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Rappel sur le fonctionnement des caméras Cycliq

La fonction éclairage n'est pas l'atout principal des produits Cycliq.

Que ce soit la Fly6 CE ou la Fly12 CE, toutes deux ont une vocation sécuritaire puisque ce sont de véritables boîtes noires qui fonctionnent comme les Dash Cam que l'on retrouve dans certaines voitures.

Les deux modèles présentés ici enregistrent en permanence (sur des fichiers scindés en parties de 5, 10 ou 15mn) durant votre sortie ce qui se passe dans le champ du capteur (dans la limite de l'autonomie de la batterie). En cas d'accident (détection de chute), les caméras Cycliq verrouillent automatiquement le fichier en cours, celui précédent, mais aussi les 30mn qui suivent la détection d'incident. Ensuite, la caméra se coupe.

Si vous utilisez des fichiers de 5mn, vous aurez donc au moins 40mn d'enregistrement. A l'heure où les incivilités des automobilistes envers les cyclistes se font de plus en plus nombreuses, voilà qui peut au moins rassurer en cas de problème et peut apporter un début de preuve.

Si la carte mémoire insérée dans la caméra est trop "juste", les premiers fichiers seront écrasés, jusqu'à épuisement de la batterie.

Présentation de la Fly6 CE

Vendue 179€, cette lampe/caméra arrière voit son prix être plus élevé de 40€ que la première version. Mais cette augmentation de tarif ne s'accompagne pas que d'une simple évolution esthétique, puisque les spécifications techniques ainsi que la connectivité font un sacré bon en avant.

Esthétiquement, cette Fly6 CE se fait plus compacte, avec des dimensions de 3.5x4.4x8.4cm, contre 3.5x5.5x8.5cm sur la précédente génération. Le poids est aussi revu à la baisse de 14g, affichant désormais 111g sur la balance sans son support de fixation.

La Fly6 CE est aussi plus discrète, puisqu'elle est totalement noire. Quand on met côte à côte l'ancienne génération et cette nouvelle Fly6 CE, la différence de forme et de taille est évident.

En résumé, les changements par rapport à la version précédente :

La Fly6 CE est vendue dans une jolie boîte qui comporte :

• 1 support pour tige de selle
• 1 velcro pour tige de selle ronde
• 1 velcro pour tige de selle aéro (plus long)
• 1 cale avec angle 7.5°
• 1 cale avec angle 0°
• 1 cale pour tige de selle aéro
• 1 cale pour tige de selle grand format
• 1 câble USB / USB-C

Le support de fixation a été revu, il se montre un peu plus facile à installer et semble plus sûr. Ce dernier est fourni avec plusieurs "cales" qui permettent de fixer cette lampe/caméra sur tous types de tiges de selle, qu'elles soient rondes ou aérodynamiques.

Sur les côtés, on retrouve deux boutons. Un sur le côté gauche permettant d'allumer/éteindre la lampe, mais aussi pour passer d'un mode lumineux à l'autre, et sur le côté droit, un bouton Q qui permet de gérer les modes clignotants, mais aussi de forcer la caméra à sauvegarder un fichier.

Sur le dessus, un petit cache en plastique souple permet d'accéder au logement pour la carte micro-SD ainsi qu'à la prise USB-C pour la charge.

Des spécifications revues à la hausse

Côté spécifications techniques, le bon en avant est indéniable. On passe d'une simple vidéo HD de 720p à 30 images par seconde avec un champ de vision de 100° à du 1080p avec stabilisation de l'image sur 6 axes et un angle de vue qui passe à 135°. La puissance lumineuse passe de 30 à 100 lumens alors que l'autonomie passe de 6 à 7h.

Le temps de charge varie quant à lui de 2 à 6 heures, en fonction de l'ampérage délivré par la prise. 2 heures pour 2.1 Ah, mais 6 heures si vous vous contentez de la brancher sur un port USB d'ordinateur portable qui ne délivre que 0.5Ah.

A l'allumage, des bips se font entendre, permettant de connaître le niveau de charge de la batterie :

• 4 bips : + de 75%
• 3 bips : de 50% à 75%
• 2 bips : de 25% à 50%
• 1 bip : de 12% à 25%
• 3 longs bips : - de 12%

Mais l'application smartphone permet d'avoir une idée nettement plus précise du niveau de charge, comme on peut le voir sur cette capture ci-contre.

