Présentation

Le Cento 10 Hybrid, grand frère du Cento 1 Hybrid, reprend très largement le design de ce dernier mais pousse encore plus loin l'intégration, avec par exemple une tige de selle profilée et la présence d'un poste de pilotage Alabarda et de tubes plus aérodynamiques.

Même si Wilier le classe dans sa gamme de vélos "endurance", le Cento 10 Hybrid a tous les traits d'un véritable coursier.

Il est disponible en 3 coloris, rouge brillant, noir / gris / rouge (mêlant parties brillantes et mattes) et enfin, ce magnifique bronze irisé brillant... mais facturé 500€. Côté poids, on n'est pas déçu, puisque Wilier annonce un gain de plus de 1kg par rapport au Cento 1 Hybrid, 10.5kg. Un poids que j'ai pu vérifier, puisque j'ai pesé cette version haut de gamme équipée en Shimano Dura-Ace Di2 et roues carbone Wilier HY-ULT38KT-EU à 10.6kg.

Côté prix, c'est bien évidemment très élevé, 11200€ pour cette version (+500€ pour la couleur bronze). La gamme Cento 10 Hybrid débute à 7900€ pour la version équipée en Ultegra Di2 et roues alu (pour un poids de 11.8kg).

Esthétiquement, difficile de deviner qu'il s'agit là d'un vélo à assistance électrique. Si l'on ne remarque pas le moyeu arrière, il est quasiment impossible de le savoir, d'ailleurs, en roulant, peu de mes partenaires de route s'en sont aperçus. Mais je reviens plus bas sur cette intégration de la motorisation.

Ce Cento 10 Hybrid est le pendant électrique du Cento 10 Pro même si la fibre de carbone utilisée n'est pas la 60TON mais ici un mélange nommé NH-MOD. Mais on reste sur une construction monocoque. Par rapport au Cento 1 Hybrid (monocoque 46TON), Wilier a ainsi pu gagner 7% de masse pour arriver à un 1340g pour le cadre et 390g pour la fourche.

Rien à dire, entre sa tige de selle aéro, son serrage dissimulé, son poste de pilotage aéro avec entretoises profilées et les tubes aéro, ce Cento 10 Hybrid a tout pour plaire et est une belle réussite.

Le boitier de pédalier a également été sujet d'étude et d'amélioration pour obtenir le look typique d'un vélo de course traditionnel. Le Q Factor et l'encombrement du pédalier sont les mêmes que ceux d'un Cento10PRO. La nouvelle configuration a permis d'améliorer les caractéristiques d'étanchéité du point de recharge. Par rapport à la version précédente, le point de recharge incliné de 60° par rapport au sol. En cas de pluie ou d'eau sur le point de recharge, l'eau s'écoulera sans toucher le système électrique.

Motorisation Mahle Ebikemotion X35+

Wilier a opté pour la motorisation Mahle ebikemotion X35+, la même que celle du Cento 1 Hybrid mais qui permet en plus une communication ANT+ avec les compteurs de type Garmin.

L'ensemble motorisation dans le moyeu arrière + batterie 250Wh ne pèse que 3.5kg. Si l'on ôte ce poids du vélo, on arrive à un vélo de 7.1kg seulement malgré les renforts nécessaires au niveau du tube diagonal pour la batterie.

L'assistance électrique située dans le moyeu fournit un couple de 40Nm, avec une coupure à 25km/h comme la réglementation européenne l'impose.

Sur le Cento 1 Hybrid, le bouton permettant la gestion des différents modes d'assistance était situé sur le tube horizontal, ce qui était peu pratique à l'usage. Pour cette raison, Wilier a déporté cette commande au niveau du cintre, ce qui est nettement plus accessible. On peut désormais passer d'un mode à l'autre sans lâcher le cintre des mains.

Pas de changement du côté de la manipulation. La mise route, l'arrêt, la sélection des modes d'assistance (au nombre de 3) et la visualisation du niveau de batterie se font toujours de la même façon. Le voyant indique donc par défaut la charge restante de batterie :

  • blanc : >75%
  • vert : entre 50 et 75%
  • orange : entre 25 et 50%
  • rouge : moins de 25%

Le changement de mode d'assistance se fait quant à lui via un appui bref sur le bouton. Il clignote en blanc pour le mode sans assistance, vert pour le mode 1, orange pour le mode 2 et enfin rouge pour le mode 3.

