Présentation du pédalier

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D'un poids de 768g, le pédalier SRM Dura Ace 11 vitesses n'affiche que 85g de plus que le pédalier traditionnel et reste esthétiquement assez proche de la version d'origine.

Les plateaux à 4 branches sont de mise sur ce modèle FC-SR70 qui est disponible avec les combinaisons 53/39, 52/36 et 50/34 et avec des longueurs de manivelles allant de 165 à 180mm. J'ai reçu le pédalier en 53/39, mais j'ai pu mettre le couple 50/34 sans nécessité de renvoi en usine.

Huit jauges de contraintes placées sur l'étoile du pédalier permettent de mesurer et d'enregistrer très précisément la puissance mécanique. La transmission des données se fait via la norme ANT+, ce qui le rend compatible avec de nombreux périphériques. L'alimentation est assurée par une batterie dont la durée est d'environ 3000h. Pour mes 8400km parcourus en 2015, cela m'a pris 324h. Ce qui laisse environ 9 ans devant soit.

Chaque pédalier est fabriqué à la main par SRM (en Allemagne ou au Colorado) et est étalonné avec précision. Ce qui justifie en grande partie le tarif de 3239€ pièce !

Montage

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Aucune difficulté concernant le montage puisqu'il suffit de remplacer son pédalier d'origine par le modèle SRM.

Il faudra en revanche ne pas oublier de fixer l'aimant sous le boîtier de pédalier qui sert à mesurer la cadence de pédalage. En son absence, le pédalier ne fournit tout simplement aucune information. Mais sa mise en place se fait facilement au niveau du guide-câble présent sous de nombreux cadres.

Cet aimant devra être placé à moins de 5mm de l'étoile afin d'assurer un bon fonctionnement.

En dehors de ça, aucune précaution particulière à prendre, ni même de préconisation de couple de serrage.

Compteur Power Control 8

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Autant le pédalier est très discret sur un vélo, autant ce compteur ne passe pas inaperçu avec son design et ses proportions. Le Power Control 8 est le compteur GPS de la marque allemande et peut tout à fait être utilisé seul ou avec un autre capteur de puissance.

Mais à 779€ le morceau, peu de cyclistes risquent de l'utiliser seul ! Par rapport au PC7 auquel il succède, ce PC8 embarque une puce GPS qui permet de visualiser le parcours emprunté à posteriori et le rend ainsi compatible avec Strava par exemple.

Mais ne cherchez pas de mode navigation par contre, il n'y en a pas.

Lors de sa première présentation en 2013, un écran tactile avait été évoqué mais SRM a fait le choix d'un écran traditionnel pour privilégier le contraste et la visibilité. Le Power Control 8 est donc équipé de 3 boutons. Sa coque en aluminium respire la solidité.

La transmission des données sur votre ordinateur se fait via un câble propriétaire relié à un port USB. La connexion sur le SRM est magnétique et se fait très rapidement, avec précision. Mention très bien aussi pour la longueur du câble. SRM n'a pas lésiné, on a droit à près de 2m. Ce câble permet à la fois le transfert des données et la recharge de la batterie. Batterie qui assure, en fonction des options activées, entre 10h et 45h d'autonomie. Le PC8 est doté d'une gigantesque mémoire de 500Mb, ce qui assure environ 4000h d'enregistrement.

Ce qui impressionne le plus sur ce compteur, c'est la clarté de son écran. Que l'on sélectionne l'affichage des données en noir sur fond blanc ou au contraire, en blanc sur fond noir, l'écran assure une lisibilité exceptionnelle, même en plein soleil. Le rétroéclairage est automatique, en cas de passage dans un tunnel par exemple.

Il est possible d'enregistrer 4 profils de vélos différents. Pour le moment, le PC8 n'a qu'un module Bluetooth activé mais devrait, à terme, bénéficier d'une connectivité WiFi.

SRM PC8 Device Agent

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Le logiciel SRM PC8 Device Agent sert à configurer le compteur dans les moindres détails. Ce logiciel est fournit dans une clé USB siglée SRM.

Le logiciel SRM PC8 Device Agent permet de paramétrer facilement le PC8, notamment les différents écrans d’affichage (jusqu’à 5), avec de nombreuses infos disponibles, mais aussi de réaliser les mises à jour du firmware ou transférer ses sorties sur Strava.

Sincèrement, ce logiciel est une merveille d'ergonomie pour paramétrer les données affichées sur le PC8. Bien des marques de compteurs devraient en prendre de la graine.

Sur la colonne de droite, on trouve les différentes vues possibles que l'on peut choisir pour chaque écran en fonction du nombre d'infos souhaitées. Sur la colonne de gauche, les données disponibles. Il n'y a qu'à faire un glisser/déposer sur la représentation du compteur pour que l'écran se mette à jour.

Comme vous le voyez dans les captures ci-dessous, le nombre de champs disponibles ainsi que les différentes façons de les organiser est assez impressionnant. Le SRM étant un outil destiné à nombre de coureurs suivis par des entraîneurs, il est même possible de paramétrer le mail de son entraîneur pour transférer son fichier .fit en fin de sortie directement par mail.

