Même si j'ai toujours été clair et que j'ai plusieurs fois expliqué mon fonctionnement, je pense que certains ont pu passer à côté.

Pour tout vous expliquer, je m'appuie sur "Les 6 règles d'or pour une publicité digitale responsable !" publié par l'ARPP, l'autorité de régulation professionnelle de la publicité.

J'ai toujours eu le farouche désir d'être totalement transparent avec mon lectorat. Comme la loi m'y oblige, j'ai par exemple toujours utilisé la mention "billet ou article sponsorisé" quand c'était le cas. De même, lorsque pour une présentation presse, la marque me paye les frais de déplacement et le logement, j'en fais toujours mention (voir exemple au bas de la présentation B'TWIN 2019).

Que le transport ou l'hébergement soient pris en charge ou non par une marque ne change rien à mon point de vue, mais cela me semble honnête de le signaler. Cela est une aide substantielle pour les médias et bien sûr un moyen pour les marques d'avoir un maximum de visibilité avec un maximum de médias. Ainsi, les plus petits médias ne sont pas lésés, faute de ne pouvoir se payer un voyage.

La publicité est un incontournable pour un média, quel qu'il soit. Mais derrière la logique économique, il convient, à mon sens, de ne pas tenter de tromper son lecteur.

Identification du caractère publicitaire

Les billets sponsorisés, articles publicitaires ou publi-rédactionnels doivent pouvoir être identifiés comme tels, sans ambiguïté, de manière claire et immédiate, au besoin par une indication explicite.

Par exemple, cette identification peut être réalisée par l’indication de la fonction du contributeur (ex : un billet sponsorisé rédigé par un chef de produit).

La communication d’influenceurs et marques

Justifié ou non, je suis souvent présenté comme un "influenceur", bien que je n'aime pas ce terme, préférant celui de "journaliste passionné", même si les vrais journalistes ne me catégorisent pas comme un des leurs. Mais bref, là n'est pas le plus important.

Mais si l'on s'en réfère à la définition donnée par l'ARPP, il semble bien que je sois devenu un influenceur à mon modeste niveau :

Un influenceur (blogueur, vlogueur, etc.) est un individu exprimant un point de vue ou donnant des conseils, dans un domaine spécifique et selon un style ou un traitement qui lui sont propres et que son audience identifie.

Un influenceur peut agir dans un cadre purement éditorial ou en collaboration avec une marque pour la publication de contenus (placement de produits, participation à la production d’un contenu, diffusion d’un contenu publicitaire, etc.).

Voici ce qu'indique l'ARPP.

1) L’influenceur agit en collaboration avec une marque :

L’existence d’une collaboration commerciale entre un influenceur et un annonceur pour la publication d’un contenu doit dans tous les cas être portée par l’influenceur à la connaissance du public.

Il y a très rarement eu des collaborations commerciales avec des marques et celles-ci ont toujours été clairement mentionnées. J'ai toujours refusé les collaborations dans lesquelles une marque me demandait clairement de ne pas le mentionner, même si nombreux sont ceux que ça gène moins.

Mon lectorat doit à tout prix savoir s'il y a eu collaboration commerciale ou non avec une marque.

2) Certaines collaborations peuvent être qualifiées de publicitaires :

Ce caractère publicitaire est établi lorsque les critères suivants sont réunis de manière cumulative :

  • Lorsque le contenu est réalisé dans le cadre d’engagements réciproques ; la prise de parole de l’influenceur faisant l’objet d’un paiement ou de toute autre contrepartie telle que, par exemple, la remise de produits ou de services à son bénéfice ;
  • Lorsque l’annonceur ou ses représentants exercent un contrôle éditorial prépondérant (notamment en imposant un discours, un scénario…) et une validation du contenu avant sa publication ;
  • Lorsque le contenu de la prise de parole de l’influenceur vise à la promotion du produit ou du service (discours promotionnel, présentation verbale ou visuelle à visée promotionnelle…).

A y réfléchir, quasiment tous mes tests pourraient finalement être qualifiés de publicitaires, puisque nombreuses sont les marques qui me laissent le produit testé par la suite (sauf roues, et vélos). D'un autre côté, avec le nombre de chaussures, casques ou tenues que j'ai maintenant chez moi, ce n'est pas une paire de chaussures de plus qui me fera dire du bien pour un mauvais produit. Mes tests restent toujours purement objectifs, la marque n'ayant jamais son mot à dire sur mes publications.

En revanche, jamais une marque n'a demandé à ce que je rectifie l'avis que j'ai donné sur un test. Sinon, il n'y a plus d'objectivité et je n'ai plus de raison d'être.

Pour l’identification de ces communications d’influenceurs réalisées en collaboration avec une marque (à moins que cette identification ne soit manifeste), il est recommandé par l'autorité de régulation professionnelle de la publicité d’adjoindre une indication explicite permettant de l’identifier comme telle, de manière à ce que ce caractère apparaisse instantanément.

Or, il est manifeste que certains médias jouent avec la ligne rouge voire la franchissent en demandant des contreparties financières en échange de la réalisation de contenu sans pour autant le stipuler.

En conclusion

Je vous encourage à garder l'oeil pour déceler d'éventuelles publicités cachées. Mais conservez aussi, avant le choix d'un produit (qu'il soit vélo, auto ou autre), le réflexe de lire plusieurs tests, réalisés par des testeurs différents. Cela vous donnera toujours plus d'informations que la vision d'un seul testeur.