Présentation

Lapierre-Pulsium-600-002.jpgPour l'ensemble des technologies présentes sur ce Pulsium, je vous invite à regarder directement le site officiel de Lapierre où tout est expliqué en détails.

Le vélo qui m'a été fourni est un taille L, indispensable pour moi pour avoir la bonne longueur, mais un taille M avec une potence plus longue aurait aussi permis d'avoir une sortie de selle plus longue, car le tube de selle remontre très haut.

En taille L, sans pédales, ce Pulsium 600 équipé d'un groupe Shimano Ultegra mécanique au complet (hormis la cassette Shimano 105) et de roues Mavic Aksium affiche 8.1kg sur la balance. Un poids que certains jugeront trop élevé, mais il sera facile de gagner 300 ou 400g avec des roues plus légères. Mais le Pulsium n'est pas du tout orienté pour atteindre des records de légèreté, son domaine, c'est l'endurance et les mauvais revêtements.

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Les roues Mavic Aksium, peu coûteuses, seront plus des roues d'entraînement que des roues pour rouler sur des cyclosportives ou se faire plaisir. Un choix que l'on retrouve chez de nombreux fabricants pour baisser le tarif d'un vélo.

Dommage, avec de meilleures roues, le vélo s'en trouverait un peu plus léger et sans doute plus dynamique.

Lapierre-Pulsium-600-038.jpgLe coloris du vélo, dans cette livrée FDJ, est sobre sans pour autant être trop austère. Entièrement mat, mais mêlant à la fois noir, bleu et rouge.

Une peinture mat qui reste assez difficile à nettoyer. Il faudra réellement s'appliquer pour arriver à un résultat parfait.

Au niveau du pédalier et des bases, on a droit à un rouge vif du plus bel effet.

 

Lapierre-Pulsium-600-009.jpgLapierre-Pulsium-600-004.jpgCôté poste de pilotage, on a droit à une potence Zipp Service Course ainsi qu'un cintre Zipp Service Course Anatomic.

En revanche, petite critique concernant le passage des gaines sous le ruban de cintre de mon vélo de test.

On le voit sur la photo de gauche, les câbles au niveau de la main droite passent sur l'avant du cintre alors que ceux au niveau de la main gauche passent sous le cintre.

Dommage, c'est un peu gênant à la longue de ne pas avoir de symétrie. J'aurai préféré avoir une gaine qui passe sur l'avant du cintre des deux côtés, ce qui semble plus naturel au niveau de la prise en main.

D'origine, ce Pulsium 600 est livré avec des pneumatiques Dynamic Sport de chez Michelin, en 700x25. J'aurai aimé des enveloppes un peu plus haut de gamme, de type Pro 4 Endurance. Les roues et pneus détônent par rapport au reste.

Ce Lapierre Pulsium 600 FDJ sera vendu 2799€*. Un Pulsium 700, équipé en Ultegra Di2, sera proposé à 3799€*.

*prix susceptibles de modifications d'ici septembre 2015

Géométrie

Orienté endurance, ce Pulsium adopte logiquement une géométrie moins extrême que l'Aircode.

En taille L (55cm), le tube supérieur mesure 565mm contre 570mm sur l'Aircode. Mais surtout, la douille de direction atteint 185mm contre 170mm sur l'Aircode. 15mm dont il faudra tenir compte si vous aimez être placé très bas sur l'avant. Mais pour nombre de cyclistes, cela évitera un disgracieux empilement d'entretoises.

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Technologies d'absorption

Lapierre-Pulsium-600-031.jpgLapierre-Pulsium-600-040.jpgLa principale innovation réside dans la technologie SAT (Shock Absorption Technology). Une bague élastomère qui absorbe les déformations entre tube de selle et tube supérieur.

Mais ce n'est pas la seule puisque la fourche joue aussi un rôle important grâce à son déport augmenté pour une meilleure maniabilité et un peu plus de flexibilité.

Idem du côté des haubans, incurvés et affinés. La tige de selle de 27.2mm de diamètre offre une déformation verticale supplémentaire de 27% par rapport aux Sensium. Le serrage de la tige selle est intégré.

 

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Le tube supérieur participe aussi au confort. Il est incurvé, de manière à obtenir une meilleure déformation en traction et compression, tout en absorbant les déformations de la fourche.

Transmission

Lapierre-Pulsium-600-051.jpgLapierre-Pulsium-600-052.jpgUne transmission Shimano Ultegra 6800 mécanique qui est connue et n'appelle aucune critique.

Pédalier équipé de plateaux de 50 et 34 dents associé à une cassette Shimano 105 11x32 (avec un dérailleur arrière chape longue donc) permettant une grande variété de braquets. Du 50x11 au 34x32, voilà de quoi affronter tous les types de routes.

