Présentation

Si les Jawbreakers et Radar EV avaient déjà tenté d'améliorer le champ de vision, il restait toujours la monture qui pouvait perturber dans certaines positions.

Avec les EVZero Path, le problème est résolu puisque la monture disparaît totalement, l'écran étant uniquement maintenu par les branches. Pas de monture, ce qui devrait donc améliorer le champ de vision, notamment quand on est en position aéro, tête baissée.

La suppression de la monture permet aussi à ces lunettes d'être extrêmement légères, puisque je les ai pesées à seulement 21 grammes.

Le modèle testé est une édition Tour de France avec branches blanc mat et embouts rouges, ainsi qu'un écran Prizm. Si le prix public est de 179€, on les trouve à tout juste 139.90€. Un prix relativement contenu pour la marque. Un modèle photochromique est aussi disponible pour 159.90€ (entre 23 et 69% de transmission lumineuse), mais dans ce cas, il faudra se passer de la technologie Prizm.

A ce tarif, on trouve la paire de lunettes, le traditionnel étui microfibre, un nez de rechange ainsi qu'une boîte rigide.

Petit regret, si le tarif est très bien placé pour des Oakley, on remarque que les branches sont solidaires de l'écran. Il est donc impossible de changer simplement son écran en fonction des conditions lumineuses, il vous faudra plusieurs paires de EVZero Path si vous voulez couvrir tous les usages de l'année.

De même, la forme et la longueur des branches peut parfois gêner avec certaines sangles de casques.

En dehors de ça, ces lunettes devraient se révéler être plutôt ergonomiques, car elles sont très flexibles, comme on peut le voir sur l'animation ci-dessous.

La finition ne souffre d'aucun reproche. Un modèle EVZero Range offre un écran 5mm plus haut (55mm au lieu de 50) pour accroître un peu plus le champ de vision.

Ecran avec technologie Prizm

Ce qui m'intéressait dans l'essai de ces lunettes, c'était la technologie Prizm. On est désormais habitué aux verres photochromiques ou polarisants, mais Prizm "révolutionne le monde de l'optique" selon Oakley.

Les verres Prizm™ offrent un contrôle sans précédent de la transmission de la lumière ; les couleurs sont ajustées avec précision pour optimiser le contraste et améliorer la visibilité.

Plus de 15 années de recherche auront été nécessaires pour aboutir à Prizm. Il existe des écrans Prizm pour chaque type d'activité. Cyclisme sur route, VTT, golf, trail, sport de neige, chaque écran est pensé pour un type d'activité. Par exemple, les verres Prizm Golf améliorent le contraste pour mieux séparer les couleurs et donner une meilleure perception de la profondeur et de l'état du gazon afin de prévoir la vitesse de la balle.

Puisque c'est le vélo de route qui nous intéresse, j'ai testé les écrans Prizm Road, qui aident à améliorer la vision des coureurs cyclistes, en plein soleil comme à l’ombre, afin qu'ils puissent distinguer les moindres détails de la surface de la route. On s'approche donc de verres photochromiques, mais les écrans Prizm ne modifient pas leur teinte.

La transmission lumineuse est de 20% (catégorie 3).

Sur la route

Dès que l'on pose les lunettes sur les yeux, la technologie Prizm est étonnante. On trouve une clarté que je n'ai jamais vu par ailleurs. Les contrastes sont améliorés, comme avec un verre polarisant, mais sans cet effet trop intense sur les verts, les rouges ou les bleus.

La transmission lumineuse de seulement 20% est très agréable en plein soleil. Mais le plus surprenant est que lors des passages à l'ombre (route en forêt, ...), la clarté demeure exceptionnelle. Prizm n'est pas qu'un argument marketing. Pas sûr que l'on puisse appeler ça une "révolution", mais en effet, il y a un net gain de clarté par rapport à ce qui se fait ailleurs. Même les autres verres Oakley sont repoussés loin derrière.

J'ai pu tester ces lunettes en montagne notamment. Avec des routes parfois totalement à l'ombre, parfois en plein soleil et même du soleil de face, on apprécie l'efficacité de ces écrans.

Il n'y a que lorsque le soleil se couche que l'écran Prizm (ou à l'aube) devient insuffisant. Forcément, avec 80% de lumière bloquée, lorsque la luminosité est vraiment basse, on n'y voit pas grand chose. Ce n'est pas un verre photochromique.

Elles épousent parfaitement le visage grâce à leur souplesse. Par contre, les longues branches posent en effet problème avec certaines sangles de casques. Problème qui n'est pas insurmontable, mais qui demandera à bien positionner les branches.

L'écran Path couvre bien le visage et on ne ressent pas de gène quelle que soit la position du soleil. La transpiration finit par couler sur l'écran lors des fortes chaleurs, mais un peu plus tard que la majorité des lunettes. L'absence de monture sur le dessus évite que les gouttes de sueur trouvent un chemin rapide.

Bilan

Peu de choses à redire sur ces Oakley EVZero Path avec verres PRIZM. Cette technologie offre un réel gain de visibilité à vélo. Et à tout juste 140€ ce modèle, le tarif n'est pas excessif.

On regrettera seulement le fait qu'on ne puisse pas changer les écrans au gré des conditions climatiques. Si vous souhaitez plusieurs types d'écrans, il faut plusieurs paires de lunettes. Mais en dehors de ce défaut, sincèrement, la technologie Prizm est une véritable réussite.