Présentation

Bien que ce soit le Dash L200 que j'ai eu entre les mains, la plus grande version donc, il est relativement compact, puisque à peine plus grand qu'un Garmin Edge 530.

94mm x 60mm x 22mm avec une résolution d'écran de 320x240. Un écran LCD 2.7" donc, qui n'est pas tactile mais en couleur. On retrouve 5 boutons pour le fonctionnement. Un en haut à gauche sur la tranche pour allumer ou éteindre le Dash, 4 sur la face avant, en bas, pour naviguer entre les pages et réaliser les différentes actions.

4 boutons qui manquent de relief et de franchise dans leur manipulation à première vue. A voir ce que cela donnera avec des gants longs.

Stages a par contre conservé l'option déjà présente sur les anciens Dash permettant de placer le compteur en mode paysage. Il est livré avec son câble de charge, un support compteur déporté ainsi qu'un support avec élastiques, pour ceux qui n'auraient pas un cintre rond. Stages a opté pour une fixation au standard Garmin.

L'autonomie de la batterie est de 10 heures en suivant un itinéraire et avec un capteur connecté, ou de 18 heures en l'absence de navigation. On verra que dans les faits, c'est moins.

Pour la charge, Stages a fait le choix d'un port micro-USB. Etonnant à l'heure où tous les fabricants optent pour un port USB-C qui est nettement plus répandu. Ce n'est pas en soit un gros défaut, mais en 2022, le port USB-C me semble plus logique.

Côté technique, le Dash est compatible avec les systèmes de localisation GPS et QZSS. Pas de système GALILEO européen, mais en général, tout au moins sur la route, le système GPS offre une précision et une fiabilité plus que suffisantes.

Le Dash L200 dispose d'une puce WiFi pour les transferts d’itinéraires, d’’exercices et de sorties sans fil. Côté cartographie, une carte cycliste européenne est préinstallée et d'autres régions sont disponibles gratuitement. Il suffit de les sélectionner pour les télécharger.

Il est bien sûr possible de créer plusieurs profils avec des données spécifiques à chacun d'eux. S'il est tout à fait possible de sélectionner les champs directement sur le compteur, le fait que le Dash ne soit pas tactile rend la chose peu aisée. Mieux vaudra passer par l'application smartphone. Les choses seront nettement plus simples et rapides.

Il est donc possible d'afficher jusqu'à 14 champs de données par page, avec plus de 20 pages sur chaque profil. Largement de quoi satisfaire les plus exigeants. Certaines données sont sous forme de graphiques. il est possible de donner une taille spécifique à chaque champ de donnée en fonction de l'importance que vous y accordez.

Stages a fait un choix tout à fait original pour la sélection des champs de données affichés. Plutôt que de sélectionner, par exemple, la vitesse maxi, la vitesse moyenne ou la vitesse instantanée, vous aller choisir la vitesse et ensuite, l'opération (moyenne, maxi, mini) et la durée (valeur instantanée, sur le parcours, sur le tour, moyenne, ....).

C'est quelque peu déroutant au début, mais on s'y fait vite. Les possibilités sont gigantesques et rien ne manque. Mais ce choix atypique pour les données demandera un peu de temps la première fois. Mais on peut par exemple mélanger des données cartographiques et des données chiffrées, une bonne chose qui évite d'avoir à sauter de page en page.

En tant que spécialiste des capteurs de puissance, bien sûr, Stages n'a rien oublié à ce niveau avec la possibilité d'afficher TSS, IF et Normalized Power, mais aussi une roue de couleurs qui permet de voir immédiatement à quel niveau d'effort on se situe.

Sur la route

Après plus de 4 mois de tests sur route, que retenir ?

Du bon, et du moins bon. Commençons par le bon. Le Dash L200 offre une bonne visibilité, même si pour cela, il vaudra mieux opter pour la configuration "lumière" de l'écran plutôt que "sombre". Avec la gestion de la fréquence cardiaque, du capteur de puissance et une luminosité à 50%, on arrive à 10 heures. Guère plus, mais cela ne gênera que les cyclistes faisant de l'ultra-distance. Pour ces derniers, clairement, le Dash L200 n'est pas le plus adapté pour leur pratique.

