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1. Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore ? Comment es-tu venu au vélo, à quel âge ?

Je m’appelle Nicolas ROUX, j’ai 38 ans, j’ai commencé le vélo à l’âge de 13ans. Venant d’une famille de cyclistes, mon grand-père courait avec Robic et mon père courait en région parisienne avec les Gallopin, j’ai toujours baigné dans l’ambiance du vélo. Comble de l’ironie, mes meilleurs potes faisaient des courses de vélo en minimes, alors un jour je me suis lancé. Première course, première victoire !!! C’était parti et cela maintenant 25 ans que cela dure.

2. Nicolas Roux, en chiffres, ça donne quoi ? Taille, poids, VO2max, PMA, .. ?

Nicolas Roux en chiffres, c’est 1m86 pour 69kg, une VO2 de 77 avec une PMA de 410 Watts.

3. Tu as été stagiaire au sein de l’équipe Festina en 1998/1999. Quelles raisons t’ont poussé à ne pas aller plus loin dans l’aventure professionnelle ?

Une période difficile et un manque de maturité à ce moment là de ma carrière.

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4. On te connaît aujourd’hui pour la réalisation de nombreux défis (Tour du Mont Blanc, Bordeaux-Paris, …). Qu’est-ce qui te pousse à te tourner vers ce type de défis longues distances ? Repousser les limites du corps humain ?

Au départ, je n’étais pas destiné à l'ultra, mais ma première expérience sur le tour du Mont-Blanc a été riche d’enseignements. Cela permet vraiment d’aller chercher des ressources  physiques et mentales que l’on découvre au fur et à mesure des heures passées sur le vélo.

C’est un dépassement de soi, repousser ses limites jusqu’où ??? Je ne le sais pas encore.

 

5. L’Etape du Tour 2016 se déroule sur des routes que tu connais bien. Vas-tu y participer ? Si oui, en as-tu fais un objectif majeur ?

L’étape du tour 2016 aura lieu dans ma région et le départ aura lieu chez moi. Le parcours passe sur mes routes d’entrainement, c’est vrai que cela va être un de mes gros objectifs pour l’année 2016. Cela va être la fête du vélo en Haute-Savoie.

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6. Vis-tu aujourd’hui exclusivement de ta pratique vélo ou as-tu un « vrai travail » à côté ?

On ne peut pas dire que je vive exclusivement de la pratique du vélo. J’ai créé ma boite. Je travaille pour des marques de sports pour le développement de produits, lancement presse, communication sur les évènements.

7. Quelle est ta relation vis-à-vis de ton vélo ? Simple outil de travail ou passionné de technique ?

Pour moi le vélo est plus qu’un outil de travail, je suis un passionné de technique et de nouveautés. Il est vrai que parfois je m’attache à certains de mes vélos suivant la saison passée avec eux et les résultats obtenus.

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8. Tu es ambassadeur pour les marques Canyon et Mavic. Comment se sont noués ces partenariats et en quoi consistent-ils ?

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En fait, cela fait maintenant 10 ans que je suis en partenariat avec Mavic, mais depuis 2013, je suis devenu ambassadeur de Mavic.

En ce qui concerne Canyon, cela va être ma 3ème année en tant qu'ambassadeur de la marque pour la France. Au niveau de mon engagement avec les marques, je suis là pour leur faire des retours sur les produits. Avec Mavic je suis vraiment impliqué dans le développement des produits. J’ai été très investit dans le développement des nouveaux « Pad » (peau de chamois) pour les cuissards 2016 et cela été vraiment très enrichissant.

Pour Canyon, je suis là pour l’image de la marque et le retour sur les vélos même si avec deux équipes Protour, ils ont largement assez de feedback. Il est vrai que j’ai la chance d’avoir des partenaires de grande qualité, mais pour moi, la véritable chance, c’est de pouvoir travailler avec des gens sérieux et sympathiques et avec qui au fil du temps on tisse des liens plus fort qu’un simple partenariat

9. Es-tu amené, avec Canyon et Mavic (et peut-être d’autres marques) à tester des prototypes pour donner ton avis et les faire évoluer ?

En ce qui concerne Mavic, j’ai la chance d’utiliser et de développer des produits qui feront leur apparition en 2016 ou 2017, c‘est vraiment très intéressant.

Pour Canyon j’utilise les vélos de la dernière génération à chaque nouvelle sortie. Ensuite, il est vrai que Canyon à deux équipes ProTour pour le développement, ils n'ont donc pas spécialement besoin de moi pour avoir des retours.

10. Te tiens-tu au courant des dernières nouveautés dans le domaine du matériel ? Si oui, par quel biais ? Magazines, internet, autre ?