Connectivité ANT+ et Bluetooth

Enfin, la connectivité est de mise puisque la Fly6 CE est compatible ANT+ / Bluetooth, il est donc possible de la contrôler et de faire les réglages via son smartphone avec l'application CycliqPlus, mais aussi avec certains GPS comme Garmin (j'y reviens plus bas). Grâce à l'application, on peut régler la qualité vidéo, la longueur des fichiers enregistrés (5, 10 ou 15mn) ainsi que l'activation de la stabilisation ou la surimpression du logo avec affichage de la date et de l'heure.

Autre avantage, alors qu'avant, il fallait éditer un fichier texte sur la carte mémoire pour que la caméra soit à la bonne date et heure, désormais, ce réglage se fait seul, se synchronisant avec votre smartphone.

Vous pouvez aussi sélectionner parmi les 9 modes lumineux, ceux que vous voulez utiliser ou pas, afin d'éviter d'avoir à appuyer X fois sur le bouton power pour passer en revue les modes.

Enfin, l'application vous permet d'activer ou non l'alarme. Lorsque cette fonction d'alarme est activée, la Fly6 CE s'allumera en mode clignotant et une alarme retentira si quelqu'un bouge votre vélo et vous recevrez aussi une notification sur votre téléphone si ce dernier et dans le champ Bluetooth.

Sur la route

Sur la version précédente, l'installation se faisait via des élastiques. Pas toujours facile, j'avais d'ailleurs cassé l'un d'eux.

Ici, on a droit à un velcro nettement plus pratique et fiable. Une fois le tout installé, c'est relativement discret et même sur très mauvaise route, je n'ai à aucun moment constaté de bruits parasites générés par la lampe.

Elle ne bouge pas et même les routes les plus chaotiques ne la feront pas tomber, sauf si vous avez mal accroché le velcro. Cela m'est arrivé une fois... et la Fly6 CE s'en est sortie indemne.

J'avais opté pour un velcro court alors que la caméra était installée sur une tige de selle aéro. Erreur de ma part donc.

Les modes lumineux sont réellement très puissants. Pour ma part, j'ai limité à 6 modes, ce qui est plus que suffisant. Les modes clignotants seront très utiles pour une utilisation de jour sans trop grever l'autonomie de la batterie.

Même si l'on "éteint" complètement le mode lumineux, une lumière rouge tournante reste active autour de la lentille de la caméra (photo ci-contre à gauche), permettant de toujours savoir si cette dernière est active ou pas. Il est aussi possible de régler un signal sonore toutes les 3, 5 ou 10mn qui vous rappelle que la caméra est toujours active.

Si vous souhaitez conserver un passage vidéo et être certain qu'il ne soit pas écrasé, il est possible d'appuyer sur le bouton Q pour protéger le fichier en cours.

Et la qualité vidéo ?

Sans atteindre la qualité d'une caméra d'action dédiée type GoPro, la Fly6 CE se débrouille très honnêtement et offre une bonne qualité d'image, quelles que soient les conditions. Même en contre-jour, il est possible d'avoir un rendu acceptable et surtout, chose importante, il est possible de lire les plaques d'immatriculation des voitures qui passent assez près.

Un conseil, activez la stabilisation électronique d'image par contre. Bien que perfectible, cette dernière est quasi obligatoire sur un vélo de route.

Sur une base de vidéos en 1080p à 30im/s, les fichiers de 5mn pèsent 600 à 800Mo chacun. Comme indiqué déjà en introduction, la Fly6 CE scinde automatiquement les vidéos en plusieurs fichiers, ce qui lui permet, une fois la carte pleine, d'effacer les fichiers les plus anciens un à un au fur et à mesure des besoins. Sur une carte de 16Go, vous avez ainsi toujours les 120 dernières minutes de votre sortie.

Ci-dessous, quelques extraits compilés de mes sorties. Comme on peut l'entendre, le son n'est pas le point fort de cette caméra, on entend assez vite le bruit du vent.

En revanche, la qualité d'image est plutôt bonne pour une caméra de ce gabarit et un arrêt sur image permet de facilement lire une plaque d'immatriculation.

Présentation de la Fly12 CE

Si la Fly6 CE voit ses performances et son design améliorés, la Fly12 CE n'est pas en reste.

Vendue 289€, elle reste au même tarif, avec pourtant un design nettement plus attrayant et des performances améliorées en tous points.

Comme son homologue arrière, la lampe/caméra est fournie dans une jolie boîte et est livrée avec tous les accessoires nécessaires à son fonctionnement, hormis la carte micro-SD qui n'est pas fournie :

Les photos ci-dessous permettent de constater l'écart qu'il existe entre l'ancienne et la nouvelle génération.