J'ai en revanche été étonné de trouver des manivelles de 175mm de long sur ce vélo en taille L. Un peu long pour moi qui suis habitué à des 172.5mm.

Un mot sur les freins

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Pas de freins Direct Mount sur ce Pulsium, mais des étriers traditionnels.

Surprise en regardant du côté du frein arrière, une plaque supplémentaire apparaît, comme s'il y avait eu une erreur de conception.

C'est en fait un adaptateur qui permet de moduler la hauteur de l'étrier. Ainsi, le Pulsium est compatible avec des étriers à bras longs ou courts, mais surtout, accepte les pneumatiques jusqu'au 700x32C de section.

Un système pas bête du tout même si esthétiquement, il est discutable. Sans cela, des pneus de 28mm de section passent sans trop de problème. En revanche, pas de tel système à l'avant, je pense que l'on ne peut pas aller au-delà de 28mm au niveau de la fourche.

Cette plaquette fait tout de même un peu bricolage. Espérons qu'elle soit suffisamment rigide pour ne pas perturber le freinage.

Sur la route

Les premiers tours de roue font de suite apparaître le côté confort du vélo. Un confort encore plus flagrant au niveau de l'arrière que de l'avant. Est-ce dû au SAT, à la tige de selle, aux pneumatiques ?

En tous cas, oui, le Pulsium s'avère confortable

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Stable et maniable. Le déport de la fourche de 50mm au lieu des habituels 43mm joue son rôle à plein. Même en descente, difficile de prendre en défaut ce Pulsium. D'autant plus que son freinage s'avère très efficace et je n'ai plus de doute sur la rigidité de l'adaptateur situé sur l'étrier arrière.

La stabilité mais aussi l'absorption des vibrations mettent clairement en confiance et on se prend vite au jeu de prendre pas mal d'angle dans les virages. Seule limite, les pneumatiques, un peu en retrait sur le mouillé. Mais sur le sec, aucun problème.

En côte, son poids se fait sentir. Quand on a l'habitude de vélos de 7kg, passer à plus de 8kg n'est pas anodin. Mais bien aidé par sa transmission 34x32, cela ne vous empêchera pas de grimper. Il n'est pas super incisif sur les démarrages comme peuvent l'être d'autres vélos, mais le Pulsium se destine avant tout aux cyclosportifs adeptes de longues distances qui veulent du confort.

Et du confort, il en donne. Sur mauvais revêtements, il absorbe une bonne partie des vibrations. Sans doute le point le plus important pour la majeure partie des cyclistes, plus que le dynamisme d'un vélo de coursier qu'il n'utilisera jamais, plus concerné par les montées au train qu'aux accélérations assassines pour larguer des adversaires.

Un confort qui peut aussi en partie être mis au bénéfice des roues Aksium, dont la rigidité n'est pas le point fort, mais qui offrent donc un supplément de confort. Clairement, ces roues, bien que de bonne qualité, grèvent quelque peu le comportement du vélo en danseuse et sur les accélérations.

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En revanche, le confort se trouve légèrement amoindri avec des roues rigides comme les Mavic Cosmic Carbone 40 Elite équipées de pneus de 23mm.

J'ai pu le constater sur une sortie de 250km passant au travers des Corbières, durant laquelle j'ai rencontré un revêtement plutôt rugueux. Le vélo n'en devient pas pour autant inconfortable, mais à coup sûr, les roues Aksium et surtout les pneumatiques de 25mm participent au confort général.

Le tableau aurait été sans doute meilleur avec ces mêmes roues (Mavic CC40) équipées de pneumatiques de 25mm.

En revanche, l'agrément est bel et bien là et au bout de 250km, cela permet un net gain d'énergie. La transmission permet de se jouer de toutes les difficultés. On roule souvent sur la plaque puisque sans trop croiser, on peut monter sur un pignon de 25 dents. Et les roues CC40 permettent de retrouver un peu plus de dynamisme sur des relances ou en danseuse.

Le 34x32 m'a permis d'enrouler sur des pentes à 7% alors que j'avais un gros coup de moins bien.

Conclusion

Il ne faudra pas s'arrêter à son poids de 8.1kg. Un poids qui n'est pas réellement handicapant, hormis pour les grimpeurs qui aiment planter des attaques dans les forts pourcentages.

Car à côté de cela, ce Pulsium offre un indéniable confort, qui sera certainement plus utille sur longues distances que 1000g de moins.

Mais il mérite tout de même des roues et pneus de meilleure qualité, car retrouver des Michelin Dynamic Sport et des roues Aksium sur un vélo affiché à 2799€, c'est tout de même pingre. Mais les Aksium feront en revanche d'excellentes roues d'entraînement ou pour la mauvaise saison.