Présentation

Je ne vais pas revenir en détail sur tous les aspects techniques de ce nouveau Xelius DRS puisqu'ils sont détaillés dans mon article "Nouveau Lapierre Xelius DRS, à la fois aéro et léger, un seul vélo pour tous les terrains"

Pour cette prise en main, Lapierre avait mis à disposition des journalistes le modèle 10.0. Un modèle que j'ai pu peser à 7.19 kg en taille M avec les pédales, ce qui se révèle conforme à la promesse de Lapierre.

Une masse plutôt correcte pour un vélo qui se veut polyvalent, à savoir aussi apte à grimper que performant au niveau aérodynamique.

Il s'agit donc de la version avec le lay-up UD SLI que l'on retrouve sur toute la gamme Xelius DRS hormis les modèles 10.0 et les séries spéciales ainsi que les kits cadres qui eux sont construits avec l’UD SLI TEAM.

Voici les spécifications du vélo de cet essai.

  • Cadre et fourche : carbone UD SLI Team
  • Transmission : Shimano Dura-Ace Di2 R9250
  • Pédalier : 52-36
  • Cassette : 11-34
  • Cintre : Lapierre carbone UD semi-intégré : 370mm/90mm (XS,S), 390mm/100mm (M), 410mm/110mm (L), 410mm/120mm (XL,XXL), Drop: 125mm, Reach: 72mm, Flare: 5°
  • Selle : Prologo Dimension Nack0
  • Roues : DT Swiss ERC1100 Spline 35 mm avant et 45 mm arrière
  • Pneus : Continental GP 5000S TR 25-622
  • Poids : 6.8 kg
  • Tarif : 10000 €

Sur la route

Première chose qui me surprend en arrivant devant le vélo, la section des pneumatiques, de seulement 25 mm. Car oui, Lapierre a décidé de livrer son Xelius DRS avec du 25 mm à l'heure où la majeure partie des marques opté pour du 28 mm.

Mais la marque l'affirme, les pneus de 25 mm mesurent près de 27 mm sur ces roues DT Swiss ERC 1400 Spline (35 mm à l'avant et 45 mm à l'arrière). Je n'ai pas pu le vérifier, mais étant habitué à des sections de 28 ou 30 mm (qui mesurent bien souvent 30 mm réels minimum), la relative finesse des GP5000 sur ce Xelius DRS surprend.

Côté design, je trouve ce Xelius DRS très réussi tout en sortant des sentiers battus, il ne ressemble à aucun autre.

Au menu de cette sortie, peu de plat, 101 km et 1560 m de D+. Les portions plates sont plutôt rares, tant mieux, ça permettra de tester les capacités de ce Xelius aussi bien en montée qu'en descente.

Rigide, nerveux et dynamique, ce Xelius semble combiner à merveille les atouts des Aircode DRS et Xelius SL 3, mais avec un soupçon de saveur en plus.

Le tout, bien dosé pour permettre aussi bien d'être très joueur et réactif si les jambes sont présentes, mais tout en conservant un caractère docile qui ne vous plantera pas si vous êtes amené à manquer de jus. Le choix de hauteurs de roues de 35 mm à l'avant et 45 mm à l'arrière n'est sans doute pas anodin et aide à conserver un vélo ultra polyvalent en toutes circonstances.

Des jantes au profil plutôt "moyen" pour un vélo de ce type, mais qui permet d'avoir une superbe stabilité quand le vent s'en mêle, ce qui était le cas sur cette sortie d'essai. Même dans des descentes menées à près de 70 km/h, le Xelius DRS est sur des rails.... malgré cette monte pneumatique de 25 mm.

La facilité en bosse est largement appréciable pour un non grimpeur comme moi. Jamais je n'ai eu l'impression de lutter contre le vélo.

Mention très bien au nouveau cockpit, parfaitement étudié et dont l'ergonomie est aussi appréciable mains en hauts que mains au creux du cintre, le tout avec un évasement pas trop exagéré de 5 degrés.

Côté confort, le 3D Tubular semble efficient. 3D Tubular, c'est cette fameuse conception des haubans qui viennent rejoindre le tube supérieur à l'avant du tube de selle. Des haubans qui ne touchent pas le tube de selle comme on peut le voir sur ces clichés, afin de mieux pouvoir dissiper les vibrations.

Sur les mauvais revêtements, la filtration joue son rôle.Reste que j'aurai tout de même apprécié des pneumatiques plus larges, de 28 mm par exemple, plus dans l'air du temps pour encore plus de confort.

Non, le Xelius DRS n'est pas inconfortable, loin de là, mais quand on a l'habitude de rouler toute l'année sur des vélos en 28 ou 30 mm de section, forcément, le 25 mm marque légèrement le pas et le 3D Tubular ne gomme pas totalement cette différence. Un point que je creuserai lors d'un essai plus long sur mes routes habituelles.

Lapierre n'a pas menti, la polyvalence du Xelius DRS est surprenante, avec un vélo qui reste facile mais joueur et dynamique en toutes circonstances, quelles que soient les routes empruntées et quelle que soit la forme de son propriétaire.

Difficile de dire s'il est réellement aussi aérodynamique que l'ancien Aircode DRS, mais sans aucun doute, on retrouve la facilité et même la sensation de légèreté du Xelius SL3.

Bilan

Le Xelius DRS offre ce truc en plus qui manquait aux générations précédentes pour faire du Xelius un vélo désirable.

Avec 6.8 kg sans pédales pour un tarif de 10000 € et équipé en Dura-Ace Di2, le rapport qualité / poids / équipement est très intéressant.  Et même la version 8.0 en Ultegra Di2, proposée 5999 €, ne pèse que 7.5 kg avec des roues DT Swiss ERC1600 Spline.

De quoi se faire véritablement plaisir avec un vélo très bien né, conçu et assemblé du côté de Dijon.

Promis, un autre essai plus long est prévu en fin d'année, avec la version 8.0.