Test du casque Protone ICON de Kask, mise à jour dans la continuité
Par Test matériel - Commentaires : 8 .
le vendredi 13 mai 2022 08:11 -Le Protone chez Kask est un modèle important, voire iconique. Le fer de lance de la marque italienne qui s'est fait connaître sur la tête des plus grands coureurs, notamment chez INEOS Grenadier.
Début avril, Kask présentait ce nouveau modèle Proton ICON. Plus de sécurité, de confort, de design et de performances. Ne cherchez pas de différence esthétique, le Protone reste un Protone et bien malin qui pourrait voire une quelconque différence entre le Protone précédent et ce modèle ICON. Non, la différence se niche dans quelques détails techniques.
Et notamment un nouveau système d'ajustement OctoFit+ que Kask a modernisé pour le rendre plus facile et agréable à utiliser.
Présentation
Ici présenté en blanc, aucun doute, les habitués de la marque auront reconnu un Protone. Et hormis le marquage spécifique ICON sur la face avant, rien ne démarque ce modèle des générations précédentes.
Et même en ayant les deux modèles sur une même photo, avouez qu'il est difficile de savoir si l'on a affaire à un Protone ICON (ici en blanc) ou un "ancien" Protone (en gris). Il n'y a que sur le côté, à l'avant, que l'on peut deviner que les entrées d'air latérales ont été légèrement redessinées, mais ça reste très léger. De même, certaines aérations ont une forme plus anguleuse qu'avant, mais c'est très subtil. Il en est d'ailleurs de même à l'arrière où certaines sorties d'air ont vu leur forme légèrement changer, avec plus d'angles que de courbes, et la coque vient recouvrir un peu plus largement les parties de polystyrène.
Ne cherchez pas non plus du côté du poids, le modèle gris pèse 273 grammes contre 274 grammes pour ce Proton ICON en taille L.
Non, la véritable différence se situe plutôt à l'arrière, mais aussi à l'intérieur, avec de nouvelles mousses et surtout une amélioration de sa structure, à commencer par la coque interne qui a été repensée afin de renforcer la sécurité de l'utilisateur. Le cadre de renforcement intérieur innovant offre une plus grande résistance mécanique et une meilleure compacité. En cas de choc, il empêche le casque de se briser en plusieurs morceaux, permettant une plus grande sécurité pour chaque cycliste.
Le rembourrage intérieur amovible et lavable en matériau Coolmax a lui aussi été légèrement revu au niveau de son esthétique mais aussi de sa forme et des emplacements.
Le niveau de confort et la stabilité du casque a été amélioré grâce à l'évolution du système de réglage qui s'appelle désormais OCTOFIT+. Celui-ci est plus ergonomique, grâce au nouveau design et aux inserts en caoutchouc qui stabilisent le casque, et plus équilibré avec le nouveau stabilisateur qui adhère à une surface plus large de la nuque.
La roue est bien plus grande et est recouverte d'un caoutchouc spécial qui facilite la prise.
Le stabilisateur vertical a été repensé pour une plus grande stabilité offrant un ajustement personnalisé pour les cyclistes aux cheveux longs. Le support de nuque ergonomique assure un ajustement rapide et sûr contre l'arrière de la tête.
En termes de construction pour ce Protone Icon WG11, la marque utilise une technologie sans soudure qui permet d’unifier les parties inférieure et supérieure de la coque externe dans le but d'obtenir un produit raffiné sur le plan esthétique. Le résultat obtenu permet une meilleure ventilation et un aérodynamisme supérieur par rapport à la version précédente.
Vous l'aurez compris, la majeure partie des changements est quasi invisible extérieurement. Kask n'a pas souhaité modifier trop fortement le design de ce modèle iconique qui est toujours au goût du jour.
Sur la route
En posant le casque sur la tête, on retrouve de suite ses marques quand on vient de l'ancienne génération. Pas de changement au niveau du "chaussant", c'est pareil.
J'ai une tête assez large, plus ronde que vraiment ovale, et mon 58 cm de tour de tête m'impose de prendre une taille L comme sur bon nombre de casque, même si sur le papier, la taille M (52 - 58) devrait suffire, mais c'est trop étroit sur les tempes.
Par contre, l'Octofit+ est en réel progrès par rapport à l'Octo Fit, avec un disque plus grand et bien plus agrippant qu'avant. Le disque est plus difficile à desserrer qu'à serrer, ce qui évite les mauvaises manipulations. Mais dans l'ensemble, le système d'ajustement change peu au niveau de sa cinématique et on se retrouve avec un système précis et confortable.
Difficile de trouver un avantage aérodynamique, mais j'ai par contre trouvé les mousses intérieures moins rigides et donc plus confortables sur de longues sorties. Là où il pouvait m'arriver parfois d'avoir des points de pression gênant sur le dessus du crâne, là, je n'ai eu aucun problème de ce type.
La ventilation reste toujours le point fort de ce casque. Même par temps chaud et dans les bosses, on sent nettement l'air frais passer sur le crâne. Revers de la médaille, par temps très frais, on pourra vite trouve que c'est un peu trop ventilé.
L'absence de filet anti insectes pourra en rebuter certains, d'autant que les ouïes sont assez larges. Mais sur mon essai, je n'ai eu qu'un seul insecte qui a réussi à rentrer... mais est ressorti aussitôt. De là à prendre ça pour une vérité universelle, c'est un peu court, mais bon.
Si les mousses sont très confortables, par contre, je retrouve le même défaut que la génération précédente au niveau de la mousse frontale qui, je trouve, n'absorbe pas suffisamment la transpiration. Par temps chaud, on se retrouve vite avec la sueur qui finit par couleur dans les yeux ou sur l'écran des lunettes.
Bilan
A 275€, le Kask Protone ICON ne déçoit pas et se montre aussi performant en termes de ventilation que la génération précédente, tout en améliorant le confort et la facilité d'ajustement avec son nouveau Octofit+.
Un modèle de polyvalence que l'on pourra utiliser toute l'année et aussi bien pour sa ventilation , son aéro que sa relative légèreté.
Pas de révolution donc, mais une évolution bienvenue. Reste à trouver une solution pour avoir une mousse frontale plus absorbante et on sera en présence d'un quasi sans faute.
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