Présentation

Esthétiquement, la filiation avec l'Utopia Y est évident même si bien sûr la forme a un peu évolué, mais aussi la taille et l'emplacement des aérations. On note une partie arrière avec une forme "queue de canard".

Cette coque aérodynamique testée en soufflerie est capable de fournir un coefficient de traînée (CX) très performant, peu importe la position de la tête, la sortie de l'air sera parfaitement alignée avec le casque.

Avec la conception Hyvent, la structure du casque est conçue pour maximiser la circulation de l'air et la régulation thermique de la tête.

Le résultat est un produit offrant une réduction de 35 % de la traînée aérodynamique. Mais faire un casque aéro n'est, en soit, pas le plus compliqué. Il faut aussi permettre à l'air de circuler pour ne pas en faire un casque insupportable. Cela donne des gains de 4,4 W à 45 km/h, 6W à 50 km/h et 10,6 W à 60 km/h.

Kask promet une augmentation de 19 % de la ventilation par rapport aux meilleurs casques aérodynamiques de sa catégorie, grâce à des conduits internes qui garantissent une thermorégulation optimale à l'avant et au sommet du crâne.

C'est aussi à l'intérieur du casque que l'on trouve une des innovations de ce Nirvana, Multipod. Il s'agit d'une structure imprimée en 3D, utilisée comme rembourrage interne, qui permet de mieux gérer l'énergie résultant des impacts linéaires et rotatifs. Le Multipod a un comportement isotrope, c'est-à-dire qu'il se comporte de la même manière quelle que soit la direction dans laquelle la force est appliquée.

Une structure aérée qui doit aussi participer à la libre circulation de l'air à l'intérieur. Au niveau du front, Kask a tout de même ajouté de la laine merinos pour absorber la transpiration.

Parmi les autres caractéristiques techniques du Nirvana, citons le système de réglage OCTOFIT+, qui assure stabilité et confort grâce à un réglage micrométrique au niveau de la nuque. Un système que l'on retrouve sur de nombreux casques haut de gamme de la marque.

De même que la sangle classique en similicuir KASK où est fièrement affiché le Made in Italy.

Le casque est également doté d'un emplacement pour lunettes de soleil sur la partie avant et d'un insert réfléchissant à l'arrière.

Comme les autres produits de la famille KASK, Nirvana a été développé en conformité avec le KASK Rotational Impact WG11 Test, le protocole interne adopté par l'entreprise pour mesurer les performances de ses casques en matière d'impacts rotatifs.

Nirvana est disponible dans les couleurs traditionnelles Noir mat et Blanc mat, ainsi que dans trois nouvelles couleurs, qui présentent un graphique à effet dégradé : Cherry Burst, Blueberry Fade et Ultraviolet.


Annoncé à seulement 270 grammes, j'ai pesé mon exemplaire à 267 grammes (taille M). Nirvana est disponible dans les tailles M et L, au prix de vente conseillé de 360 euros.

Sur la route

J'ai opté pour une taille M avec laquelle je suis au large. Kask semble avoir élargi quelque peu la forme des casques au niveau interne, car auparavant, il me fallait clairement passer sur du L à cause de mon crâne qui touchait sur les côtés. Là, pas de souci, il me faut même pas mal serrer le système OCTOFIT + pour arriver à un ajustement confortable et que le casque soit parfaitement maintenu, mais sans point de pression particulier à noter.

Avant de poser le casque sur la tête, j'avais des craintes quant au fait que mes oreilles supportent le fait que le casque les recouvre en partie. Mais au final, il n'en est rien. Il faut dire que le casque recouvre tout juste une petite partie de l'oreille.

Bien posé et à la fois léger, le Nirvana tend à se faire oublier. Au-dessus de 30 km/h, le système de ventilation se montre efficace et en mettant les mains sur les sorties d'air à l'arrière, on sent les avantages de l'effet Venturi avec un air accéléré, ce qui accroît la ventilation générale au niveau de la tête.

Par contre, lorsque la vitesse diminue, cet effet se montre bien moins efficace et la température commence à monter. S'il fait plus de 25°C à l'extérieur, le rembourrage en laine merinos situé au niveau du front et sur les côtés a tendance a rapidement se gorger de transpiration, allant même jusqu'à saturation au bout de 20 km.

Qui dit saturation, dit transpiration qui coule sur les sourcils et l'écran des lunettes. Clairement, il ne faudra pas opter pour le Nirvana si c'est pour monter des cols longs ou rouler à moins de 30 km/h, surtout s'il fait chaud. Et surtout, une sensation d'avoir trop chaud. Ce n'est pas le cas bien sûr s'il faut moins de 22/23°C où là, même en roulant peu rapidement, la ventilation sera suffisante de même que la capacité d'absorption des mousses frontales.

Impossible comme toujours pour moi de vérifier les allégations de Kask en termes de performances aérodynamiques, tout comme en termes de protection.

Concernant le stockage des lunettes, celui-ci n'est pas optimal... si vous n'avez pas des lunettes Koo. Kask ne s'en cache pas en indiquant que l'agencement des évents a été fait pour s'associer parfaitement avec les lunettes Koo. Avec d'autres modèles, on arrive à placer les lunettes dans les évents mais la tenue n'est pas parfaite.

Bilan

Est-ce que les 360 € demandés pour ce Nirvana sont justifiés ? C'est toujours difficile à dire, surtout pour un casque qui met en avant ses performances aérodynamiques que je ne peux nullement vérifier.

Mais il est certain que ce casque sera à réserver aux coureurs et à tous ceux qui affichent des vitesses moyennes supérieures à 30 km/h, sans cela, la ventilation ne permet pas de contenir suffisamment la température sous le casque, les rembourrages en laine merinos ne suffisent plus et la transpiration coule abondamment sur les lunettes.

Kask a quand même le mérite de tester des solutions non consensuelles pour améliorer l'aérodynamisme de ses casques, des solutions qui semblent fonctionner au-delà de 35 km/h.