Test de l'éclairage avant Specialized Flux 850
Par Test matériel - Commentaires : 3 .
le mardi 12 janvier 2021 08:00 -Pour rouler de nuit mais aussi quand les conditions météo ne sont pas favorables, mieux vaut être bien équipé pour voir mais aussi être vu. Que ce soit par temps de brouillard ou en cas de pluie, une lampe avant n'est jamais réellement un luxe pour la sécurité des cyclistes.
Specialized propose la lampe avant Flux 850, qui vient en remplacement des Flux 800 et Flux 900. Si sur le papier, elle perd 560 lumens par rapport à la 900, elle gagne au change avec plusieurs modes lumineux dont trois modes fixes. Vous pouvez passer du mode permanent faible au mode permanent élevé en une seule pression sans passer par un mode Flash. L'autonomie va de 1h30 pour le mode permanent le plus puissant à près de 20h pour le mode "lampe de poche" en passant par un mode flash progressif (300+200 Lumens) permettant de voir et d'être vu pendant plus de 4h.
Le tout pour un tarif de 119.90€ qui peut sembler élevé, mais à la hauteur des prestations.
Présentation
Cette lampe Flux 850 prend la forme d'un rectangle de 87x31x43mm pour un poids de 140g sans son support. L'éclairage est confié à des LED CREE différentes, une XP-L Haute intensité et une XP-G. Le travail sur l'optique est aussi différent pour les deux LED afin d'offrir un faisceau large ainsi qu'un faisceau plus localisé.
L'éclairage est aussi présent sur les côtés, de sorte que même de côté, vous serez visible. La batterie interne Lithium-ion de 2600 mAh est rechargeable par port USB via le câble micro USB inclus. Un indicateur ) côté du bouton Power permet der savoir où en est la batterie. Vert si plus de 50%, orange entre 20 et 50% et rouge si moins de 20% (passant en rouge clignotant si moins de 5%). Le temps de charge est d'environ 4h si la batterie est vide avec une intensité de 2A.
La lampe est certifiée IPX7, ce qui signifie que cette lampe peut survivre à une immersion de 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes.
Pour le fonctionnement, rien de compliqué puisqu'un seul bouton est présent sur l'un des côtés. De l'autre côté, on trouve justement le port USB dédié à la recharge. En appuyant une fois sur le bouton, on allume la lampe dans un mode permanent et chaque appui permet de passer d'un mode à l'autre.
Appuyez et maintenez le bouton pendant deux secondes et vous entrez dans les modes secondaires : Mode Flash progressif pour être vu dans les environnements urbains encombrés (une LED est allumée de façon permanente à 200 lumens tandis que l'autre clignote à 300 lumens), Mode Flash clignotant pour une autonomie sans fin, et deux modes "lampe de poche" avec 10 et 20 heures d'autonomie. Voici les différents modes disponibles :
- Mode fixe haut : 1h30 à 850 Lumens
- Mode fixe intermédiaire : 3h à 450 Lumens
- Mode fixe bas : 6h à 250 Lumens
- Mode Flash progressif : 4h à 300+200 Lumens
- Mode Flash de jour : 20h à 400 Lumens
- Mode bas : 10h à 100 Lumens
- Mode Super Bas : 20h à 50 Lumens
Specialized a même pensé aux voyageurs avec un mode "Voyage" permettant d'éviter tout allumage intempestif de la lampe. Pour cela, il suffit d'appuyer pendant 4 secondes sur le bouton d'allumage.
Un système de régulation de température est présent et abaisse automatiquement la puissance de la lampe si celle-ci est trop chaude. Si la température est toujours excessive, la lampe s'éteint.
Le support de fixation se fixe et s'enlève facilement et s'adapte sur les cintres de 22.2, 25.4 et 31.8 mm de diamètre pour pouvoir positionner l'éclairage au-dessus, en dessous ou devant la potence dans le but de s'intégrer parfaitement entre les câbles et le support GPS.
Bien sûr, il faudra posséder un cintre rond, sinon, un support type GoPro est aussi disponible en option.
Il faudra bien faire attention à ce que la lampe se clipse des deux côtés pour assurer une parfaite tenue. J'ai malheureusement mal fait cette manipulation un matin, la lampe est tombée au bout de 100m. L'occasion de constater que la lampe est solide. Si la coque en alu est forcément marquée, l'optique est intacte.
Flux lumineux
Je ne vais détailler ici que les flux lumineux fixes bien entendu, aux 3 puissances annoncées, 250, 450 et 850 lumens, même si, je le rappelle, il est toujours difficile de retranscrire en photos la réalité de ce que donne l'éclairage de la lampe.
