Présentation

Cette lampe est un beau bébé de 217 grammes avec des dimensions plutôt compactes, 117,4 x 31,2 x 40,3 mm (L x l x h) équipé d'une batterie de 4800 mAh.

Son corps est principalement réalisé en alu avec quelques parties en plastique, comme le dessus qui héberge le seul bouton de fonctionnement, mais aussi les LED indiquant l'autonomie "des" batteries. Des, car puisque ce phare Commuter Pro RT peut se coupler avec un feu arrière Flare RT via ANT+, Trek a eu la bonne idée de rajouter une seconde ligne de LED permettant de visualiser le niveau de batterie du feu arrière Flare RT !

De quoi faciliter l'utilisation de la paire de lampes !

Il dispose également d’un port USB-C compatible avec la charge inversée qui vous permettra de recharger un GPS ou téléphone avec la batterie de l’éclairage. Son autonomie de 12h au maximum en mode clignotement diurne (300 lumens) pour un temps de charge de 4 heures.

Les modes fixes sont au nombre de deux :

  • fort (1000 lm) : 1h30
  • faible (500 lm) : 3 h

Le feu Commuter Pro RT de Trek est fourni avec une fixation rigide réglable universelle qui permet en théorie de le fixer sur tous les types de cintres. En théorie seulement, car les cintres les plus profilés que l'on peut retrouver sur certains modèles route ne permettront pas d'utiliser cette dernière.

La lampe se fixe à l'aide d'un clip qui assure une bonne tenue et un retrait facile.

Mais ce qui m'a plu sur ce modèle, c'est aussi la possibilité de recourir à la fixation Blendr Low Commuter Light Mount optionnelle à 12 €, que l'on peut fixer par exemple sous un support compteur muni d'une fixation de type GoPro.

De quoi avoir un poste de pilotage plus épuré et une lampe parfaitement centrée.

Pour ce qui est de l'éclairage à proprement parler et de son faisceau, on a donc droit à une puissance maximale de 1000 lumens mais surtout, le phare bénéficie de la technologie Kindbeam qui permet de voir devant vous sans éblouir les cyclistes qui viennent dans le sens inverse.

La technologie Kindbeam a recours à une lentille sophistiquée et à un catadioptre qui oriente le faisceau lumineux vers la surface sur laquelle vous roulez pour éviter qu’il n’éclaire vers le haut. Il suffit de fixer le feu sur votre cintre ou potence et il éclairera le chemin devant vous et non pas vers le haut, orientant la lumière où il faut sans éblouir les yeux des autres.

Attention, cette lampe n'est pas pour autant conforme à la norme allemande StVZO, même si le principe est proche.

On note la présence sur les côtés de fenêtres orange qui permettront au cycliste d'être vu sur les côtés.

Une belle fiche technique donc, même si je regrette au premier abord l'absence d'un mode lumineux de plus, de type 700 lumens par exemple, qui pourrait durer 2 heures environ.

Sur la route

Comme évoqué plus haut, si c'est possible, je préfère utiliser des phares qui se fixent sous un support de compteur. Le phare est ainsi centré et ne gêne pas la prise en mains du cintre en position haute.

Et avec des compteurs toujours plus gros, ces derniers ont tendance à créer une grosse ombre occultant une partie du faisceau lumineux, sauf à exagérément décentrer la lampe sur le cintre.

Sous le compteur, ce type de problème est réglé, le seul écueil étant l'impossibilité de fixer une sacoche de cintre pour ceux qui le voudraient.

Le faisceau n'est pas des plus larges que j'ai pu avoir, mais suffisant sur la route et en gravel à conditions de ne pas aller dans des singles étroits et tortueux.

La technologie Kindbeam fait que ce faisceau offre une coupure nette sur le haut, surtout présente quand on opte pour le mode 500 lumens. On peut régler le phare assez haut pour avoir une vision parfaite assez loin sans éblouir les autres usagers qui arrivent en face.

Sur le bas, au plus près du vélo, pas de coupure nette du faisceau, on arrive à bien voir jusque sous la roue avant. Certaines lampes sont plus puissantes, mais avec un faisceau qui est moins bien étudié qu'ici, avec des coupures plus franches de la visibilité.

A 1000 lumens, cette coupure sur le haut n'est quasiment plus visible.

On le voit ci-dessous, les fenêtre latérales oranges sur les côtés de la lampe ne font pas que rendre visible le cycliste de loin par les autres usagers, elles permettent aussi au cycliste d'éclairer un peu plus son environnement. Ce n'est pas grand chose, mais ça permet toujours d'y voir un peu plus !

Du côté de la puissance, grâce à ce faisceau et la technologie Kindbeam, les 500 lumens seront bien souvent suffisants même en pleine nuit. Les 1000 lumens seront vraiment à utiliser dans les cas les plus extrêmes, dans des singles en forêt par exemple, mais ce n'est pas le terrain de jeu par excellence de cette Commuter Pro RT. D'autant qu'à cette puissance, l'autonomie est limitée à 1h30.

Le fait que l'on puisse l'appaire avec une lampe arrière Flare RT est un plus... mais cela sera plus utile aux déplacements urbains qu'aux pratiquants loisirs à mon avis. Si vous appairez la lampe avec un compteur Garmin, vous pourrez aussi faire en sorte que la lampe s'allume et s'éteigne quand vous commencez et terminez votre sortie.

Bilan

Ce phare avant Trek Commuter Pro RT offre un bon éclairage, mais sera plus à réserver aux déplacements urbains, mais aussi sur la route voire le gravel si les terrains ne sont pas trop tortueux, auquel cas son faisceau pourra montrer quelques limites, mais surtout son autonomie.

Car si la visibilité à 1000 lumens dans les singles est plutôt honnête, ce sera pour 1h30, pas plus !

Facturée 169.95 €, cette lampe possède de nombreux atouts, mais beaucoup pourront trouver son autonomie légère à ce tarif, même si au final, on pourra souvent se satisfaire du mode 500 lumens si l'on reste sur de l'asphalte.