Les cyclistes pro font-ils vraiment vendre des vélos ?
Par le dimanche 6 novembre 2011 21:33 - Actualité - Commentaires : 0 .
Cadel Evans qui gagne sur un vélo BMC, Mark Cavendish victorieux sur un Specialized aux championnats du monde, Thor Hushovd champion du monde en 2010 sur Cervélo.
Toutes ces victoires médiatiques sont autant de notoriété pour ces marques. mais est-ce que ces victoires aident à faire vendre leurs vélos ?
Jay Townley, analyste spécialisé dans l'industrie du cycle l'affirme, toutes ces victoires ont un retentissement certains sur les ventes, notamment aux Etats-Unis.
Même son de cloche du côté de BMC depuis la victoire de Cadel Evans sur le Tour de France 2011. Les ventes de la marque ont été sérieusement boostées suite à cette victoire.
Le Tour de France étant un évènement mondial, nul doute qu'effectivement, tous les passionnés de la petite reine suivant le Tour et pratiquant régulièrement le vélo seront tentés de rouler sur le même vélo que le vainqueur du Tour !
"Il est difficile de suivre si l'augmentation des ventes est la conséquence des victoires des athlètes», indique Nick Sims de chez Specialized, ajoutant que ce ne sont pas seulement les victoires qui sont importantes mais aussi les podiums et les bonnes performances en général.
"Je peux vous dire que depuis que nous avons lancé le Venge, nous avons vendu la plupart des exemplaires fabriqués".
Mais rares sont les athlètes qui ont vraiment poussé les ventes de leurs vélos....jusqu'à Lance Armstrong. Son approche technique et son étroite collaboration avec la marque Trek a permis à la marque américaine de développer ses produits en les améliorant chaque année et chaque victoire de Lance a été une vitrine publicitaire phénoménale pour la marque.
Même depuis que Lance est la retraite, les vélos de la marque continuent à se vendre de plus en plus en raison d'une notoriété exceptionnelle.
Idem pour la marque Cervélo qui jouissait déjà d'une forte notoriété dans le monde du triathlon. La victoire de Thor Hushovd, cycliste très apprécié, a fortement boosté les ventes de la marque sur la route. Mais entre les Etats-Unis et l'Europe, des différences subsistent, puisque les européens font plus attention au coureur qui va gagner qu'à son vélo, alors qu'aux Etats-Unis, les passionnés voudront absolument posséder le même vélo que leur idole.
Reste que toutes ces ventes additionnelles ne se font pas seules. Il faut déjà avoir un bon produit, car même si un coureur gagne sur un vélo mais que celui-ci n'est pas adapté aux cyclistes lambda ou est trop élitiste, cela se saura très vite. Et enfin, reste à la marque de bien utiliser ces victoires en terme de communication, car une grande victoire, c'est bien, mais ce que les publicitaires vont en faire est au moins aussi important. Mais pour ce dernier point, il n'y a pas trop de soucis à se faire...