En revanche, pas de possibilité d'analyser les sorties et les différentes informations de puissance via ce logiciel, pour cela, il faudra passer par un logiciel tiers comme SRMX (gratuit) ou WKO4 de TrainingPeaks.

SRMX

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Sans doute avez-vous déjà vu ce type de courbe de puissance, notamment lors du Tour de France où certaines équipes et coureurs communiquent leurs données.

Ces courbes sont issues du logiciel maison SRMX, disponible gratuitement ici.

SRMX permet une analyse poussée des données du capteur de puissance. Zoom sur des segments spécifiques, comparatif sur des périodes données, suivi de la puissance sur des intervalles de temps spécifiques. Clairement professionnel.

Au fil des sorties, vous obtenez par exemple vos différents pics de puissance sur 1s, 5s, 1mn, 4mn ou 20mn.

Côté interface par contre, ne cherchez pas du design, c'est austère, comme les allemands savent si bien le faire, mais très efficace. Mais le but n'est pas d'avoir du beau, mais un véritable logiciel d'analyse pour les entraîneurs.

Et pas besoin de posséder un SRM pour utiliser SRMX. Du moment que votre compteur peut générer un fichier .fit (c'est le cas par exemple des compteurs Garmin), vous pourrez, même si vous avez un capteur de puissance d'une autre marque, utiliser SRMX.

Seul un logiciel payant comme WKO4 de TrainingPeaks surpasse SRMX, mais il est payant (165€ environ) et disponible uniquement sur Mac.

Sur la route

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Je ne me suis pas amusé à mesurer la précision, n'ayant pas de capteur étalon. Et pour cela, il m'aurait sans doute fallu un appareillage scientifique plus précis qu'un SRM.

Je pense que la réputation de précision dans le domaine n'est plus à faire pour SRM. Les plus pointilleux pourront toujours lire les publications (en anglais) suivantes :

La lisibilité du compteur est réellement exceptionnelle et tranche avec toutes les productions concurrentes. Seuls les boutons, assez durs, peuvent laisser sur sa faim. Mais ils ont l'avantage d'être manipulables facilement même avec de gros gants et devraient durer dans le temps.

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Rapidement, on se met à oublier la fréquence cardiaque et on ne regarde plus que la puissance. A l'usage, clairement, la fréquence cardiaque ne fait pas le poids par rapport à la donnée de puissance pour qui veut s'entraîner correctement dans le but de réellement faire du travail qualitatif.

Le capteur s'étalonne automatiquement à chaque démarrage.

Et l'offset se fait aussi dès que le capteur détecte que l'on est en roue-libre sur 3 à 5s minimum. Donc, même en cas de changements de température, le SRM reste donc toujours calibré au mieux.

Hormis le compteur présent sur le cintre, difficile pour un cycliste non averti de remarquer la présence du capteur SRM sur un vélo.

Pas de défaut ?

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Malheureusement, le compteur PC8 n'est pas dénué de défauts de jeunesse. Certains exemplaires, parmi les premiers sortis, n'étaient pas totalement étanches et pouvaient ne plus fonctionner après une sortie pluvieuse. Mais ce problème semble désormais corrigé.

J'ai aussi eu droit à un bug empêchant le GPS de fonctionner. L'acquisition des satellites n'était plus possible et même un reset n'a pas solutionné cela. Seule la mise à jour vers un firmware en version bêta (merci Matsport !) a permis de retrouver toutes les fonctionnalité du PC8 (avec même quelques données en plus comme le pourcentage de pente, absent des firmwares précédents).

Pour un compteur à ce prix, c'est gênant.

Puissance SRM vs estimation Strava

Nombreux sont ceux qui se demandent si la puissance estimée par Strava est réaliste ou pas. Ce test du SRM m'a permis de faire le comparatif puisque lors de plusieurs sorties, j'ai utilisé le SRM accompagné d'un autre compteur GPS non relié au capteur de puissance.

La capture ci-dessous montre le comparatif sur une sortie. A gauche, la puissance estimée par Strava, à droite, les valeurs SRM. Clairement, les estimations Strava, même en bosse, sont très éloignées de la réalité.

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Le dernier segment, nommé "Rue de l'Eglise court" est flagrant. Une montée à 6% où le vent était nul. Strava donne 193W alors que le SRM affiche 258W.

Sur l'avant dernier segment, en faux plat descendant, Strava surévalue de 25W.

A noter qu'en version premium, Strava offre une analyse assez détaillée de la puissance (sans atteindre ce que permet SRMX ou WKO4) et permet d'obtenir, par exemple, le graphique des puissances en fonction du laps de temps. Sur la capture ci-dessous par exemple, 332W sur 5mn pour moi.

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Bilan

La précision SRM se paye cher et réserve cet outil aux cyclistes professionnels, coureurs Elite ou cyclosportifs ayant les moyens d'investir dans un tel outil. Car à 4000€ le morceau, certains préfèreront d'autres capteurs, certes un peu moins précis, mais coûtant moitié moins cher. Mais pour qui en a les moyens, le SRM reste la rolls des capteurs de puissance.

SRM a acquis une notoriété à part dans le monde des capteurs qui semble amplement justifiée.

Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver l'interview de Rudolf Schoberer, responsable marketing SRM.