On trouve toutes les données que l'on souhaite et même en fin de sortie, le récapitulatif fourmille de données. A noter que le Dash 200 est compatible avec les radars Varia, en revanche, pas de connexion avec les transmissions électronique.

Côté navigation, Stages a opté pour une version ultra simple, avec un suivi de tracé qui est collé sur le fond de carte. Vous n'aurez donc pas d'informations concernant la distance avec le prochain changement de direction par exemple, ni de recalcule d'itinéraire si vous quittez la trace. Vous saurez que vous avez quitté la trace depuis XXX mètres, à vous de revenir dessus. La précision, malgré l'utilisation du seul système GPS, est plutôt bonne, même si en analysant dans les détails les traces, on arrive tout de même à trouver des erreurs de positionnement atteignant plus de 10 mètres par endroits.

Le lancement de la navigation se fait après avoir d'abord lancé l'enregistrement d'une sortie. Un fonctionnement surprenant auquel il faudra d'habituer puisque tous les autres compteurs fonctionnent en général dans le sens inverse.

Au démarrage, le Dash 200 est plutôt long à démarrer mais surtout, à faire l'acquisition d'un signal GPS. La recherche prend parfois plus de 4 minutes.... inutile de dire que c'est assez long quand on veut partir rapidement.

En revanche, l'absence de baromètre intégré se fait cruellement sentir, notamment sur l'affichage de la pente. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, avec en premier, une portion plate et en second, une portion légèrement descendante, l'affichage de l'inclinaison est à l'ouest. On dirait qu'il est en permanence en train de rectifier, passant ainsi de +3% à -4% pour une portion à peu près plate.

J'ai averti mon contact chez Stages qui m'a échangé le compteur.... mais j'ai eu exactement le même résultat sur le second exemplaire. Si le dénivelé total est plutôt bon, en revanche, oubliez l'affichage de la pente en direct.

De la même façon, l'affichage de l'altitude n'est pas toujours bon par rapport aux repères géodésiques IGN.

Même problème avec la température, qui est toujours surévaluée de 6/7 degrés par rapport à mon Garmin Edge 530.

On le voit ci-contre et ci-dessous. La température est en bas à gauche sur le compteur. 15 degrés pour le Stages, 9° pour le Garmin, un 23 novembre, sachant que Météo France avait prévu 10°C maxi ce jour-là. J'ai toujours eu cette différence de 6/7 degrés, que ce soit avec mon Garmin, les compteurs de partenaires de route et ce qu'indiquait Météo France.

Le plus bas que j'ai eu sur ce Stages a été de 5°C, un jour où je suis sorti avec du gel toute la journée, les stations météo ayant enregistré ce jour-là un maxi de 0°C dans le coin.

Un différentiel assez grand assez inexplicable et toujours pas corrigé par un nouveau firmware, alors qu'il suffirait d'appliquer une correctif de -6°C environ pour retomber sur une bonne valeur. Assez gênant quand on rouler par grand froid et que l'on souhaite savoir si l'on risque de rencontrer du verglas au détour d'un virage.

Le Stages Dash L200 affiche, comme bon nombre de ses confrères, les notifications relatives à votre smartphone pour peut que les deux soient appairés. Par contre, tout au moins pour l'instant, Stages ne propose par de suivi type Livetrack.

Dernier point, les boutons. S'ils sont agréables à utiliser mains nues, en revanche, j'ai nettement moins apprécié avec des gants longs. L'absence de relief les rend difficiles à utiliser.

Bilan

Malgré son prix plutôt bien placé de 299 € pour ce Stages Dash L200 et un écran couleur très net, ce compteur mérite quelques correctifs et améliorations.

J'ai déjà eu 2 mises à jour de firmware durant cet essai de 4 mois, Stages semble donc être attelé à la tâche pour améliorer ses compteurs. Quelques bugs non gênants émaillent ce compteur, qui seront sans doute améliorés au fil du temps, mais pour moi, la température faussée de 6°C est inacceptable, de même que l'affichage de la pente qui ne se stabilise jamais.

Un compteur qui s'adresse, à mon avis, plus aux cyclistes qui possèdent un capteur de puissance et qui sont adeptes des chiffres et statistiques.