Présentation

Au premier coup d'oeil, on authentifie une Gaerne. Par le gros G trônant sur l'avant du pied bien sûr, mais surtout par la forme de la chaussure et son design. Ce modèle G.Volata est commercialisé au tarif de 259.90€.

On note la présence sur la tige de nombreuses perforations destinées à la ventilation du pied. Sur la partie interne du pied, une petite languette rouge, blanche et verte vient rappeler que ces chaussures, comme toute la gamme Gaerne, est fabriquée en Italie.

Le talon adopte une coque en plastique qui prévient toute déformation tout en assurant une bonne tenue de l'arrière du pied. A cela s'ajoute un tissu "rugueux" sur la partie interne qui évitera que le pied ne glisse légèrement lors de la traction. Pour la sécurité, Gaerne a ajouté un petit rectangle réfléchissant sur l'arrière de la chaussure.

Sur la partie interne de la chaussure ainsi que sur la languette, Gaerne a opté pour un tissu microfibre très doux qui devrait conférer confort et respirabilité.

Le serrage de la chaussure est dévolu à un système BOA IP1 associé à un velcro sur l'avant du pied. Pour rappel , le système BOA IP1 permet le serrage MAIS AUSSI le desserrage micrométrique du câble. Ce dernier n'est présent que sur le haut du pied. Pour l'avant du pied, il faudra compter sur le velcro.

Détail qui montre la recherche de perfection de Gaerne, la languette est équipée d'un petit velcro côté extérieur du pied, quasiment sous le disque BOA, qui permettra à cette dernière de rester parfaitement en place lors du pédalage.

Une petite attention qui servira aussi bien au confort du cycliste qu'à l'esthétisme en conservant une languette parfaitement centrée.

Le reste de la chaussure est conforme à ce que l'on attend des modèles Gaerne, à savoir une finition impeccable, avec des coutures parfaitement exécutées et un collage précis.

Annoncée à 277g, j'ai pesé mes exemplaires en 42.5 à respectivement 256 et 259g. Ces G.Volata sont disponibles en bleu, orange, blanc et noir. Toutes reprennent le même motif que cet exemplaire noir, mêlant matière matte et brillante.

Semelles

La semelle externe est 100% carbone EPS, un modèle léger et très rigide puisqu'il affiche un indice de 12 sur l'échelle de la marque, soit le plus haut niveau.

Une semelle très fine qui est plus se laisse admirer avec son magnifique tressage. On trouve sur l'avant du pied un patin moulé et sur l'arrière, une talonnette que l'on pourra au besoin remplacer.

Cette semelle semble relativement bien aérée avec la présence de 3 entrées d'air juste devant la cale et une sortie d'air sur le milieu du pied.

Compatible cales 3 points, l'insert offre une possibilité de réglage en longueur sur 9mm, ce qui permettra d'avoir un réglage correct de sa cale même dans les cas les plus extrêmes.

Les semelles de propretés sont assez simples mais bénéficient tout de même d'un très léger bouton métatarsien.

Sur la route

J'ai opté pour une taille 42.5 alors que bien souvent, il me faut une taille 43 voire 43.5 pour que la chaussure soit suffisamment large (pour rappel, pied de 26cm de long pour 10cm de large). Et c'est pile ce qu'il me fait. Bien en longueur sans être trop étroit en largeur. Il est rare que je tombe aussi juste.

Du fait que la largeur de la chaussure me soit adaptée, je n'ai pas ressenti de problème de trop faible serrage dû au velcro sur l'avant du pied. En effet, bien souvent, ce velcro n'est guère efficace si la chaussure est vraiment trop large.

Le serrage BOA IP1 ne mérite que des éloges de son côté tant il est simple d'utilisation et précis, aussi bien pour serrer ou desserrer la chaussure. Même en roulant, il est très facile de trouver le réglage parfait. Mais je ne m'attarde pas plus sur le sujet tant le système est connu. Si ce n'est pas le cas, je vous invite à relire cet article sur les différents composants BOA.

Pour rappel, comme pour tous mes tests de chaussures, j'ai utilisé mes propres semelles réalisées par un podologue.

Bien qu'associer confort et performances ne soit pas toujours facile pour des chaussures de vélo, Gaerne y arrive avec ces G.Volata, fort de son expérience de longue date dans le domaine.

Le pied est parfaitement maintenu, que ce soit lors de la phase de poussée où on ne ressent aucun affaissement de la tige ou de la semelle, mais aussi lors de la traction, où la partie qui englobe le talon joue parfaitement son rôle.

Difficile en revanche de voir le réel intérêt de l'intérieur en microfibre. Avec des chaussettes, on ne sent pas ce matériau et la période d'essai, qui s'est étalée d'octobre à décembre, n'a pas permis de véritablement tester le produit par grosses chaleurs pour vérifier sur la respirabilité était améliorée.

Toujours est-il que même après des sorties de plus de 3 heures, on ne ressent aucun échauffement au niveau des pieds ni aucune sensation de compression, le maintien est toujours parfait.

Côté rigidité de la semelle, rien à dire, ça ne fléchit jamais et même les coureurs les plus puissants devraient y trouver leur compte.

Pour rappel, je suis souvent obligé, du fait de ma largeur de pieds (10cm pour 26cm de long) de prendre des chaussures en 43 voire 43.5. Ici, les Gaerne sont parfaites en 42.5, preuve qu'elles sont relativement larges et devraient ainsi convenir au plus grand nombre.

Bilan

En léger retrait au niveau de la précision du serrage - un seul disque Boa - par rapport aux G.Stilo+ Carbon testées ici, ces G.Volata vendues au tarif de 259.90€ ne manquent pas d'atouts, avec en premier lieu, un prix plus attractif.

Bien sûr, on reste ici dans une fourchette assez haute, mais à plus de 250€, on a droit à un produit fabriqué en Italie, avec une finition impeccable et une semelle carbone très rigide.

Même après plusieurs semaines d'essai, cette semelle n'est pas marquée par la marche, preuve de la bonne conception des patins de protection et la tige n'est pas non plus marquée et reste très facile à nettoyer, même après des sorties sous la pluie.