Voici ci-dessous le fonctionnement de l'assistance électrique de cette motorisation Mahle ebikemotion X35+.

On remarque que le moteur ne délivre jamais les 250W et se limite, en niveau 3 (rouge) à 225W environ (90% de 250W) à 23km/h. Il y a volontairement une diminution d'assistance entre 23 et 25km/h pour éviter une coupure trop franche une fois les 25km/h atteints et donc, l'arrêt de l'assistance.

Un graphique qui aura son importance quand je vous parlerai plus bas de l'utilisation sur route, notamment dans un col.

Wilier annonce une autonomie située entre 1000 et 2000m de dénivelé. Si cela vous semble trop juste, il est possible d'acheter pour 599€ une batterie externe qui se fixe sur le porte-bidon vertical et qui, pour 1.6kg de plus, apporte 208.8Wh de capacité en plus, ce qui double l'autonomie totale.

Attention, cette batterie fonctionne comme une powerbank (chargeur portable) pour la batterie principale installée sur le Cento 10 Hybrid. Sur les systèmes X35 et X35+ d’Ebikemotion, seule la batterie principale fournit de la puissance au moteur, tandis que cette batterie supplémentaire charge la batterie principale. La charge se fait indépendamment de la demande de puissance par le moteur.

Cette batterie complémentaire possède un ratio de déchargement de 1,9 A, tandis que le moteur peut demander instantanément jusqu’à 9A. Il est donc évident qu'elle ne peut fournir de puissance au moteur de façon indépendante sans passer par la batterie principale. Il est donc recommandé de toujours laisser cette batterie branchée à la batterie principale, sur le point de recharge, en garantissant la charge de la batterie principale pendant l’utilisation.

Cette batterie peut être chargée indépendamment ou en série par rapport à la batterie principale de Cento1 Hybrid. Si vous la laissez branchée sur le port de charge situé au-dessus du boîtier de pédalier, vous aurez simplement à brancher le chargeur sur le port de charge situé sur cette batterie en forme de bidon.

Il faudra s'arrêter plus souvent pour remplir son bidon en eau, mais c'est la promesse de 2000 à 4000m de dénivelé qui s'offre à vous.

Pourquoi une assistance électrique totalement cachée ? Pour qui ?

Lorsque j'ai évoqué et présenté rapidement sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) ce Cento 10 Hybrid, bien sûr, les suspicions de triches avec un tel vélo ne se sont pas fait attendre.

"Pourquoi vouloir à tout prix une assistance électrique totalement cachée, si ce n'est pour tricher ?"

Pour moi, c'est un faux débat, on n'a pas attendu ce vélo pour voir de la triche un peu partout, que ce soit par recours à des produits dopants, par "court-circuitage" de circuits ou des moteurs électriques cachés. J'ai même connu des cyclistes ayant réalisé plus de 50km d'une des premières "Etape du Tour" dans une voiture.

Pour moi, ce vélo se destine à deux types de publics (qui peuvent parfois ne faire qu'un) :

  • ceux qui, avec l'âge, n'ont plus les capacités de suivre les copains du club et ne veulent pas perdre ce lien social
  • ceux qui, en raison d'un pépin cardiaque, ne doivent plus faire monter le coeur mais ne veulent pas pour autant se cantonner à du plat

Que ce soit dans un cas comme l'autre, l'acheteur de ce vélo, avec un prix de base de près de 8000€, sera sans doute un cycliste averti, ayant eu de nombreuses années de pratique sur de beaux vélos et amoureux de belles machines. Ces cyclistes ont aussi le droit de continuer à posséder une belle machine, à l'esthétique travaillée et sans "verrues" apparentes.

Quand on met entre 8000 et près de 11000€ dans un vélo, on a aussi droit d'avoir un bel objet que l'on apprécie visuellement. Il ne faut pas y voir nécessairement une volonté de triche.

Equipement

A tarif exceptionnel, montage de haut niveau. Wilier a opté pour une transmission complète Shimano Dura-Ace Di2 pour ce modèle.

