Présentation

Le Panaracer Gravelking SK est reconnu pour sa polyvalence avec son profil Gravel davantage orienté Offroad que son petit frère, le Panaracer Gravelking qui est une version semi slick.

Fabriqué au Japon, il utilise une carcasse 126 TPI Advanced Extra Alpha Cord fabriquée avec des fils haute densité qui améliore les performances de la carcasse ainsi que sa résistance à l'abrasion et aux perforations.

Cette carcasse est composée de trois couches et développe les technologies Zero Slip Grip, promettant une adhérence sûre sans compromettre le rendement, et Anti Flat Casing qui promet une bonne protection face aux crevaisons.

La gomme ZSG Natural Compound est composée d'un matériau d'origine naturelle qui offre une faible résistance au roulement et une grande résistance à l'usure.

Comme on peut le voir, la surface de roulement est munie de crampons carrés rapprochés sur la bande de roulement et de pavés longitudinaux sur les épaules. Le but, exploiter au maximum votre machine sur des portions Offroad roulantes, tout en gardant un bon rendement sur la route.

Panaracer ne lésine pas sur les dimensions disponibles :

  • 700x32
  • 700x35 (380 g)
  • 700x38 (420 g)
  • 700x43 (490 g)
  • 700x50 (570 g)

C'est ici la version 43 mm que j'ai décidé d'essayer. Annoncée à 490 grammes, j'ai pesé mes exemplaires à 496 grammes. Une masse similaire à bien des concurrents dans la même taille.

Côté coloris, Panaracer propose aussi soit cette version noire, soit une version avec flancs marrons.

Montage et étanchéité

Je n'ai rencontré aucun problème pour le montage de ces Gravelking SK sur les jantes Shimano GRX RX880.

Avec une largeur interne de 25 mm, je n'ai pas eu besoin de démonte-pneus et une fois les 50 ml de liquide préventif ajoutés, le claquage s'est fait sans problème avec le Tanker Zéfal.

A noter que l'étanchéité est bonne, même après une semaine, la pression varie d'à peine 0.2 bar, ce qui reste minime. Ce fut le cas sur les deux pneus. En gonflant à 2 bar à l'avant et 2.4 bars à l'arrière, même après une semaine sans rouler, la pression reste à 1.8 / 2.2 bars, largement de quoi aller rouler même sans remettre un coup de pompe !

Une fois en place, les pneus mesurent entre 43.5 et 44 mm réels.

Sur la route et les chemins

Première sortie sur route, le comportement du Gravelking SK est assez bluffant pour une section de 43 mm. Jusqu'à 30 km/h, on n'a pas vraiment la sensation d'être collé à la route et ça déroule bien.

Il n'y a que passé ce cap des 30 km/h où, sans doute en raison de la surface frontale conséquente, on commence buter un peu. Mais il semble que ce soit plus cette large section qui en soit la cause que les frottements sur la route.

Car les petits carrés disposés sur la surface du pneu offrent très peu de contact avec le bitume au final. Les flancs du pneu ne sont pas trop souples, de sorte que même en basse pression, on a assez peu de phénomène de pompage, même en danseuse.

Sur le gravier compacté et dans les virages, le GravelKing se comporte de manière cohérente et sans mauvaise surprise, sans réaction vive. Un pneu très prévisible. Une fois que vous avez choisi votre ligne, les virages s'enroulent parfaitement. L'accroche est aussi très bonne lors des freinages, vous n'aurez pas droit à des blocages de roues qui interviennent trop tôt.

Une bande de roulement qui a le bon goût de ne pas trop retenir la boue. Même en roulant dans des terrains très gras comme de l'argile, ça ne reste pas collé aux pneus très longtemps et on arrive ainsi à retrouver du grip dès que les crampons sont à nouveau à nu.

Même sur terrain sablonneux, le Gravelking SK est à son aise et les crampons sur les épaules permettent de mettre un peu d'angle sans partir à la faute.

Sans surprise, ce Gravelking SK montre ses limites sur les terrains très gras. La faible épaisseur des crampons ne permet plus un pouvoir de traction suffisant quand le terrain est boueux.

Même si, comme je l'indiquais ci-dessus, la boue s'élimine vite dès que l'on roule sur des portions sèches, le grip est limité dès que le terrain boueux. Il faudra dans ce cas être plutôt habile, le vélo devenant plus que joueur, notamment sur des portions en dévers.

Oubliez aussi les grimpées en danseuse dans la boue ou sur des feuilles mouillées si la pente dépasse les 8%, car dans ce cas, la roue arrière patine irrémédiablement. Il vous faudra donc faire attention où vous posez vos roues, car même par temps relativement sec, la moindre flaque de boue ou portion d'herbes humides peut devenir assez piégeuse.

Durant tout cet essai, je n'ai été confronté à aucune crevaison et même après plus de 500 km parcourus à plus de 90% hors bitume, aucune coupure n'est présente sur les pneus.

Bien sûr, cela n'a aucune valeur universelle, mais à première vue, on ne peut pas dire que ce Gravelking SK soit fragile. De même, l'usure semble faible au premier abord, même si la distance de cet essai ne permet pas de présager de la durée de vie de ces gommes.

D'autant plus que sur des pneus gravel, cela dépendra énormément des parcours empruntés. Rouler majoritairement sur terrains meubles et propres n'engendrera pas la même usure que sur des cailloux acérés.

Bilan

Le GravelKing SK offre un très bon équilibre si vous voulez un pneu qui vous accompagne sur des terrains variés. Il est rapide sur le bitume et les terrains très compacts tout en offrant une bonne adhérence sur terrain meuble... tant que ce dernier est relativement sec.

Affiché au prix public de 49.99 €, que ce soit dans cette version noire ou, encore plus sexy, avec sa version à flancs marrons, voilà un pneu hautement recommandable pour ceux qui veulent un pneu gravel passe-partout sans prise de tête.