Présentation

BH-Ultralight-004.jpgBH présente cet Ultralight comme un vélo sans concession. Léger, ultra-rigide, dont le seul but est de transmettre la puissance du cycliste pour faire avancer le vélo le plus vite et le plus haut possible.

L'Ultralight EVO est fourni en noir mat, seule couleur disponible. Un coloris discret qui doit aussi sans doute participer au faible poids de l'ensemble.

Côté équipement, pas grand chose à dire, le groupe Dura Ace mécanique est une merveille de fonctionnement que l'on ne présente plus. Quant aux roues Dura Ace C24, elles choqueront sans doute les adeptes de jantes à profil haut. Mais n'oublions pas qu'ici, BH a voulu réaliser un vélo adepte des forts pourcentages. Les C24 sont donc un choix logique de part leur faible poids (à peine 1400g la paire) et leur rigidité.

BH-Ultralight-010.jpgBH-Ultralight-005.jpgToute la câblerie est interne et ce cadre s'adapte aussi bien aux transmissions mécaniques qu'électroniques.

A noter par contre que sur mon modèle d'essai, les gaines me semblaient nettement trop longues, engendrant de grands virages. Résultat, mes genoux viennent toucher ces gaines lorsque je suis en danseuse. Ce problème se règle facilement en recoupant les gaines à la bonne longueur (mais cela demande un peu de mécanique). Je ne sais par contre pas si tous les modèles de série sont touchés.

Côté poste de pilotage et tige de selle, on a droit à des périphériques maison siglés BH EVO. Des composants qui inspirent confiance et qui s'associent parfaitement au cadre. Ma seule interrogation venant du cintre, notamment sa forme sur la partie haute.

La tige de selle conserve un diamètre de 27.2mm qui permet à la fois de rester à un niveau de poids très bas, tout en ayant une certaine "élasticité" pour améliorer le confort.

BH-Ultralight-014.jpgBH-Ultralight-038.jpgLe boîtier de pédalier adopte la norme BB386 EVO dont la largeur externe atteint 86.5mm. De quoi encaisser d'énormes puissances sans broncher.

La patte de dérailleur avant est désormais en carbone, pour être plus rigide et précise.

Les bases sont très courtes (402mm), ce qui augure d'un vélo très nerveux et réagissant à la moindre des sollicitations.

La géométrie du cadre est légèrement slopping, mais sans exagération. Par contre, la position pourra surprendre ceux qui aiment avoir du recul de selle puisque le vélo est livré avec une tige sans aucun recul alors que l'angle de tube de selle faible. Toujours dans le but d'avoir une position optimale dans les montées.

En fait, par rapport à la génération précédente, les formes ne changent pas puisque ce sont les mêmes moules qui sont utililisés. Seul le layup carbone a été optimisé pour atteindre le gain de poids d'un peu plus de 50g.

Equipé des pédales Look Keo 2 Blade et des porte-bidons, le vélo n'affiche que 6.5kg en taille M.

Polyvalent, mais tout de même orienté routes inclinées

BH-Ultralight-035.jpgPremières impressions, l'Ultralight ne joue pas dans la catégorie des vélos confortables comme peuvent l'être des Emonda ou 675 Light. Sa philosophie est plus radicale et résolument orientée vers la performance.

Sur les revêtements granuleux, malgré des jantes basses de 24mm, l'avant tape. Autant je n'ai pas été choqué par l'arrière, autant c'est flagrant sur l'avant. Et même en ne gonflant qu'à 6,5 bars, ça reste viril. Il faut dire que les roues Shimano C24 sont réputées pour leur rigidité.

Mes sorties débutent quasiment toujours pas une descente d'un peu plus d'un kilomètre à 7% de moyenne me permettant de taquiner les 60km/h dans des virages. Bonne surprise, l'Ultralight se montre précis et stable même à haute vitesse. Son faible poids n'est pas préjudiciable à sa stabilité. Tant mieux, car si on perd tout l'avantage d'une montée dans la descente qui suit, c'est dommage.

Si l'on ajoute à cela la puissance des freins Dura Ace, on a là un vélo ultra sécurisant même en descendant vite.

Sur le plat, ce vélo se montre à son aise, même si ce n'est pas son domaine de prédilection. La sensation de devoir régulièrement en remettre au-delà de 35km/h. La faute peut-être à un poids ultra-léger associé à des roues elles-aussi très légères. Ce que l'on gagne en vivacité dans les bosses se perd en inertie à haute vitesse. Attention, ce n'est qu'un ressenti. Le vélo ne vous fera pas perdre 2km/h sur le plat. Mais ce n'est clairement pas son terrain de jeu favori.

Lors de sprints, rien ne bouge, même à environ 1200W. Les roues sont rigides, tout autant que le cadre et la légèreté du vélo le rend très vif dans ses accélérations.

Mais le terrain de jeu favori de l'Ultralight, cela reste les routes inclinées. Là, et même si je suis piètre grimpeur, j'ai clairement ressenti sa vivacité dès que la route s'élève à plus de 6%. La légèreté de l'ensemble le rend très vif. La moindre sollicitation engendre une accélération du vélo. Que ce soit en danseuse ou assis, le vélo en redemande toujours et on ne sent pas la rigidité prise à défaut. Chaque watt est transformé en vitesse supplémentaire.

Le BH Ultralight reste donc un vélo polyvalent, mais son terrain de jeu favori reste la montagne, ou tout au moins, les routes pentues. Que ce soit dans le sens de la montée ou de la descente d'ailleurs. Son comportement est par contre relativement typé coursier. Cyclosportifs à la recherche d'un vélo plutôt confortable, passez votre chemin, ce n'est pas dans ce domaine que l'Ultralight EVO excelle. Il est rigide.

Un vélo vraiment impressionnant dans les bosses. Jamais un vélo ne m'avais autant régalé sur les pentes, il ravira les cyclistes amateurs de grimpettes. Mais sur le plat et à haute vitesse, il est nettement plus neutre.

Vendu 5600€ avec une garantie à vie, le BH reste dans la moyenne des prix par rapport à ses concurrents

Je n'ai pas aimé

BH-Ultralight-039.jpgJe n'ai pas du tout aimé la forme du cintre dans sa partie supérieure. Le plat du guidon revient légèrement vers l'arrière avant de repartir vers l'avant et les leviers de freins.

Une position qui ne m'a pas du tout convenu pour ma part, ayant l'impression d'avoir les poignets "cassés" par cette courbe. Je n'ai pas trouvé cela confortable et j'ai donc préféré rester la majeure partie du temps mains aux cocottes là où j'apprécie parfois d'avoir les mains en haut du cintre.

Peut-être une habitude à prendre, mais de mon côté, en 3 semaines, je n'ai pas pu m'y faire.