Les plateaux 50x34 associés à la cassette 11x30 peuvent sembler démesurément petits pour un vélo muni d'une assistance électrique, mais n'oublions pas que ce vélo est destiné à des personnes ayant des capacités physiques amoindries... mais aussi qu'il faut potentiellement faire face à une batterie totalement déchargée, et dans ce cas, pouvoir grimper avec un vélo de 10.6kg (sans pédales).

Au niveau du poste de pilotage, on trouve le superbe ensemble Alabarda, monocoque carbone, qui en plus d'offrir une intégration de la câblerie, propose une forme agréable en haut pour les mains.

Les roues sont des Wilier ULT38 KT DISCà boyaux produites par Miche. Un modèle ultra haut de gamme proposé à lui seul à 2050€ la paire en prix public.

Ces roues en carbone pèsent 1390g pour une hauteur de 38mm qui devrait être agréable à mener sur tous types de parcours. La jante mesure 24.2mm de large. Elles sont montées avec des rayons Sapim Alu 7075.

Au niveau des moyeux, on trouve des roulements CeramicSpeed ainsi que des axes traversants, freins à disques obligent. Wilier a opté pour des boyaux Vittoria Corsa de 25mm, une section relativement étroite pour un vélo muni d'une assistance électrique. En général, la tendance est plutôt au 28mm.

Des boyaux qui semblent "fins" puisque leur section réelle est bien de 25mm, la largeur de la jante n'ayant aucun impact sur la largeur réelle d'un boyau, contrairement aux pneus.

Côté freins à disques, les rotors mesurent 160mm à l'avant et à l'arrière. Une dimension généreuse à l'arrière, qui s'explique par le "surpoids" du vélo par rapport à un vélo traditionnel, environ 4kg. Mieux vaut être sûr de pouvoir s'arrêter dans une descente de col. A voir en revanche ce que donnera cette forte puissance associée à des pneumatiques de seulement 25mm !

La tige de selle est un modèle en carbone profilé, fabriqué par Ritchey et spécialement conçu pour ce Cento10Hybrid. Il renferme la batterie de la transmission électronique Di2 (que l'on recharge via le port situé en bout de cintre). Cette tige de selle est surmontée d'une selle SLR Boost Carbon de chez Selle Italia.

Point de fausse note donc au niveau de son équipement, Wilier n'a commis aucune fausse note en rognant par exemple sur la cassette !

Sur la route

Certains m'ont proposé de tester ce vélo en version débridée. D'une, il semble très compliqué voire impossible de débrider ce vélo, mais surtout, mon but est de tester le vélo en configuration d'origine ET légale. Ainsi, tout le monde pourra juger de ses véritables capacités sans être hors-la-loi.

Ceci étant dit, place à la route. Si on n'active pas l'assistance, le vélo se montre plutôt agréable à utiliser du moment qu'il est lancé. Car le poids de l'engin se fait sentir quand on repart après s'être arrêté à un feu ou un stop par exemple. Le comportement global du vélo est très bon. Très rigide, il possède véritablement l'ADN du Cento 10 dénué d'assistance.

En bosse, toujours avec l'assistance coupée, pas de problème tant que la vitesse reste assez élevée et que les pourcentages restent sous les 3/4%, car au-dessus, le poids global de l'engin se fait légèrement sentir et il perd bien sûr en dynamisme. On sent assez nettement que le poids est majoritairement placé sur l'arrière, au niveau du moyeu. Mais tout ceci, c'est bien sûr comparé à un vélo actuel équivalent d'environ 7kg. Mais on peut tout de même rouler à des moyennes supérieures à 28km/h sans utiliser la moindre assistance si le profil de la sortie est relativement plat et qu'on est en forme.

Le vélo est certes plus lourd qu'un vélo traditionnel, mais avec le développement mini de 34x30, on peut sans problème grimper des pentes relativement raides. N'oublions pas qu'un vélo de course traditionnel pesait environ 10kg il y a 25 ans ! On est donc au même niveau de poids.

En activant l'assistance, dès le premier coup de pédale, la différence de motorisation se fait sentir par rapport à d'autres systèmes. L'assistance ebikemotion se met plus rapidement en route. Et contrairement aux assistances électriques situées dans le pédalier, là, il n'est pas utile d'appliquer une grande force sur les pédales pour avoir de l'assistance. Du moment que vous tournez les pédales, même avec seulement 20W de puissance sur chacune, l'assistance opère.