Une fois de plus, la simplicité est de mise, puisque seuls deux boutons sont présents avec un fonctionnement identique à la Fly6 CE. Tous deux du même côté, l'un permettant d'allumer/éteindre la lampe, mais aussi pour passer d'un mode lumineux à l'autre, et un bouton Q qui permet de gérer les modes clignotants, mais aussi de forcer la caméra à sauvegarder un fichier.

De l'autre côté, on trouve une trappe permettant d'accéder au port micro-SD ainsi qu'à la prise USB-C.

A l'arrière se trouve le micro et le haut-parleur (qui ne sert qu'à émettre quelques bips) et à l'avant, la caméra ainsi que la LED pour l'éclairage.

Le verre sur la face avant bénéficie d'un traitement nanotechnologique le protégeant efficacement de la pluie et de la boue.

Spécifications techniques

Côté éclairage, si la première version culminait déjà à un honnête 400 lumens, celle-ci arrive à 600 lumens, avec ce qui promet un très bon éclairage. Cycliq ne communique pas sur les différents niveaux de puissance, mais nul besoin d'être en permanence à fond.

La vidéo fait aussi un généreux bon en avant, pas tant au niveau de la définition, qui reste du HD 1080p, mais cette fois, la cadence peut monter à 60 images par seconde et le champ de vision reste à 135° tout en bénéficiant d'une stabilisation de l'image à 6 axes. Enfin, la Fly12 CE se dote d'un mode HDR qui permettra d'avoir une image plus claire en toutes circonstances.

Seule l'autonomie est en légère baisse, en raison d'une batterie un peu plus compacte, mais on reste quand même sur une durée maxi de 8 heures (sans éclairage) et bonne nouvelle, il est possible d'utiliser une batterie d'appoint qui permet de charger à la volée la Fly12 CE alors qu'elle est en fonction, même si dans ce cas, la trappe restant ouverte, l'étanchéité n'est plus assurée.

Comme pour la Fly6 CE, ce modèle bénéficie d'une connectivité ANT+ / Bluetooth qui permet de la contrôler facilement depuis un smartphone équipé de l'application CycliqPlus et d'effectuer tous les réglages nécessaires.

Comme pour le modèle arrière, il est possible d'activer un mode alarme (quand on reste assez proche du vélo mais qu'il reste hors de vue) qui déclenche une alarme sonore et visuelle si votre vélo est bougé et vous envoie une notification sur votre smartphone.

Fixation

Sur le dessus, on trouve le système d'accroche de la lampe sur ses différents supports.

Comme indiqué plus haut, la Fly12 CE est fourni avec deux systèmes de fixation, un à fixer sur le cintre, mais aussi un adaptateur permettant de l'accrocher à un support équipé de la fixation en standard de type GoPro.

J'ai bien sûr essayé les deux types de fixations. Celle s'adaptant sur le cintre est relativement facile à mettre en place. On peut aussi bien la fixer dessous qu'au-dessus du cintre, la caméra détecte toute seule dans quelle position elle est, vous n'aurez donc pas l'image inversée.

Etant donné la compacité de la Fly12 CE, celle-ci ne gêne pas, même lorsqu'on est en danseuse.

Pour ceux qui comme moi utilisent un support situé devant la potence compatible avec la fixation GoPro, il est possible de fixer la Fly12 CE sous votre compteur GPS grâce à l'adaptateur fournit.

Une solution à mon goût plus esthétique mais qui évite surtout que la caméra ainsi que le flux lumineux ne soient gênés par un éventuel câble qui passe devant.

En revanche, cela oblige à avoir un support déporté relativement rigide, car entre un compteur type Garmin Edge 1000 ou Sigma Rox 12 SPORT d'environ 120g et la Fly12 CE qui pèse 195g, on arrive à plus de 300g en bout de support. Le bras de levier engendré peut faire pas mal bouger la caméra sur les mauvais revêtements.

Mais pas de souci si le support déporté est bien fixé. Par contre, la vis M5 fournie est d'assez mauvaise qualité. En voulant serrer un peu plus fort, l'empreinte s'est abîmée (j'utilise des clés allen Facom), rendant impossible son extraction. J'ai dû jouer de la perceuse pour retirer la vis et la remplacer par une plus solide.

