Michelin Power Road sur les pentes du Ventoux

Pour cette première journée de découverte du pneu Michelin Power Road, ce sont les pentes du Ventoux qui nous tendent les bras.

Une première sortie avec la montée du Ventoux après 35km d'approche, puis une seconde partie avec la descente côté Sault. Pour cela, le vélo est équipé des Power Road en 25mm de section.

Gonflage à 6.5 bars à l'arrière et 6 bars à l'avant.

L'approche, avec 35km relativement plats permet d'apprivoiser ce pneu et de gentiment rouler sur les bas-côtés qui ont été bien salis par un violent orage la veille au soir.

Le rendement semble au rendez-vous, en tous cas, pas d'impression de pneu qui colle à la route. Le confort est aussi de la partie et après ces quelques kilomètres à rouler sur les bas-côtés, aucune coupure à noter.

Vient ensuite la montée du Ventoux.... et là, pas de miracle, les Power Road ne me font pas grimper aux arbres. Mais il faut dire que mes qualités de grimpeur sont plus proches de celles d'un fer à repasser que d'un véritable cycliste voltigeant sur les forts pourcentages.

Il faut dire que je n'ai pas non plus opté pour le vélo le plus adapté, un Specialized Venge. Même si ce dernier est un vélo pétri de qualité, il n'est pas fait pour gravir des pentes à 9% ou plus à moins de 15km/h.

Je prends mon mal en patience pour me hisser tant bien que mal au sommet, d'autant que le Mistral s'invite à la fête avec des rafales à plus de 80km/h au sommet qui mettront à mal l'équilibre des cyclistes. D'ailleurs, la descente vers le Chalet Reynard est annulée, trop dangereuse. Heureusement, pour tester les qualités de grip de ce pneu, une seconde partie est prévue, après le repas, entre le Chalet Reynard et Sault.

La descente est mon terrain de prédilection et la première partie, majoritairement en forêt, présente à la fois de belles courbes rapides et des virages très serrés dans lesquels il faut mettre de l'angle.

Aucun souci pour le Power Road, qui se montre à la hauteur, avec un excellent grip, même dans les virages où l'humidité est encore présente. On prend de l'angle aisément et le pneu se montre à l'aise dans les changements d'angles rapides.

Même les gros freinages avant des épingles n'arrivent pas aux limites des pneumatiques. Bref, on est rapidement en confiance.

Seule une grosse rafale de vent bridera mon plaisir. En effet, sur un virage droit en sortie de forêt, nous sommes deux journalistes à nous faire surprendre et emporter par le vent sur le bas côté gauche de la route à plus de 45km/h. Forcément, cette frayeur calmera mes ardeurs sur tout le reste de la descente non abritée du vent. Dans ce cas, des roues de 50mm de haut ne sont pas les plus conseillées avec du vent à plus de 80km/h !

Plaisir tronqué donc, mais tout de même un excellent premier essai de ce pneu qui est rassurant, semble performant en termes de roulements et ne se montre aucunement marqué par les silex.

Michelin Power Road Tubeless côté Luberon

Cette seconde sortie, très ventée, nous amène du côté du Luberon pour une boucle de 35km et 278m de D+.

Cette fois, même vélo, mêmes roues, mais en lieu et place des pneus avec chambre, les Power Road Tubeless, toujours en 25mm de section. J'opte cette fois pour une pression plus élevée de 7 bars aussi bien à l'avant qu'à l'arrière pour avoir une idée du confort de ce tubeless, souvent le point faible de cette technologie à haute pression.

Le confort, autant que la qualité de roulement se montre au moins de même niveau que la version à chambre. Après quelques kilomètres, je diminue la pression à l'avant pour descendre à quasi 6 bars. Le confort en est bien sûr augmenté, sans pour autant ressentir le moindre affaissement de la carcasse quand on se met en danseuse.

Pour un poids identique au modèle pneu+chambre, on bénéficie d'excellentes performances avec un risque de crevaison très limité grâce à la présence de liquide préventif.

Premières impressions

Si les précédentes générations de pneus haut de gamme de la marque (Pro 2, Pro 3, Pro 4 et Power) ne se sont pas montrés comme des références (malgré d'indéniables qualités), surpassés par certains concurrents, cette nouvelle génération de pneus, boyaux et tubeless Power semblent avoir gravis plusieurs marches, rattrapant voire dépassant les références du marché.

En tous cas, ravi de voir la manufacture auvergnate regonflée à bloc, tel un Bibendum très en forme. Pour un cycliste français qui a été bercé par les pneus vélos de la marque dans ses plus jeunes années de compétition avec par exemple le Bi-synergic (premier modèle à avoir des bandes de roulements différenciées au centre et sur les côtés) ou l'Axial entre autres, cela ne laisse pas indifférent.

Tout cela sera bien sûr confirmé dans les mois à venir avec des tests longue durée.

Crédits photos : DPPI / Michelin