviendrai longtemps de ma première rencontre et discussion avec Michel Lethenet, responsable relations presse Mavic. Il était tout étonné de voir un blogueur, venu de Toulouse, jusqu'en Allemagne. La première fois qu'il voyait un blogueur en vrai...et apparemment ravi de ma démarche.

Beaucoup lui écrivaient.... mais faire la démarche d'aller sur le plus grand salon en parcourant 1200km, forcément, ça montrait une certaine motivation.

Quelques semaines plus tard, je recevais mon premier gros colis de produits à tester d'une marque, avec notamment les Mavic Zxellium, cuissard, maillot, ....

Si depuis, beaucoup de marques me font confiance, Michel pour Mavic fut le premier à faire ce geste envers moi. Autant vous dire que je n'ai pas regretté mon déplacement sur Eurobike.

En 2012, les blogs étaient encore vus par certaines marques comme des OVNIS. Fallait-il leur faire confiance ? Forcément, les tests de produits Mavic ont sans doute fait dire aux autres marques que si une telle marque me faisait confiance, pourquoi pas eux...

Que de belles aventures depuis

Depuis, je vis forcément un rêve. Pour tout cycliste passionné de matériel, bien sûr, je fais envie. J'ai un travail qui n'en est pas vraiment un..... je n'ai pas souvent l'impression de travailler tant je fais cela par passion. J'ai pu tester de nombreux produits, plus ou moins révolutionnaires.

J'ai aussi pu faire de belles rencontres, rouler avec des coureurs professionnels lors de présentations (Laurens Ten Dam, Jean-Christophe Péraud, Johan Museeuw, Edwar Theuns, Yves Lampaert pour n'en citer que quelques-uns) , rencontrer des passionnés au sein des marques ou d'agences de relations presse, visiter des entreprises pour vous faire partager tout cela via des reportages, ... et aussi rencontrer des confrères aussi passionnés que moi.

C'est aussi devenir un peu plus proche de certains coureurs professionnels et mécaniciens, passionnés de matériel, à l'image de Warren Barguil qui m'avait cité dans une interview Vélo Magazine avant même que je le connaisse personnellement.

J'ai aussi pu rouler dans de superbes endroits grâce aux présentations presse, dès 2016, comme l'Italie (et son mythique Stelvio), la Sicile, l'Espagne, l'Autriche, l'Allemagne ou encore du côté de Tenerife. Découvrir les pavés des Flandres.. mais aussi ceux de Paris-Roubaix sous la pluie.

Le difficile chemin pour trouver la rentabilité

Pour un média en ligne gratuit, le nerf de la guerre, c'est de trouver un moyen de gagner de l'argent. Sans vouloir devenir riche, il faut au moins pouvoir se payer un salaire décent pour manger, payer un loyer, une voiture, des déplacements sur les salons, ....

C'est sans doute ce qui m'a pris le plus de temps pour trouver la bonne recette, multiplier les sources de revenus pour ne pas être dépendant d'un seul système. Mais aujourd'hui, je semble avoir trouvé le bon compromis, sans abuser sur les publicités sur le site.

Je ne cours pas après les marques sur les salons pour faire le commercial à la recherche d'argent, je peux me consacrer au matériel et aux rencontres humaines... même si bien sûr, des publicités achetées par les marques font toujours plaisir et permettent de continuer à faire des reportages dans les entreprises, sur les courses, ...

Un soutien sans faille de ma femme

Derrière Matos Vélo, il y a bien sûr moi, Guillaume, qui pédale, écrit, fait des reportages, bref, je fais quasiment tout.

Mais se limiter à moi serait une erreur, car sans ma femme, sans doute que le site n'aurait pas connu le succès qu'il a aujourd'hui. Graphiste de formation, et à la tête de son agence de communication Com'3Elles depuis plus de 10 ans, je lui dois beaucoup. De la patience tout d'abord, mais aussi un superbe logo pour Matos Vélo, le design du site, les photos de moi sur le vélo pour quasiment chaque test... et bien d'autres choses. Un site qui a pas mal évolué en 10 ans.

Matos Vélo, c'est même toute une famille derrière, qui participe un peu... ou même beaucoup au site et qui supporte (dans tous les sens du terme) papa dans sa folle aventure partie de rien, d'un simple blog personnel pour devenir un métier à part entière.

