Présentation

Comme toujours chez Oakley, le nombre de coloris disponibles, aussi bien pour les écrans que pour la monture sont nombreux. Ici, c'est la version avec monture Polished Black et écran Prizm Field qui est testée, dont le tarif est de 179.95€. Mais d'autres combinaisons sont disponibles ici.

Les lunettes sont livrées dans une boîte rigide ainsi qu'un étui souple qui peut aussi servir à nettoyer l'écran. A noter que Oakley ne fournit pas d'écran supplémentaire, il faudra passer par la case achat supplémentaire.

L'écran Prizm Field est légèrement rosé et propose une transmission de lumière de 15% (catégorie 3) avec une augmentation des contrastes. C'est sans doute le bon compromis pour rouler toute l'année et dans toutes les circonstances hormis la nuit. Un écran légèrement différent du Prizm Road que j'ai pu tester sur les EVZero Path puisque le Prizm Field est avant tout conçu pour améliorer les contrastes et vous permettre de suivre facilement la balle dans le ciel, le gazon et la terre, là où les Prizm Road sont faits pour détecter les moindres détails à la surface de la route, et de repérer rapidement les dangers comme les cailloux et les nids-de-poule.

Les matériaux utilisés sont bien connus chez Oakley avec des branches en O Matter, les manchons des branches et les plaquettes de nez en Unobtainium et un verre qui résiste aux projections les plus importantes. Le design enveloppant crée un look unique avec une protection supérieure et un champ de vision élargi. Comme on peut le voir ci-dessous, le verre remonte légèrement plus haut pour augmenter la protection.

Mais ce que l'on remarque, c'est le travail spécifique qui a été mené sur l'écran, avec une forme très caractéristique. Aussi bien sur le haut de l'écran qu'au niveau du nez, on retrouve un dessin proche de ce qui a été vu sur les Kato, mais de façon ici plus discrète.

L'écran mesure 136mm de long pour 58mm de haut. Un écran très couvrant donc, aussi bien en hauteur qu'en panoramique.

Les plaquettes de nez disparaissent totalement de face, avec une fixation par l'arrière. D'ailleurs, 3 plaquettes de nez différentes sont fournies avec les lunettes pour s'adapter à tous les visages. Sur la partie haute, l'écran forme une sorte de petite casquette. Vous le voyez, aucune monture n'est présente en partie haute, les branches étant simplement fixées sur les côtés.

Ces branches sont minimalistes mais proposent des manchons en Unobtainium permettant de fournir un maintien optimal avec un maximum d’adhérence et de confort au quotidien, une marque de fabrique désormais bien connue chez Oakley. Ces branches mentionnent "assemblé aux USA", une partie des composants doit sans doute provenir d'Asie.

Enfin, pour ceux qui ne connaissent pas Prizm, il s'agit d'une technologie de verres exclusive d'Oakley conçue pour améliorer les couleurs et les contrastes afin que vous puissiez voir plus de détails.

Sur la route

J'ai réalisé cet essai sur plusieurs mois, aussi bien par journées ensoleillées que pluvieuses, à la fois sur route qu''en gravel, avec donc de nombreux passages en forêt.

J'aurais pu publier les résultats de cet essai il y a plusieurs semaines, mais je voulais attendre les premiers froids pour voir ce que donnaient ces lunettes au niveau buée. Impossible de tester ce point en plein été ou mois de septembre (même si certains apparemment y arrivent !).

Côté forme, je suis plutôt fan de cet écran qui me rappelle les M-Frame. Un écran généreux, mais qui ne fait pas non plus un masque énorme, avec une forme courbée sur le bas. En plein soleil, l'écran occulte bien les yeux et apparaît quasiment rouge orangé et non rose.

La protection au niveau des yeux est généreuse. Porteur de lentilles de contact, j'apprécie que les lunettes protègent bien les yeux, aussi bien des éventuels moucherons (c'est le minimum), mais aussi des courants d'air qui pourraient assécher les yeux. Ici, après plusieurs mois en leur compagnie, dont des descentes à grande vitesse, je n'ai à aucun moment constaté de courant d'air gênant.

Le champ de vision est très large et même en position aérodynamique, le fait que l'écran monte très haut permet de ne pas avoir de gêne. Aucune monture n'est présente et ne vient donc gêner la vision et on n'arrive pas aux limites de l'écran sur le haut.

En regardant par le bas par contre, si on ne baisse pas la tête pour regarder son compteur, on peut arriver sous l'écran. Mais rien de bien gênant.

La teinte légèrement rosée quand on regarde à travers l'écran est surprenante au début mais on s'y habitue très rapidement pour ne plus y faire attention. Ce coloris rosé fait partie intégrante de la technologie Prizm.

L'écran Prizm fait partie des écrans référence, en rendant les couleurs plus vives et les contrastes plus accentués sans que cela ne soit trop fort non plus au risque d'avoir un rendu artificiel dans cette version Field, en tous cas, nettement moins que sur les Prizm Road. En plein soleil, les changements apportés par Prizm ne sont pas super visibles, en revanche, quand le temps se couvre, les détails sont un peu plus visibles avec des contrastes plus nets. Mais clairement, pour une pratique vélo, je vous conseille d'opter pour la version Prizm Road qui a été conçu pour cela.

Ainsi, même si la transmission de la lumière n'est que de 15% pour ce modèle, on pourra sans risque les utiliser même quand il pleut ou qu'il fait très gris, du moins sur la route. Car pour avoir utilisé ces lunettes en forêt en mode gravel, dès que le temps se couvre, on n'y voit plus assez pour déceler les pièges.

Si l'écran ne m'a pas gêné au niveau de sa hauteur avec plusieurs casques, en revanche, la transpiration a tendance à couler assez rapidement sur l'écran quand il fait chaud, puisque l'écran passe au-dessus des sourcils.

En cas de froid et d'humidité, la buée apparaît rapidement dès que l'on s'arrête, mais se dissipe rapidement dès que l'on se remet à rouler. J'ai pu le constater en forêt par 10°C sous la pluie, le moindre arrêt entraîne l'apparition de buée. Ce n'est pas pire que les modèles concurrents, mais pas mieux que les meilleurs modèles.

Bilan

Tout en bénéficiant du design novateur des Kato mais sans être aussi extrêmes tant au niveau de leur dessin que de leur tarif (les Kato sont proposées à 270€), les Encoder sont une belle alternative pour ceux qui veulent des lunettes qui mélange un style général plutôt traditionnel, avec un écran pas trop proéminent, mais avec des détails techniques très modernes.

Avec un tarif est de 179.95€, on reste dans le haut du panier, surtout que ces Encoder sont fournies sans aucun écran supplémentaire. Mais les habitués de la marque, convaincus par le style et la qualité de fabrication, ne seront pas étonnés et trouveront sans aucun doute ce tarif plus que justifié.