Présentation

Esthétiquement, ce nouveal Orca OMR joue la sobriété, notamment dans ce coloris blanc satiné et noir mat du plus bel effet (je sais, c'est totalement subjectif). Des couleurs qui peuvent être complètement personnalisées via le programme Myo et ce, sans aucun surcoût. En plus, vous pourrez choisir vos braquets, des roues différentes, ...

De côté, on ne voit le nom de la marque que sur les bases. Sur le tube diagonal, Orbea a choisi de positionner l'autocollant sur le dessus du tube, au niveau du porte-bidon.

Léger sloping pour cet Orca en taille 55 et des tubes relativement discrets côté dimensions, seul le tube diagonal étant assez imposant, mais dans la norme de ce qui se fait aujourd'hui.

L'Orca 2015 pesait 855g, la version 2017 pour freins traditionnels descend à 727g (787g la version freins à disques). La marque utilise une construction carbone monocoque. Le cadre haut de gamme Orca OMR combine les fibres Toray T700, T800 et M40J. Les feuilles de carbone préimprégnées sont découpées au laser pour réduire l'excès de matériau et de chevauchements, et des heures de prémoulage assurent un compactage optimal avec une quantité de carbone minimale.

Ce modèle Orca OMR M10 Team équipé en Shimano Dura Ace mécanique 9100 affiche 6.7kg sur la balance pour un tarif de 4799€.

Du côté de la finition, rien à redire, c'est parfait. La peinture est parfaitement apposée de même que les autocollants venant parfaire la décoration.

Le serrage de tige de selle est intégré au tube supérieur et se fait via tampon tangent. Discret et efficace. La câblerie se fait en interne pour les freins et dérailleurs. Le boîtier de pédalier est de type BB386 EVO.

La fourche a entièrement été repensée avec la technologie Freeflow. La Freeflow d'Orca éloigne les montants de la fourche au niveau du passage du pneumatique pour réduire la pression et les turbulences. On le voit sur cette photo où les fourreaux sont légèrement galbés.

Les capacités aérodynamiques restent inchangées, mais le vélo est plus rapide, car l'espace d'air à l'intérieur des fourreaux de fourche Freeflow est moins chaotique. Le gain peut atteindre 4 watts, lesquels se traduisent en 4 secondes par kilomètre et une fourche 10 % plus rapide que celle de l'Orca précédent.

Plus rapide, mais aussi plus rigide puisque Orbea annonce un gain de 26% en rigidité latérale et 20% en rigidité frontale.

A noter que cette fourche, comme les haubans, ont été retravaillées afin de permettre de recevoir sans aucun problème des pneumatiques de 28mm de section.

Pour finir avec les spécifications, on remarquera qu'Orbea a équipé cet Orca d'une patte anti saut de chaîne au niveau du boîtier de pédalier. Même si c'est un élément que l'on peut facilement rajouter après-coup, c'est toujours bienvenu d'avoir cet accessoire d'origine.

Géométrie

Sans surprise, l'Orca OMR offre une géométrie agressive destinée aux coursiers et cyclistes accomplis. Un tube horizontal assez long, une douille de direction dans la moyenne et des bases de 408mm devraient offrir un caractère bien trempé à ce vélo.

Equipement

C'est le tout dernier groupe Shimano Dura Ace 9100, dont vous retrouvez le test détaillé ici, qui équipe ce vélo. Pas de surprise donc de ce côté, un groupe rigide, fiable et précis à souhait

On remarque au passage que contrairement à de nombreux nouveaux modèles, Orbea n'a pas choisi de montage Direct Mount pour les étriers de freins, lui préférant un montage plus traditionnel.

Côté périphériques, la marque espagnole a opté pour du FSA. Energy pour la potence, Energy Compact pour le cintre et S-LK (compatible Di2) pour la tige de selle en 27.2mm de diamètre. Aluminium forgé pour les deux premiers éléments et carbone unidirectionnel pour la tige de selle, cette dernière étant surmontée d'une selle Hard Black Scratch-2 Tirox de chez Prologo.

Des périphériques connus eux aussi qui ne grève pas le poids de l'ensemble.

Côté roues, des Vision Trimax 30 à pneus en aluminium surmontées d'excellents Vittoria Open Corsa Competition Graphène en 23mm de section. Là encore, un choix surprenant côté pneumatiques quand toutes les marques ou presque montent du 25mm de section d'origine.

Les roues de leur côté offrent un bon compromis prix/design/poids avec 30mm de profil de jante (jantes Tubeless Ready) et un poids plutôt réduit à 1580g sans les blocages. Idéales pour l'entraînement, les cyclosportives ou les compétitions occasionnelles.

Les plus axés sur la performance leur préféreront sans doute une bonne paire de roues en alu ou carbone plus légères.

Sur la route

Rigide, cet Orca OMR l'est sans conteste. Pas étonnant quand on sait que Geoffrey Soupe, poisson-pilote de Nacer Bouhanni au sein de l'équipe Cofidis, a participé aux phases de tests du vélo. Le vélo doit donc résister à la puissance des deux pistons qui lui servent de jambes.

Nul doute que tous les cyclistes amateurs ne trouveront rien à redire à ce niveau. Il réagit à la moindre sollicitation et se montre très à l'aise dans les forts pourcentages. Comme tout vélo, il sera plus agréable à utiliser si vous adoptez une bonne cadence de pédalage plutôt que de tirer du gros braquet. J'ai aussi apprécié son dynamisme dès qu'on se met en danseuse.

Les roues offrent une agréable sensation de roulage. Les roulements semblent très fluides et le tout, malgré une monte en 23mm de section, s'avère relativement confortable. Bien que ce soient des roues plutôt entrée de gamme, elles se révèlent suffisamment rigides pour un cyclo moyen.

En descente, c'est un régal. Vif et précis, on prend rapidement de la vitesse grâce à sa stabilité. Les roues de 30mm de haut ne sont pas sensibles au vent latéral et offrent une très bonne puissance de freinage associées aux étriers Dura Ace.

Si l'Orca n'est pas un modèle aéro, il n'en reste pas moins efficace sur les longs bouts droits où l'on maintient la vitesse aisément, bien aidé par l'inertie des roues alu de 30mm de haut, mêmes si un profil de 40mm ou plus permettrait sans doute de filer encore un peu plus vite, mais sans doute au détriment de son dynamisme en bosse.

Côté confort, malgré sa rigidité à toute épreuve, les bases et haubans très fins ainsi qu'un tube de selle de petit diamètre permettent à l'Orca de filtrer plutôt bien les vibrations. On peut aisément aligner les heures de selle. L'avant est un peu plus bridé et fait remonter plus les aspérités de la route. Un passage à des pneumatiques de 25mm de section améliore très sensiblement cela.

Bilan

Polyvalence, c'est bel et bien le mot qui définit le mieux ce vélo. Un Orca qui est néanmoins tourné vers la performance avec une géométrie très sportive et une rigidité à toute épreuve.

Côté tarif, dans cette version Dura Ace mécanique, à moins de 5000€ et tout juste 6.7kg, il est très bien positionné par rapport à la concurrence. Et à ce tarif, vous aurez en plus droit gratuitement à la personnalisation avec le programme Myo.

Une version Ultegra (le M20 TEAM) est disponible à 3599€.

Si cet Orca a avant tout été développé pour les coureurs professionnels, il n'en reste pas moins ultra-polyvalent et surtout confortable.