J'avais tout raconté ici.

Mais pas que

En 2018, mon ami Sylvain, qui a créé le magasin United Bicycles à côté de chez moi, m'a appelé pour me dire qu'un client avait déposé un cadeau pour moi, car c'est un fan de longue date de mon site et il a même suivi mes conseils pour sa dernière acquisition (BMC Teammachine SLR 01 avec roues Mavic Cosmic Pro UST) et semble ravi du résultat.

La surprise est totale pour moi, car il ne m'a même pas demandé de logo en haute définition, il a fait avec ce qu'il a pu trouver sur le site. Vous pouvez le constater, la qualité de fabrication est parfaite.

J'ai souvent des remerciements de la part des fidèles du site soit par mail, soit en commentaire Facebook/Twitter ou alors en réel lorsque vous me croisez sur les courses comme le Tour de France et toutes ces marques d'affection me touchent énormément.

Mais là, cette réalisation me touche tout particulièrement tant c'est bien réalisé et surtout, offert juste pour le plaisir.

Mais le "pire" de tout, c'est que la transmission présente sur ce logo est fonctionnelle !

Très sincèrement, j'en ai eu la larme à l'oeil quand mon ami Sylvain m'a donné ce cadeau de la part de Jean. Je ne fais pas ce site pour la gloire... j'essaie d'être totalement objectif et le plus sincère possible et cela semble plaire. Alors un grand merci à Jean, mais aussi à tous et toutes pour vos remerciements, mais aussi vos critiques, positives et négatives, qui sont toujours très constructives.

Accidents de parcours en 2018

2018 fut une plutôt mauvaise année pour moi. 29 janvier 2018, je me fais voler tout mon matériel photo dans le TGV en revenant d'une présentation à Paris. Fort heureusement, grâce à une cagnotte, vous avez été nombreux à participer, ce qui m'a permis en 15 jours de pouvoir racheter le nécessaire.

Puis, comme je le raconte dans cet article, la signature d'un contrat avec la régie publicitaire du magazine Le Cycle aurait bien pu signer la fin de l'aventure Matos Vélo. Cette régie publicitaire, m'avait promis des revenus en large hausse par rapport à ce que je pouvais faire seul, grâce à leur réseau et leur force commerciale. Et ça m'arrangeait de ne plus avoir à gérer cela. Je suis plus à l'aise pour tester du matériel et écrire que pour être commercial.

Sauf qu'au bout de 4 mois, une seule campagne publicitaire vendue... pour un montant de 160€ ! Plusieurs marques m'indiquent avoir été démarchées par ledit magazine papier, mais que Matos Vélo n'a pas du tout été mis en avant. Pire, quelques marques reviennent vers moi, me demandant pourquoi cette régie annonce seulement 30000 visiteurs par mois pour mon site !!

En réalité, je tournais à l'époque à 210000 visiteurs mensuels (7x plus que ce qui est annoncé par la régie). Bref, pas de réponses à mes mails (il aura fallu que j'envoie un SMS pour avoir une réponse), pas de mise en avant du site et des chiffres mensongers, pour moi, la conclusion est claire, il fallait arrêter les frais.

Autant vous dire qu'avec des rentrées publicitaires réduites à peau de chagrin, j'ai un temps pensé à trouver un boulot alimentaire si la situation perdurait trop longtemps... mais j'avais une perspective de rachat intéressante en cours. Offre que j'ai décliné après plusieurs mois de négociation et fort heureusement, plusieurs annonceurs m'ont permis de redresser la pente.

 

La bonne décision de rester indépendant

Fort heureusement pour moi, ce fut la bonne décision, car aujourd'hui, tout roule, j'organise mon temps de travail comme je le veux (ce qui n'a pas de prix quand on a des enfants et qu'en plus, on doit parfois assurer la scolarité durant les confinements) et j'ai rarement l'impression de travailler.

Il y a bien sûr des moments moins "funs", comme devoir aller rouler sous la pluie pendant 3 heures pour tester des vêtements pluie en plein hiver, mais je suis loin d'être à plaindre.

En cliquant sur l'image ci-dessous, vous pourrez la télécharger en plein format (attention, plus de 2Mo) et voir en détails toutes les photos qui la composent et qui sont des clichés émaillant ces 10 années écoulées.