Présentation

Comme toutes les chaussures Body Geometry, la Recon 2.0 est conçue ergonomiquement et testée scientifiquement pour améliorer le confort, augmenter les performances et réduire les risques de blessures grâce à une technologie brevetée, tout en améliorant la puissance.

On retrouve la technologie Stride dont j'avais déjà parlé sur la Recon 1.0, qui offre une semelle extérieure et une tige flexibles autour de la zone des orteils, combinées à une rangée de crampons rigide, ce qui permet à la chaussure de s'adapter facilement lorsque l'on marche ou que l'on pousse un vélo, tout en restant rigide et efficace lorsque l'on pédale. Specialized annonce un indice de rigidité de 6. C'est loin d'une semelle carbone présente sur les Recon 3.0 avec un indice de rigidité de 10, mais cela devrait être suffisant pour bien des pratiquants.

La Recon 2.0 est dotée d'un serrage Boa Li2, ce qui facilite la mise en place de la chaussure sur les pieds. Les câbles textiles Boa fabriqués à partir d'un fil Dyneema permettent de supprimer les guides rigides pour un ajustement plus confortable. Le velcro à l'avant-pied au-dessus des orteils permet d'ajuster le volume.

La tige est réalisée en matière synthétique avec des renforts TPU aux endroits stratégiques pour améliorer la résistance et limiter les entrées d'eau.

Une protection TPU qui vient ceinturer la chaussure depuis l'avant du pied jusqu'au talon, avec en plus un renfort caoutchouc sur le bout du pied.

Seule la coque arbore une matière type "tissu microfibre" mais qui semble pouvoir se nettoyer facilement. Car c'est un autre point important des Recon 2.0, aucune partie n'est de type mesh, un matériau qui se montrerait très compliqué à nettoyer.

A l'arrière, on trouve une sangle qui facilite la mise en place de la chaussure.

Côté semelle, c'est identique aux Recon 1.0, avec la technologie Stride qui propose une semelle extérieure et une tige flexibles autour de la zone des orteils, combinées à une rangée de crampons rigide, ce qui permet à la chaussure de s'adapter facilement lorsque l'on marche ou que l'on pousse un vélo, tout en restant rigide et efficace lorsque l'on pédale.

Aucun crampon n'est remplaçable, mais ces derniers sont généreux.

Si les Recon 2.0 sont présentées ici en noires, sachez qu'elles existent aussi en blanc / noir / rose, mais pas disponibles en demi-pointures.

Côté poids, si elles sont annoncées par Specialized à 357 grammes en taille 42, j'ai pesé mes exemplaires à 325 grammes en 42.5. A noter que la marque américaine est souvent plutôt pessimiste quant aux poids annoncés sur son site par rapport à la réalité.

Un chaussant plutôt large par rapport aux anciennes Specialized que j'ai pu tester et où un 43 était nécessaire.

Sur les chemins

Entre l'adoption d'un disque BOA Li2 en lieu et place du L6 des Recon 1.0 et l'ajout d'un velcro sur l'avant du pied, ça change beaucoup de choses en termes de maintien du pied.

Bien que les Recon 2.0 soient relativement larges, on arrive à facilement trouver le bon dosage pour le serrage aussi bien sur le cou du pied que sur la partie avant même si, force est de constater qu'un serrage velcro s'avère toujours moins efficace qu'un second disque BOA.

La languette monte relativement haut, ce qui est gênant sur les premières sorties, mais celle-ci s'assouplit et se déforme très légèrement à la longue, permettant d'épouser la forme du haut du pied et se faisant totalement oublier.

La souplesse de la tige est un réel atout pour le confort, le pied trouvant facilement sa place et même en cas de fortes chaleurs, lorsque ce dernier gonfle un peu, la tige ne devient pas trop restreignante au point de limiter la circulation sanguine.

Du côté de la semelle, rien à redire de mon côté pour une pratique non compétitive où la rigidité est très importante. La rigidité est pour moi suffisante même si l'on sent la semelle légèrement fléchir quand on est en danseuse et que l'on passe un talus en force, mais cela ne se ressent pas énormément en termes de performances.

Bien sûr, quand on vient de la route avec des semelles en carbone hyper bridées, cela peut au début déstabiliser un peu. Mais sur de très longues sorties gravel, cette légère souplesse est appréciable.

Par contre, dès que l'on doit pousser le vélo dans une partie où passer sur la selle n'est pas possible, cette souplesse voulue par la technologie Stride change tout. Sans aller jusqu'à comparer les Recon 2.0 à des baskets, on peut tout de même plier le pied beaucoup plus facilement, avec ainsi une marche plus naturelle et surtout plus efficace quand on doit pousser le vélo sur une partie boueuse ou accidentée en montée par exemple.

L'occasion de voir que les crampons en gomme SlipNot offrent une bonne adhérence sur tous les terrains.

La respirabilité de la chaussure est bonne dans son ensemble avec sa tige largement perforée. Une tige qui se nettoie facilement à l'eau avec un chiffon microfibre.

Bilan

Les Recon 2.0 proposées à 200 € sont placées en milieu de gamme des modèles VTT / gravel de Specialized.

Bien sûr, elles demandent 80 € de plus que les Recon 1.0, mais le gap en termes de maintien du pied et de facilité de réglage du serrage est assez conséquent et justifie pleinement cette rallonge.

Des chaussures qui misent plus sur le confort que la performance pure, avec une semelle légèrement souple donc qui ravira ceux qui sont adeptes d'un gravel plutôt loisirs voire rapide mais sans esprit de compétition tout en pouvant pousser le vélo facilement.

Photos : Sonam.cc et Matos Vélo