Oui, j’adore les avancés technologiques et je suis toujours à l’affut des nouveautés en feuilletant des magazines ou en allant sur internet et bien sur en faisant les salons, c’est là que l’on se rend le mieux compte des nouvelles inventions.

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11. Quels braquets utilises-tu habituellement, notamment lors de tes parcours en montagne ?

En montagne, j’ai l’habitude d’avoir un 39X25. Le 25 est une sorte de soupape de sécurité au cas ou les jambes ne soient pas à la hauteur.

12. Roules-tu exclusivement en boyaux ou utilises-tu les pneus lors des entraînements ?

Lors des compétitions, je roule exclusivement en boyaux, lors des entrainements je roule avec des pneus et parfois aussi en boyaux pour tester de nouveaux produits et l’accroche dans les descentes suivant la pression.

13. Es-tu sensible au poids de ton vélo où est-ce secondaire ?

Non, je ne pense être un fou du poids, les vélos sont arrivés à un tel niveau maintenant que l’on n’a pas besoin de chercher à gagner du poids. Je crois que mon Canyon CF SLX monté avec des Mavic CCU doit être à 6,5 kg…C’est déjà fabuleux.

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14. Côté textile, que conseilles-tu pour de longues sorties aux cyclistes ? Utilises-tu de la crème appliquée sur la « peau » ?

Pour les sorties longues d’hiver, je suis un adepte du 2+1 au niveau des couches. Je pars avec un sous maillot, une veste chaude et respirante (style Mavic Cosmic Pro Wind) et un coupe vent pour les descentes ou changement de temps.

Bien sur sur si le temps est incertain je pars avec une veste de pluie dans la poche. Pour ma part je n’utilise jamais de crème sur la « peau » elles sont tellement performante maintenant.

Pour rouler, j’utilise la gamme Mavic Cosmic Pro que ce soit pour l’hiver ou l’été. Ce sont des produits très techniques et performants que j’ai eu la chance de développer.

Au niveau de mon vélo j’ai la chance d’utiliser le nouveau CANYON CF SLX evo (voir test Matos Vélo du nouveau Ultimate Aero ici) qui est le nouveau vélo de la marque Allemande. Il a reçu le nouveau guidon Aérocockpit (Cintre-Potence) et il est vraiment plus performant au niveau du rendement sur le plat et faux plat. C’est aussi un vélo qui à été repensé au niveau de l’aérodynamique. J'ai hâte d’utiliser ce nouveau CANYON en compétition.

15. Ton avis sur les textiles de compression pour la récupération ? Adepte ou non ?

Pour moi, les textiles de compression font partie intégrante de l’entrainement, c’est un vrai plus pour la récupération. Je les utilise lors des trajets pour aller aux courses ainsi que lors des gros entrainements et courses par étapes.

16. Utilises-tu un capteur de puissance pour tes entraînements et si oui, depuis quand ?

J’utilise un capteur de puissance depuis maintenant presque trois ans. C’est mon partenaire ROTOR qui me fournit un matériel très haut de gamme avec le Power Rotor, celui-ci me permet d’avoir la puissance développée au niveau de chaque jambes.

Cet outil est un vrai plus pour travailler, il donne de précieuses informations sur la condition du moment. Travailler avec le cardio et la puissance permet vraiment d’être très performant dans sa préparation.

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17. Comment gères-tu ton volume d’entraînement avec ton boulot à côté ? Combien d’heures de selle par semaine, de kilomètres par an ?

Tout est question d’organisation, j’ai réussi à trouver un rythme. C’est un trident qu’avec ma femme nous maitrisons bien. Entre la vie de famille, les activités des enfants, le travail et enfin le sport, il est vrai que mes entrainements sont plus qualitatifs que quantitatifs.

Mais c’est un rythme qui me convient très bien. Mes sorties font très rarement plus de 2h30 mais j’essaye de rouler tous les jours et ensuite avec les courses de début de saison, j’augmente mon capital endurance. Au niveau de mon entrainement hebdomadaire, je dois être à 12h de selle, sinon je dois avoir 12000 km cette année.

18. Enfin, côté alimentation, qu’apportes-tu avec toi pour tes sorties d’entraînement ?

Au niveau de mon alimentation sur le vélo, je prends des barres de céréales, des bananes ou pour les longues sorties je me prépare de petits sandwiches au jambon-fromage pour avoir du salé. Au niveau de la boisson, j’aime avoir un bidon d’eau et un légèrement mélangé avec une boisson neutre ou salée.

 

Merci à Nicolas Roux pour cette interview. A coup sûr, la roue à ne pas lâcher dans les cyclosportives et notamment l'Etape du Tour 2016.

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