Présentation

Grâce à un nouveau mélange de gomme pour la chape et une carcasse 350TPI (en deux couches), ces boyaux sont très flexibles et offrent néanmoins une résistance au roulement de haut niveau. Ce nouveau mélange de gomme doit aussi offrir un grip de très haut niveau.

Pour plus de détails, je vous invite à lire l'article "Veloflex Service Course et Servizio Corse, boyaux dédiés à la vitesse et l'adhérence"

Annoncés à 265g, j'ai pesé les différents modèles que j'ai eu (6 au total) entre 265 et 269g pièce.

On le voit sur la photo ci-dessous, la chape est muni d'une multitude de picots destinés à la fois à améliorer le grip, mais aussi afin d'offrir une résistance au roulement plus faible. Sur les côtés, on trouve la présence du logo Veloflex.

Caractéristiques principales

  • Section : 700x25c
  • Poids annoncé : 265g (+/- 5% en raison de procédé de fabrication artisanal)
  • TPI : 350 TPI en deux couches
  • Pression recommandée : 6 à 9 bars
  • Couche de protection anti-crevaison
  • Chape en caoutchouc naturel avec mélange exclusif
  • Chambre à air latex
  • Valve Presta 42mm avec obus démontable
  • Prix public : 82€ (mais on le trouve à moins de 70€ ici)

Performances

Côté performances de roulements, Alban Lorenzini de Cycles et Forme a réalisé quelques tests comparatifs avec son capteur de puissance. Pour lui, ce nouveau boyau se situe entre un Vittoria Corsa Speed (très fragile) et un Continental Pro LTD.

On a 4.5 watts de mieux que le Continental Pro LTD à 43 km/h sur Home-Trainer, ce qui donne environ 1 watt de mieux à 45km/h en réel ou 0.7 watt à 30 km/h. Il est au niveau d’un Continental GP5000 avec chambre butyl pour le roulement.

Le Vittoria Corsa Speed permet d'économiser 8 watts de mieux soit 1.7 watts à 45 km/h ou 1.3 watts à 30 km/h. Le Corsa Speed étant équivalent à un GP5000 + chambre latex.

Sur la route

Yannick a testé ces boyaux entre le 25 juin et le 25 août sur 3500km par tous les temps. A noter que ces boyaux ont été testés à peine un mois après leur fabrication, sans aucun temps de séchage donc, qui aurait pu permettre d'accroître légèrement la durée de vie.

Pression de gonflage, 6.5 bars à l'avant et 7 bars à l'arrière. Il a arrêté l'essai après l'unique crevaison, la surface de roulement des boyaux étant très marquée.

Ayant eu quelques déboires par le passé, je ne suis pas un inconditionnel des boyaux. Le risque de crevaison et de grosses galères me rebute toujours un peu au moment de monter les roues spécifiques à ces gommes sur mon vélo.

Pour ce test, j’ai joué le jeu en mettant mes appréhensions de côté et je dois dire que je me suis vite senti en sécurité.

Une accroche incroyable sur le sec même si sur route mouillée, je ne serai pas aussi enthousiaste… En effet, j’ai eu l’occasion de rouler 3 fois sous la pluie et le sentiment de coller à la route s’est vite estompé en prenant un peu d’angle. Propos à pondérer toutefois puisque le verglas d’été y était sans doute pour quelque chose.

Côté rendement, je comprends pourquoi les puristes ne jurent que par les boyaux et en particulier les hauts de gamme. Alors oui on peut entendre par moment le fameux sifflement tant décrit par les utilisateurs réguliers mais on peut surtout se rendre compte que lorsque la condition physique est optimale, ça envoie fort !

Je ne parlerai pas de performances décuplées, restons pragmatiques, mais il est vrai que c’est un avantage indéniable pour réaliser de bons chronos ou de belles ascensions.

La durabilité est au-dessus de mes espérances pour ce niveau de gamme. Après une usure relative très rapide sur le début du test, ils ont semblé marquer le pas pour se stabiliser dans l’usure. Quelques coupures sur la chape mais sans plus même si la forme caractéristique « carrée » du pneu arrière est apparue à 1200 km environs.

J'ai néanmoins pu pousser jusqu'à 3500km avant une première crevaison sur le boyau arrière qui montrait de sérieux signes d'usure au niveau de la chape, complètement lisse sur la partie centrale. J'aurai sans doute pu rouler un peu plus, mais avec un risque de crevaison accru. Le boyau avant est quant à lui nettement plus frais et doit pouvoir être fiable jusqu'à 5000km environ.

Je peux affirmer sans trop forcer que ces boyaux m’ont redonné confiance et surtout l’envie de rouler plus souvent avec.

Bilan

Les boyaux Veloflex Service Course et Servizio Corse sont vendus peu moins de 70€. Un tarif qui les classe parmi les boyaux haut de gamme, mais qui, au regard de leur fabrication entièrement manuelle et 100% italienne (voir reportage sur Veloflex ici), justifie ce tarif.

Leur objectif, offrir adhérence et rendement, parfait pour le compétiteur. Si la résistance à la crevaison n'a pas été particulièrement recherchée sur ces modèles, elle semble plutôt bonne. La durée de vie est quant à elle forcément limitée, on n'a pas encore trouvé la recette permettant à la fois un excellent grip et une forte durabilité.

En croisant l'essai réalisé par Yannick et le test d'Alban concernant le rendement, on constate que ces boyaux offriront au compétiteur un choix de premier plan pour la performance avec un produit 100% fait main.