Présentation

La forme des verres est rendue possible par PhysioMorphic Geometry, méthodologie révolutionnaire en matière de conception optique utilisée pour la première fois sur Oakley Kato, lancé en 2021. PhysioMorphic Geometry permet l'utilisation de verres plus enveloppants et rigides dans des zones clés, imitant les propriétés structurelles d'une monture.

La coupe plus enveloppante d'Encoder Strike est inspirée de l'une des Razor Blades. Le modèle est disponible avec la technologie de verres Prizm, qui améliore considérablement les détails pour offrir un ajustement ultraprécis des couleurs, et conçue pour une variété d'environnements cyclistes.

Oakley a conçu les branches de façon basse afin qu'elles puissent s'adapter avec tous les casques.

On retrouve les manchons en Unobtainium permettent de fournir un maintien optimal avec un maximum d’adhérence et de confort au quotidien. C'est ce même matériau qui est utilisé avec l'embout de nez.

On notera tout de même que l'ajustement de la partie bleue sur l'avant des branches n'est pas parfait. Dommage à ce prix, même si cette partie semble uniquement esthétique et qu'elle n'a pas bougé plus durant mes essais.

D'ailleurs, on retrouve un autre embout de nez dans la boîte, pour s'adapter à toutes les morphologies. On remarque que cet embout nasal offre une base assez épaisse. Elle est ainsi réalisée pour éviter que son porteur ne soit gêne par les distorsions provoquées par la forme de l'écran à cet endroit, comme on peut le voir sur la première photo ci-dessous

La version testée ici est noire avec écran verres PRIZM sapphire qui permettent une transmission de lumière de 12% tout en augmentant les contrastes. Un écran qui mesure 138 mm de large pour 56.36 mm de haut. Un écran avec un effet miroir si poussé qu'on ne voit pas du tout les yeux de celui qui les porte.

Sur la partie haute, les entrées d'air spécifiques à cette version Vented. 6 trous au total, qui doit améliorer la ventilation aussi bien par temps chaud que lorsque les conditions sont favorables à l'apparition de buée.

Une partie haute qui est courbée et qui participe à la rigidité des lunettes. Quand bon nombre de modèles dépourvus de monture au-dessus de l'écran se révèlent très -trop ?- souples, ici, elles sont aussi rigides que des modèles avec monture.

A 235 €, on a droit à la boîte rigide habituelle de la marque ainsi qu'une sacoche souple en microfibre qui permet aussi de nettoyer les lunettes. E revanche, il n'est pas possible de changer l'écran et pour l'heure, Oakley ne propose que des verres PRIZM pour les hautes lumières donc, ou tout au moins, les belles journées.

Pas de photochromique ou d'écran transparent. Et si vous voulez d'autres mariages de couleurs écrans / branches, il faudra passer par la case personnalisation pour 257 €.

Sur la route

Côté style, on aime ou on déteste. Moi, j'aime, d'autant que l'écran au niveau du nez est moins proéminent que les les modèles Kato.

L'absence de cadre sur le dessus de l'écran donne un style léger et les lunettes ne viennent pas en contact avec les casques.

Les branches ne sont pas trop longues et ne viennent donc pas en contact avec le casque comme c'est parfois le cas avec certains modèles, ce qui peut gêner la mise en place et la tenue. Les manchons en Unobtainium ont depuis plusieurs décennies fait leurs preuves quant à leur confort et leur tenue, même avec la transpiration ou sous la pluie.

Ces Encoder Strike Vented ne font pas exception avec une parfaite tenue sans jamais blesser ni trop serrer.

L'écran PRIZM est toujours aussi bien défini et sans distorsions sur tout le champ de vision, hormis sur la partie haute, courbée, mais cela ne gêne pas outre mesure. Par contre, on n'a pas le bénéfice de lunettes sans montures et avec écran traditionnel, cette courbure donnant visuelle pour son porteur de la présence d'une monture.

La technologie PRIZM a été conçue afin de mieux distinguer les détails, couleurs et contrastes et c'est réussi, sans exagération au niveau du rendu colorimétrique.

Au niveau du nez, on perd un peu en champ de vision à cause de l'embout nasal un peu plus large. On s'y habitue rapidement, mais c'est assez perturbant sur les premières sorties. Mais de toutes façons, sans cet embout nasal, la distorsion est telle que c'est encore plus gênant visuellement.

A l'usage, les trous de ventilations sont suffisamment grands pour apporter une légère ventilation au niveau du front. Mais je pense que cette ventilation est aussi générée par la courbure supérieure de l'écran. Deux avantages, ça retarde l'arrivée de la transpiration sur le front et l'hiver ou en cas de pluie, ça limite vraiment l'arrivée de la buée sur l'écran.

Cet écran PRIZM sapphire avec sa transmission de lumière de 12 % est idéal par beau temps mais permet aussi de bien voir quand on passe sur une route en forêt. Par contre, pour une utilisation gravel ou VTT qui se ferait majoritairement en sous-bois, ce modèle sera vite trop sombre, il faudra lui préférer PRIZM road qui permet de laisser passer 20% de lumière voire le PRIZM Trail Torch, qui offre une transmission de lumière de 35 % !

Bilan

Il n'y a pas grand chose à reprocher à ces Encoder Strike Vented, si ce n'est leur tarif, très élevé, de 235 €. Un tarif qui peut être vu comme un investissement, même si on peut regretter à ce prix l'impossibilité de changer d'écran.

Mais on a à ce prix la qualité Oakley et des lunettes très bien finies et qui sortent du lot sans être aussi extravagantes que les Kato.

Les entrées d'air sont efficaces aussi bien pour limiter la buée que pour apporter un peu d'air frais au niveau du front, aidant ainsi à faire évaporer plus rapidement la transpiration.