Premiers tours de roue avec le Continental Grand Prix 5000 tubeless
Par le samedi 10 novembre 2018 09:41 - Test matériel - Commentaires : 29 .
Après la présentation technique des nouveaux Continental Grand Prix 5000 en version tubeless et pneu, nous étions 40 journalistes à pouvoir essayer en avant-première la version tubeless de ce GP 5000.
Sur l'ile de Ténérife, la plus grande île de l'archipel espagnol des Canaries, nous avons eu droit à un circuit de 40km et 800m de dénivelé, sur les pentes du volcan Teide, qui lui culmine à 3718m d'altitude. Pour notre part, nous nous contenterons de rouler entre 800 et 2150m d'altitude, par une belle journée ensoleillée.
Du soleil et une température fort agréable d'un peu plus de 20°C en ce début de mois de novembre, mais aussi une route mouillée sur la partie descendante (avec un thermomètre qui chute à 10°C), à la fois rapide et technique, ce qui m'aura permis de voir si le grip était à la hauteur de ce qu'affirmaient les ingénieurs de chez Continental.
Par la même occasion, en fin d'article, mon avis sur le montage de la version pneu et la section réelle.
Sur la route avec le GP 5000 tubeless
Bien sûr, sur une si courte sortie, impossible de juger de la longévité du pneu ni de sa résistance à la crevaison, d'autant plus que les routes empruntées étaient réellement parfaites. Un vrai billard. Il s'agit donc d'une prise en main plutôt qu'un véritable test.
Pour cet essai, nous étions équipés des tous derniers Cannondale System Six avec freins à disques. Sans doute pas le vélo le plus approprié pour monter sur des pentes à 6/7% de moyenne, mais peu importe, l'important n'était pas de réaliser une performance.
Vous pouvez consulter la sortie sur mon Strava.
C'est donc la version tubeless, en 25mm de section, qui a été montée sur ce Cannondale System Six.
Une chose est certaine, le Grand Prix 5000 n'aura pas été mis à mal côté résistance à la perforation durant cet essai, hormis quelques mètres sur les bas côtés.
Comme vous le voyez sur les photos ci-dessous, les paysages pour cet essai sont magnifiques, sur les pentes du volcan Teide. Panorama époustouflant, mais aussi état des routes étonnant, puisque c'est un véritable billard que nous avons eu sous les roues. Pas un nid de poule à l'horizon ni même un gravier sur la route, à croire qu'une balayeuse était passé quelques minutes avant.
Avant de vous en dire plus sur ce tubeless Grand Prix 5000, quelques images pour vous faire rêver et vous réchauffer en cette période !
Du confort en plus
Difficile de juger du rendement d'un pneu sur un vélo que l'on ne connaît pas, sur une route inconnue et sans aucun point de comparaison. Ce tubeless semblait rapide, mais à mon avis, quasi n'importe quel pneu l'aurait été sur cet asphalte lisse.
En revanche, Continental semble avoir bien travaillé sur le confort du pneu avec des flancs qui ne montraient pas de souplesse trop importante quand on est en danseuse mais qui semblent plus souples que ceux des Grand Prix 4000 S II, procurant un certain confort.
Un confort assez étonnant puisque mes tubeless étaient gonflés à 7.5 bars, une pression relativement élevée pour du 25mm et mes 73kg. Je suis habituellement plus à 6.5 bars à l'arrière et 6 à l'avant. A confirmer sur un essai plus long donc, mais le confort semble bien être en nette progression, ce que les possesseurs de GP 4000 ne regretteront pas.
Grip à toute épreuve
Passé le sommet, nous nous lançons dans la descente. Vous le savez si vous me lisez depuis longtemps, je suis plutôt bon descendeur et même les descentes inconnues ne m'effraient pas.
Comme vous le voyez, changement de temps et de température. Nous passons en quelques kilomètres de 23° au soleil à tout juste 10° et de la bruine dans la descente, avec des parties assez humides dans la forêt.
Une descente qui mêle longues lignes droites avec des pointes à plus de 77km/h, épingles impliquant de forts freinages sur l'angle et enchaînements rapides. Très sincèrement, difficile de prendre leur adhérence en défaut, même avec des freinages sur l'angle et sur une route mouillée.
Jamais je n'ai perdu l'adhérence, même sur des épingles en aveugle où je suis arrivé quand même un peu fort. Les changements d'angles dans les enchainements rapides se font de façon sûre et on ne devine aucun flottement.
Certains tubeless sont parfois un peu "flous" au niveau de la direction et un peu moins précis, ce n'est pas le cas de ce GP 5000.
Bien sûr, tout cela sera à confirmer, que ce soit sur cette version tubeless mais aussi sur la version pneu, par un test de plus longue durée, qui sera publié dans quelques semaines, le temps d'enchaîner les kilomètres.
Mais à première vue, le Grand Prix 5000 semble bel et bien né et promis à une aussi bonne carrière au moins que les séries 4000 du fabricant allemand.
Montage et section réelle de la version pneu
Cet article étant écrit suite à mon retour, j'en profite pour vous faire part rapidement du montage et des mesures réelles des Grand Prix 5000 en version pneu. Côté poids, les deux pneus montés, des 25mm de section, affichent 211 et 213g sur la balance.
Pour réaliser le montage, j'ai utilisé mes bonnes vieilles Campagnolo Neutron. Tous les possesseurs de ces roues savent à quel point il est parfois difficile de monter un pneu dessus. Le GP 5000 doit être monté dans un sens spécifique, il faut donc bien faire attention au sens de montage en se référant à la flèche sur le flanc.
De façon étonnante, sur mes Neutron, c'est la première tringle qui est la plus difficile à mettre en place. J'ai dû recourir à un démonte pneu pour faire levier et arriver à la mettre en place dans la jante.
La seconde partie demande de la poigne aussi, car comme on le voit sur la photo ci-dessous, il reste pas mal de tringle à mettre, mais j'y suis arrivé sans recours à un démonte-pneu. Mais il est clair que les tringles du GP 5000 sont très rigides et demanderont de la force.
Une fois montés, ils offrent exactement une section de 25mm, que ce soit à 6 ou 7 bars. Mais il est bon de rappeler que la Neutron est une jante relativement étroite, 15mm seulement.
Ne reste plus que maintenant à réaliser l'essai longue durée de ce GP 5000 en version pneu. Les premiers kilomètres ayant été parcourus hier.
En parallèle, mon testeur "endurance", Yannick, testera quant à lui la version 28mm sur une plus longue distance, comprise entre 1500 et 2000km au moins d'ici janvier afin d'avoir un avis plus précis sur la résistance à l'usure mais aussi à la crevaison de ces Grand Prix 5000, lui qui est un adepte habitué des crevaisons, plus de 40 cette année.
Pour la version tubeless, il faudra patienter un peu, j'attends les GP 5000 TL en cours de livraison mais aussi la disponibilité de roues tubeless.
Tarifs
Crédits photos : James Cheadle & Matos Vélo
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