Jean-Christophe Péraud va présenter les nouvelles orientations de l'UCI sur le matériel
Par Actualité - Commentaires : 7 .
le mardi 20 mars 2018 10:20 -Depuis que Jean-Christophe Péraud est devenu Manager Matériel et Lutte contre la fraude technologique au sein de l'UCI, on attendait une annonce forte de ce dernier concernant plusieurs points, notamment la lutte contre la fraude technologique (les fameux moteurs cachés dans les vélos), mais aussi sur un possible abaissement du poids limite UCI des vélos (aujourd'hui à 6.8kg).
Ce sera chose faite demain, mercredi 21 mars 2018, puisqu'il présentera les nouvelles orientations UCI dans ces domaines, du côté de Genève, à Pregny-Chambésy. Bien qu'ayant reçu une invitation à me rendre à cette conférence, je ne pourrai y assister, faute de temps, mais voici tout de même une petite introduction sur Jean-Christophe suite à mes échanges avec lui et les potentielles pistes étudiées.
Histoire de montrer que l'UCI sous l'ère Lappartient n'est plus l'UCI de Cookson et que l'organisation met les bouchées doubles sur cet épineux dossier.
Péraud, l'ingénieur qui sait écouter et s'entourer
J'ai pu rencontrer Jean-Christophe fin février et nous avons forcément abordé les sujets de fraude technologique ou du matériel en général. Comme quand il était coureur, l'homme parle peu, mais est à l'écoute. Il préfère l'action plutôt que la communication étudiée. Les grands discours sans suite pour en mettre plein la vue, très peu pour lui.
Avant d'arriver à de nouvelles propositions, Jean-Christophe Péraud a donc mûrement étudié les problèmes. Bien qu'ingénieur, il a su s'entourer de spécialistes, ne se contentant pas des allégations d'un reportage TV diffusé à une heure de grande écoute. Ainsi, il est allé rendre visite à M Varjas en Hongrie en compagnie d'un ingénieur du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA) et analysé les solutions qu'il était possible de mettre en place. Car le CEA ne travaille pas que sur les problèmes liés à "l'atomique", même si certains coureurs semblent parfois dotés de pouvoirs surnaturels.
Cet organisme travaille aussi sur la recherche technologique pour l'industrie et la recherche fondamentale. L'ingénieur a ainsi donc pu vérifier si ce que le communicant Varjas avançait était du domaine du réel... ou de la pure science-fiction.
Dans mes échanges avec lui, j'ai pu constater une réelle envie de faire du ménage, nettoyer le cyclisme de scandales futurs.
Bien sûr, les soupçons portant sur d'anciens coureurs comme Fabian Cancellara ne seront probablement jamais élucidés. Il faudrait pour cela trouver un vélo équipé d'un moteur et prouver que c'était celui utilisé durant la course... 8 ans plus tard. Mission impossible.
Mais l'UCI se doit de mettre en place des solutions pour éviter toute triche, que ce soit avec des procédés connus... ou potentiellement existants dans le futur.
Pour David Lappartient, il s'agit de pouvoir démontrer qu'il n'y a pas de fraude technologique et que l'arsenal mis en place est suffisamment dissuasif pour qu'il n'y en ait pas. Les moyens techniques vont donc être renforcés avec des technologies plus fiables que les fameuses tablettes qui montrent parfois leurs limites.
Moyens techniques, mais aussi juridiques pour que les tricheurs soient punis. De quoi éviter, on l'espère, toute tentation de la part de tricheurs dans le futur.
Bref, vivement demain que nous puissions en savoir plus sur tout cela et en finir avec les rumeurs et les tricheurs. Et pourquoi pas, par la même occasion, un changement sur le poids limite des vélos ?! 6.6kg, 6.2kg, 6, 5 ?? A vos pronostics...
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