Présentation

Difficile au premier abord de faire une différence entre cet Utopia Y et un Utopia, si ce n'est les entrées d'air légèrement redessinées, mais encore, c'est pour dire que ça a changé.

On trouve toujours 6 entrées d'air et 3 sorties. D'ailleurs, il est dommage que Kask ne se soit toujours pas décidé à intégrer un support pour lunettes. C'était un défaut de la première version et la marque ne propose toujours pas de solution avec cet Utopia Y. Peut-être que le fait que le casque soit aérodynamique ne le justifie pas.

A l'arrière, Kask a ajouté quelques éléments réfléchissants.

Mais ce n'est pas sur l'extérieur que les changements ont eu lieu. Passons tout d'abord sur l'intérieur. Un nouveau rembourrage en Resistex Carbon, une matière respirante qui doit, selon le descriptif, aider l’humidité à se dissiper vers l'extérieur, est désormais de mise. Et notamment au niveau du front avec un épais rembourrage. Voilà qui devrait peut-être limiter l'apparition de la transpiration sur le front et les lunettes.

L'autre changement, c'est la modification du réglage occipital. On passe de l'Octofit à l'Octofit+. Le disque a été revu et se montre légèrement plus grand.
Le stabilisateur vertical a été repensé pour une plus grande stabilité et offre aux cyclistes ayant les cheveux plus longs un ajustement sur mesure. Ce nouveau système de réglage adhère sur une plus grande surface de la nuque.

La jugulaire reste en cuir synthétique pour éviter les irritations et arbore fièrement le Made in Italy !

Kask propose cet Utopia Y en 3 tailles et 7 coloris, au prix de 275 €. A ce prix, certains regretteront que Kask ne propose toujours pas d'option MIPS intégré au casque, mais la marque italienne s'y refuse toujours, justifiant par ses propres tests que la sécurité de ses modèles permet de s'en passer.

Annoncé à 260 grammes en taille M, j'ai pesé mon exemplaire à 279 grammes en taille L, ce qui reste tout à fait correct pour un casque aéro en grande taille.

Sur la route

Le changement principal est l'adoption de l'Octofit+. Si ce dernier ne change pas le fonctionnement général du système de serrage, en revanche, ce dernier permet de descendre un peu plus bas derrière la tête et le disque de réglage est plus facile à prendre en main grâce à son plus grand diamètre et son revêtement.

La ventilation est toujours identique et demeure d'un bon niveau pour un casque aérodynamique. Même passé les 22/23°C en bosse, on sent l'air passer sous le casque.

La gestion de la transpiration est plutôt bonne. Plutôt, car pour ma part, j'ai toujours un souci avec ce modèle de transpiration qui finit par couler sur les lunettes. Mais il est à noter que par rapport à l'ancienne génération, ce phénomène est largement retardé grâce à l'arrivée du rembourrage épais au niveau du front.

Mais pas de miracle, une fois que ce dernier est saturé, la gravité fait son oeuvre et ça coule, d'autant que la plupart des lunettes que j'ai pu tester son en contact direct avec ce rembourrage. Par contre, ce dernier sèche très vite.

Pour le côté aérodynamique, comme toujours, je ne me prononce pas, mais même à haute vitesse, aucun bruit n'est généré, c'est un bon point. Un casque qui se fait oublier et pourra être porté pendant des heures sans aucune gêne.

Bilan

Vous l'aurez compris, l'Utopia ne change pas radicalement en passant à cette génération Y. Quelques menues améliorations qui, si vous possédez la version précédente, ne justifient pas à mon avis le changement.

Cet Utopia Y conserve les qualités de ventilation et l'ergonomie ainsi que l'ajustement profitent du nouveau Octofit+.

Dommage, au passage, que Kask n'ait pas travaillé sur un système permettant de ranger les lunettes de façon sûre lors des montées de cols par exemple. Mais à 275 €, avec toujours une fabrication en Italie, la marque transalpine propose là un des musts en termes de casques aérodynamiques.