Présentation

Ce Falcon MIPS est disponible en jaune fluo, blanc, noir, rouge / noir et blanc / noir / rouge, pour un tarif de moins de 110€. Choix des couleurs, mais aussi large choix de taille, des plus courantes avec le S (52-56cm), M (55-59cm) et L (58-62cm) ainsi qu'un plus rare XL pour les grosses têtes comprises entre 61 et 65cm.

Une fois de plus, le design reste relativement simple et consensuel. Pas de formes torturées ou de recherches aérodynamiques au détriment de la ventilation, Bell a préféré rester sur une forme plutôt courante qui devrait plaire au plus grand nombre.

Il est conçu selon le procédé in-mold : sa coque en polycarbonate est directement fusionnée à l'épaisseur de mousse absorbante, celle-ci intégrant un squelette interne rigide. La finition est parfaite, il n'y a qu'à l'intérieur que l'on peut apercevoir le polystyrène, partout ailleurs, une coque en polycarbonate la recouvre, même sur la partie inférieure.

Toute sa surface est pourvue de 18 évents de ventilation. Pas de filet anti-insectes à l''horizon. Même si durant ce test, ces derniers ne m'auront pas trop gêné.... je sais qu'en période estivale, certains préfèrent en avoir un. En revanche, les larges ouïes placées sur l'avant permettent de facilement ranger les lunettes quand on ne les veut plus sur les yeux.

Pour le côté sécuritaire, Bell a disposé de nombreux éléments réfléchissants, tant sur la face arrière qu'à l'avant.

Si ceux-ci sont relativement discrets en plein jour, une fois éclairés par des phares, ils sont nettement visibles.

Ca, c'est pour la sécurité passive. Du côté de la sécurité active, on retrouve donc le MIPS, pour Multi-Directional Impact Protection System. Ce système est désormais bien connu des cyclistes et de remarque immédiatement par la présence du "plots" jaunes à l'intérieur du casque.

MIPS s'appuie sur ce système qui se trouve à l'intérieur du casque et qui imite le mécanisme de protection propre à la cervelle. Cette couche tourne à l'intérieur du casque et doit ralentir ou réduire dans la mesure du possible la quantité de l'énergie transférée à la tête. D'après les connaissances scientifiques, le risque et l'ampleur des lésions cérébrales peuvent être réduits si on arrive à réduire la sollicitation s'accompagnant de l'accélération due à la rotation.

Bien sûr, on s'en tiendra à cette information, n'ayant aucune envie d'aller tester la véracité du système.

Le système de réglage occipital fait appel à une molette Float Fit avec de nombreux réglages possibles, dont 4 niveaux en hauteur. L'arrière de la tête est entouré par des guides pour réduire le poids et faciliter la maniabilité ainsi que positionner parfaitement le casque simple, facile et confortable.

Enfin, comme sur le Formula, on trouve sur l'avant du casque un rembourrage SWEAT GUIDE qui doit évacuer la sueur des sourcils et des lunettes de soleil.

On terminera par les sangles NO-TWIST TRI-GLIDES qui, comme leur nom l'indique, ne vrillent pas et restent parfaitement plaquées contre le visage. De quoi gratter quelques watts à haute vitesse.

A l'intérieur, les mousses sont relativement fines mais couvrent largement la surface du casque. A noter que les mousses peuvent se retirer afin de pouvoir être lavées.

Côté poids, en taille 58-62cm, ce dernier s'affiche à 322g (pour 320g annoncés), ce qui n'en fait pas un casque hyper léger, mais pour l'avoir déjà constaté par le passé sur d'autres casques, un casque même un peu lourd, sait se faire oublier s'il est bien posé et ajusté.

Sur la route

Sans grandes surprises, le Bell Falcon se montre confortable et facile à régler. La molette arrière, bien qu'assez petite, est facilement manipulable, même avec des gants longs.

Si on vient d'un casque à moins de 280g, on ressent quand même le léger embonpoint de ce modèle. Mais ce surpoids n'est en aucun cas rédhibitoire, car le casque est bien équilibré et n'impose pas de points de pressions particuliers sur le crâne. Les sangles sont aussi très confortables et effectivement efficaces puisque sur plusieurs mois de tests, jamais elles ne se sont entortillées.

La ventilation est excellente, tant et si bien que par temps frais, moins de 12° environ, on sent un peu trop de fraicheur au niveau de la tête et il faut s'équiper d'un bonnet sous casque pour être bien.

L'excellente ventilation s'apprécie surtout quand  la température augmente... ou que l'on gravit une côte. C'est plutôt dans ce second cas que j'ai pu apprécier l'efficacité de ce casque. Même sur un gros effort par plus de 17° dans une bosse, l'écoulement de l'air est bien présent et évite la surchauffe. La période de test ne m'a en revanche pas permis de vérifier l'efficacité du système SWEAT GUIDE qui doit évacuer la sueur des sourcils et des lunettes de soleil.

Si le confort général est très bon, je n'ai par contre pas noté de différence remarquable par rapport aux modèles concurrents. Mais comme pour tout casque, il conviendra de l'essayer pour s'assurer qu'il convient à la forme de votre tête.

Bilan

Avec un tarif à moins de 110€, ce Bell Falcon MIPS offre de belles prestations. S'il ne brille pas par son design novateur ou son aérodynamisme, il offre en revanche une bonne sécurité et un bon confort, mais surtout l'avantage du système MIPS.

Si les bénéfices du MIPS restent avant tout théoriques, puisque chaque chute étant différente, il est difficile de comparer les dégâts sur une tête avec ou sans MIPS, autant partir avec un maximum d'atouts de son côté. Car n'oublions pas qu'un casque est avant tout destiné à assurer votre sécurité.

Sans réel défaut, le Bell Falcon MIPS ravira ceux qui veulent un casque relativement sobre avec un tarif contenu.