Ce qui est déroutant dans certaines situations. En peloton par exemple, en bosse, vous avez certainement l'habitude de relâcher légèrement la pression sur les pédales pour ne pas percuter le cycliste qui vous précède. Dans ce cas précis, il faudra carrément arrêter de pédaler, voire légèrement freiner, car en continuant à tourner les jambes, vous aurez toujours une assistance de 100W au moins.

Pour plus de compréhension sur la partie qui suit, je vous remets le tableau montrant les niveaux de puissance développés dans chaque mode.

La motorisation est très silencieuse, surtout sur les deux premiers niveaux. Le niveau 1 (vert) permet surtout de contrer le surpoids de 3kg du vélo tout en offrant une légère aide. Il développe 100W jusque 5km/h pour ensuite s'établir à 75W environ jusque 25km/h.

Le niveau 2 (orange) offre une véritable assistance qui change clairement la donne dans les bosses. Si la puissance se limite à 75W environ jusque 10km/h, offrant des démarrages plus doux, on atteint un plateau de 125W de 15 à 23km/h qui diminue à environ 110W avant la coupure à 25km/h. Là, l'aide devient un réel plus dans les bosses. Ceux qui possèdent un capteur de puissance verront d'emblée qu'un apport de 110W n'est pas neutre. C'est comme gagner 22kg de masse corporelle environ, autant vous dire que les 3.5kg supplémentaires du vélo sont très largement gommés. ON grimpe facilement à 20km/h de bosses jusqu'à 8%. Au-delà, il faudra tout de même forcer pas mal pour atteindre la coupure à 25km/h.

Pour vous donner un ordre d'idée, j'ai monté le Ventoux en 2h l'an dernier, à 200W de moyenne. Cet apport en niveau 2 d'assistance, c'est environ 50% de puissance en plus !

En passant en niveau 3 (rouge), on atteint 100W dès 5km/h puis une montée en puissance progressive pour atteindre 175W à 10km/h puis 225W à 23km/h avant de redescendre vers 210W jusque 25km/h. Forcément, ça pousse.... mais ça coupe aussi très fort une fois 25km/h passés, vu qu'on perd d'un coup 210W ! Dans le cas d'une utilisation sur le plat, cela se traduit par la sensation de quasiment freiner en passant ce seuil. Mais en bosse, cette assistance est un véritable régal. Nombreux sont les cyclistes qui ne développent qu'un peu plus de 200W dans de longues bosses. Grâce à cette assistance, la puissance est doublée. Sur une pente de plus de 8%, on gagne facilement 10km/h... mais surtout, à vitesse égale, on gagne plusieurs dizaines de pulsations !

Seule "gêne", et ce sur les 3 niveaux, quand on roule dans un faux plat entre 23/25km/h, on ressent la baisse d'assistance à partir de 23km/h. Si on reste aux alentours de 23km/h, on ressent les changements incessants d'assistance. Changements minimes, mais perturbants.

Côté autonomie, il est toujours difficile de donner des chiffres en termes de kilométrages, puisque tout dépendra du dénivelé et du rythme que vous adopterez. Mais par exemple, j'ai pu réaliser une sortie de 85km et 620m de D+, il restait 85% de batterie en n'ayant il est vrai utilisé l'assistance que sur deux bosses. Le contrat est donc respecté, Wilier annonçant une autonomie entre +1000 et +2000m de dénivelé.

Un des défauts de ce système à assistance ebikemotion, c'est l'utilisation de deux écrous M12 pour fixer la roue arrière, qu'il faut dévisser avec une clé Allen 8. Il ne faudra pas oublier cette dernière pour chaque sortie afin de parer à une éventuelle crevaison, qui prendra nécessairement plus de temps et de soin pour débrancher les câbles reliant la batterie au moyeu.

En montagne

A la faveur de conditions climatiques particulièrement douces pour un début février, j'ai entrepris de faire un test poussé de ce Wilier Cento 10 Hybrid en montagne, plus précisément dans le Plateau de Beille.

7.8% de moyenne sur 16km avec une dénivellation totale de 1250m.

Le décor est planté, et je me dis qu'avec le niveau 2 (orange) de l'assistance, je dois pouvoir faire la montée complète. Ce sera juste, mais ça devrait le faire.

