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Un capteur de puissance est, tout au moins pour l'instant, obligatoirement doté de jauges de contraintes qui vont mesurer les efforts subis par une pièce (manivelle de pédalier, axe de pédale, axe de moyeu ou étoile de pédalier).

Or, le Powerpod est dépourvu de toute jauge de contrainte. Il s'agit d’un boitier, que l’on fixe sous le cintre, dans lequel sont intégrés différents capteurs : sonde pitot (c'est ce type de sonde qui mesure la vitesse d'un avion par mesure du déplacement d'air), un accéléromètre (comme dans un smartphone par exemple) et un altimètre barométrique. Ce sont ces différents capteurs qui, à l'aide d'un algorithme, donnent une estimation de la puissance développée par le cycliste, après calcul.

Sans juger aucunement de la précision dudit produit (même si j'ai tout de même de gros doutes), le Powerpod reste donc un calculateur/ estimateur de puissance, pas un capteur.

Au même titre que les puissances estimées par Strava, celles données par le Powerpod sont issues d'un algorithme. Certes, le Powerpod prend plus de données en compte pour arriver au résultat, mais ça reste de l'estimatif.

Par exemple, le changement de position du coureur ou le changement de revêtement du sol n'auront sans doute aucune incidence sur la puissance affichée. De même, qu'advient-il des mesures en cas d'un fort vent de dos pour le cycliste ?

Bref, je le répète, je ne juge pas ce produit, ne l'ayant pas testé. Mais avant tout achat, attendez tout de même des tests sérieux comparant ce produits à des valeurs sûres. Trop d'entreprises voient dans le domaine des capteurs de puissance un filon très lucratif.

N'oubliez pas qu'un capteur n'est utile que s'il est fiable et que ses mesures sont reproductibles.

Ajouts du 25/11/2015 à 10h

Deux tweets de Fred Grappe concernant mon article.