La photo ci-contre à gauche est presque plus "réaliste" et donne une idée de l'efficacité de la Flux 850 à pleine puissance et en pleine nuit, sans aucun éclairage urbain.
A la puissance minimale de 250 lumens, on constate déjà que le flux est relativement large, éclairant bien le bord droit de la route et jusqu'au milieu de la chaussée (il s'agit ici d'une route étroite).
A 450 lumens, toujours le même constat, mais avec un éclairage plus puissant sur les côtés et qui porte plus loin.
A 850 lumens, c'est surtout la portée qui est améliorée. L'éclairage sur les côtés de la route reste très bon mais la lampe éclaire un peu plus loin. Mais pour un usage route, la puissance de 450 lumens ci-dessus semble suffisante, en conférant 3 heures d'autonomie.
Sur la route
J'ai pu tester cette lampe Specialized Flux 850 à plusieurs reprises de nuit mais aussi par temps de pluie et de brouillard.
De part mon expérience, si l'optique d'une lampe est bien étudiée, 400/450 lumens suffisent pour rouler en toute sécurité sur route dans l'obscurité la plus totale, à savoir sans pleine lune ni même d'éclairages urbains. Sur une route de campagne par exemple.
Et c'est le cas pour ce modèle. Le mode à 850 offre certes un léger mieux en distance d'éclairage, mais au prix d'une autonomie limité à 1h30. Ce mode sera plus utile en gravel ou VTT pour rouler en forêt par exemple. Mais sur route de campagne, le mode 450 lumens offrant 3 heures d'autonomie sera amplement suffisant pour bien voir et éviter tous les pièges de la route (nids de poules, branches, cailloux, ...) avec suffisamment d'anticipation.
J'ai particulièrement apprécié le mode flash progressif (une LED est allumée de façon permanente à 200 lumens tandis que l'autre clignote à 300 lumens), très utile par temps de brouillard par exemple. On a l'avantage d'un mode fixe assez puissant et d'un mode clignotant le tout avec 4 heures d'autonomie.
Mais ceux qui veulent rouler nettement plus longtemps pourront utiliser le mode flash de jour où les deux LED clignotent alternativement à 400 lumens pendant près de 20 heures.
Comme de nombreuses lampes sur le marché aujourd'hui, l'optique de la Flux 850 a été travaillé pour être visible sur les côtés. Ca ne coûte pas plus cher et cela permet d'être vu sur une intersection par exemple.
En revanche, l'indicateur lumineux permettant de vérifier l'autonomie restante de la batterie aurait mérité d'être soit plus gros, soit déporté sur le dessus du boîtier. Car là, sur le côté, il faut soit se contorsionner sur le vélo pour voir cet indicateur, soit s'arrêter. Ce n'est pas un gros défaut, mais cela pourrait être un peu mieux.
Bien pensée, la fixation assure son rôle et même sur mauvaise route, rien ne bouge. Et vous n'aurez pas de crainte à avoir pour votre cintre carbone, un revêtement en mousse est présent sur l'intérieur de la fixation qui est en contact avec le cintre, protégeant votre cintre des rayures et assurant aussi un bon maintien.
On peut vraiment ajuster la lampe comme on le souhaite sans que cela gêne. Ici, je l'ai positionnée sur le compteur. Aucun bruit parasite n'est à déplorer. Par contre, comme indiqué plus haut, il faudra bien clipser correctement sa lampe avant de partir sinon, elle risque de tomber. Si elle a supporté une bonne chute à plus de 30 km/h avec plusieurs rebonds sur le bitume, pas sûr qu'un tel régime soit apprécié de façon régulière.
Bilan
La lampe avant Specialized Flux 850 tient toutes ses promesses. Bien sûr, à 119.90€, c'est un investissement, mais ceux qui roulent régulièrement de nuit, que ce soit pour des entraînements très tôt / très tard ou pour des déplacements urbains savent à quel point un bon éclairage est capital pour la sécurité.
Avec un flux lumineux large et puissant ainsi qu'une fixation bien pensée, la Flux 850 offre un bon éclairage tout en se montrant discrète sur votre vélo de route, en prenant par exemple place sous le cintre. Une puissance suffisante pour rouler dans la nuit la plus totale sans crainte.
Seul l'indicateur lumineux concernant l'autonomie de la batterie aurait mérité d'être déporté pour être visible plus facilement.
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