En conditions normales, "je vaux" environ 1h45 sur cette montée, environ 9/10km/h de moyenne. Pour ne pas fausser les résultats, je décide de faire la montée à 200W de moyenne (mesuré via les pédales Assioma), puissance que je peux tenir sur deux heures, le temps de la montée d'un col comme Beille, le Tourmalet ou le Ventoux.

J'effectue cette sortie le 7 février au matin, voir Strava ici. Après un échauffement de 18mn (car l'assistance n'évite pas l'échauffement), j'attaque la montée.

Voici un résumé vidéo de cette montée.

Les premiers hectomètres sont sans appel. Avec de pentes dépassant 10%, je navigue à 14/15km/h environ, sans souffrir. Et ce rythme, je vais pouvoir le maintenir tout au long de la montée.

J'ai fait quelques essais sur une pente à 9/10%, en mode 1 (vert), cela permet de rouler à 10.5km/h environ. En mode 2 (orange), on passe à l'aise à 12.5km/h et enfin, à puissance maxi (rouge), on peut rouler à 14/15km/h. Une montée de col prend très clairement une autre dimension. On souffre nettement moins et les bornes kilométriques défilent relativement vite tout en ayant l'impression d'en garder sous le pied tant la cadence de pédalage (90tr/mn sur la montée) reste fluide.

Sans assistance, j'ai tendance à vite piocher et on toxine plus rapidement. Après 900m de dénivelé, le bouton iWoc passe en orange, signe qu'il ne reste plus que 25 et 50% d'autonomie. Après 1230m de dénivelé, le bouton passe au rouge, signe que l'on passe sous les 25% d'autonomie. Les 1500m semblent envisageables en restant au niveau 2.

Si je ne compte pas les arrêts pour faire quelques vidéos, j'ai monté Beille en 59mn45s, près de 16km/h de moyenne en restant à 201W de puissance moyenne sur toute la montée. Cela reste loin d'un Thibaut Pinot en 44mn06 (20.6km/h de moyenne), mais ce sont près de 45mn de gagnées par rapport à mon temps avec un vélo 100% musculaire.

Après être redescendu sur quelques kilomètres et avoir entamé à nouveau la montée (cette fois en assistance 3), le voyant clignote et l'assistance repasse au minimum, ce qui indique qu'il ne reste que 15% d'autonomie au bout de 1350m de dénivelé. On peut donc clairement envisager 1500m de dénivelé en restant en mode 2 (orange). Les 2000m de D+ ne seront faisables qu'au niveau 1 et à mon avis, en restant en assistance maxi, on ne pourra guère dépasser 1000m de dénivelé, comme annoncé.

Vient ensuite la descente, que j'ai pu faire sur route majoritairement sèche. Là, le vélo a un comportement très neutre. Le surpoids au niveau du moyeu arrière ne change en rien son comportement. Les freins se montrent ultra efficaces, même à plus de 75km/h. Il faudra en revanche être attentif sur route humide où la puissance associée aux boyaux de 25mm peut montrer assez vite ses limites.

Bilan

Oui, ce Wilier Cento 10 Hybrid est cher. Mais il représente un véritable saut par rapport à tous les autres vélos de route à assistance électrique, avec ses seulement 10.6kg.

On est loin d'un vélo présentant un comportement très "artificiel" obligeant à se contenter de 25km/h maxi. Si l'on veut (et surtout peut) rouler à 30km/h de moyenne avec 1000m de dénivelé, il pourra vous accompagner. C'est bien sûr en montagne que son assistance est la plus prégnante, permettant de monter même un col dans une relative facilité... même s'il faut quand même appuyer sur les pédales.

Un vélo qui permettra sans aucun doute à ceux qui en ont besoin (mais aussi les moyens), de continuer à pratiquer leur loisirs favori sans à avoir à se morfondre sur des parcours plats. De quoi continuer à profiter des plaisirs qu'offre la montagne...

Que ceux qui voient dans ces produits une moto plus qu'un vélo essaient avant de critiquer, il faut quand même pédaler pour avancer. Et que ceux qui ragent de voir des cyclistes les doubler dans un col car pédalant sur un vélo à assistance électrique mettent leur égo de côté, chacun est libre de pratiquer le vélo comme bon lui semble. Je préfère voir des gens me doubler sur un vélo à assistance électrique plutôt qu'avoir droit aux gaz d'échappement des véhicules !