Sur la route

Comme je l'ai dit plus haut, dans le cas où on utilise un support déporté cumulant GPS et caméra Fly12 CE, il faut bien serrer la caméra sur son support et que ce dernier soit lui aussi bien serré sur le cintre, sinon, le poids cumulé des deux périphériques fait que le support déporté plonge au fur et à mesure de la sortie, surtout sur des revêtements moyens.

En revanche, en fixant directement la caméra sur le cintre avec le support fournit, aucun problème, ça tient parfaitement en place même sans trop serrer la vis.

Je préfère par contre mettre cette caméra Fly12 CE sur un support déporté, car le flux lumineux n'est pas gêné par les câbles de dérailleurs / freins, de même que l'objectif de la caméra.

Les boutons sont facilement accessibles et manipulables en roulant contrairement à la version précédente et on peut donc facilement basculer d'un mode lumineux à l'autre sans non plus avoir à jouer les funambules sur son vélo.

Je suis par contre légèrement déçu par la puissance lumineuse. Bien que suffisante pour rouler de nuit, la largeur offerte par l'éclairage est un peu limite. Mais rassurez-vous, cela permet tout de même de rouler en toute sécurité même sur une route totalement dénuée d'éclairage. A noter que par sécurité, si le niveau de batterie est trop faible pour que la caméra fonctionne de concert avec l'éclairage sur les 30 prochaines minutes, la Fly12 CE coupe automatiquement la caméra afin de favoriser l'éclairage.

Ci-dessous, des clichés qui permettent de se rendre compte de la puissance de l'éclairage, dans l'ordre, en mode High, Medium et Low.

Pour ce qui est de la vidéo, mention très bien. Le stabilisateur d'images fonctionne parfaitement et rares sont les moments où la Fly12 CE est prise en défaut, à moins d'avoir le soleil pile en face. De même, la qualité sonore, si elle ne vaut pas celle d'une véritable caméra d'action, est plutôt honnête et n'est pas perturbé par le vent tant que l'on ne roule pas à plus de 40km/h.

Ci-dessous, quelques exemples de vidéos réalisées durant plusieurs sorties depuis le début de l'année.

Par temps de brouillard et sous la pluie, l'image est très correcte. On remarque qu'aucune goutte d'eau ne reste sur l'objectif même après plus d'une heure sous l'eau.

En pleine nuit avec la route bien trempée, là encore, la qualité est très correcte et les gouttes d'eau ne restent pas sur l'objectif.

Enfin, en pleine journée, la qualité est vraiment très bonne. A 24s sur cette vidéo, on peut voir le camion qui me frôle et on lit parfaitement sa plaque avec un arrêt sur image.

Enfin, le fixation par rotation 1/4 de tour permet de rapidement décrocher la Fly12 CE pour s'en servir de caméra en la tenant à la main. Même si ce n'est pas son but premier, cette utilisation reste possible en toute simplicité.

Pilotage des lampes via Garmin

Grâce à la connectivité ANT+, il est possible de faire reconnaître les lampes Fly6 CE et Fly12 CE par son GPS. Ici, un Garmin Edge 1000.

J'ai tenté de connecter les lampes sur mon Sigma Rox 12.0 Sport, mais impossible, il ne les reconnaît pas.

Les fonctionnalités sont pour le moment relativement limitées puisqu'on peut uniquement allumer ou éteindre les lampes. Il n'est pas encore possible de sélectionner un mode lumineux.

Par contre, dès que j'allume mon Garmin Edge 1000, les deux lampes (et leurs caméras) se mettent en marche. De même, en éteignant le compteur, les unités Cycliq s'éteignent.

Cycliq a promis l'arrivée d'une application Connect IQ sous forme de Widget, mais depuis le début de l'année, celle-ci se fait toujours attendre.

Bilan

A 179€ la Fly6 CE pour l'arrière et 289€ la Fly12 CE pour l'avant, c'est certes relativement cher puisque cela fait un pack à un peu plus de 460€, mais cela permet d'avoir du "tout en un".

Eclairages complets et puissants associés à une caméra de sécurité qui pourra toujours servir en cas d'accident. Mais même en dehors de ce cas extrême, les qualités d'images permettront d'enregistrer quelques souvenirs vidéos sans qu'il soit nécessaire d'acheter une onéreuse caméra d'action.

Ces deux produits ont réellement bien évolué depuis la première génération et sont toujours les seuls sur le marché du cycle à offrir cette fonctionnalité de boîte noire.

Les produits Cycliq sont désormais distribués par ESM SPORT.