Présentation

Disponibles en 4 coloris, Black/Charcoal Heath, Bright Red/Dark Red , Multi Color Heather et Grey Heather/Highlig, c'est ce dernier coloris que j'ai eu à l'essai, mêlant gris et jaune fluo.

Elles sont proposées au tarif de 230€. Promises à 250g en taille 42.5, j'ai mesuré mes exemplaires à 263g en taille 44. Du 44 alors que j'utilise plus volontiers du 43 en général, mais ayant un pied de 26cm de long pour 10cm de large, cela m'oblige à choisir une taille au-dessus, car ces Giro Empire sont relativement étroites.

Par rapport à des Epire traditionnelle, c'est donc principalement la tige qui change, avec ce matériau tricot Xnetic. Un matériau loué pour sa respirabilité et son confort en raison de sa souplesse, ce qui a tout de même obligé Giro à ajouter un squelette interne en TPU pour avoir un surplus de rigidité à certains endroits stratégiques.

L'empeigne reçoit un traitement déperlant DWR pour une bonne imperméabilité à l'eau et faciliter le nettoyage. Au niveau de la point du pied et du talon, on trouve des renforts en TPU qui viennent protéger ses parties soumises à abrasion.

Le marquage Giro en jaune fluo sur l'avant du pied est du plus bel effet, de même que les lacets de même couleur. Mais ces derniers étant relativement salissants, Giro a eu la bonne idée de fournir ces chaussures avec une paire de lacets de remplacement de couleur grise.

La finition est parfaite. La languette est très fine comparé à ce que l'on peut trouver sur de nombreuses chaussures aujourd'hui, mais cela s'explique par le laçage pas lacets qui permet de répartir le serrage sur toute la longueur du pied et sur une grande largeur comparé à des câbles.

Afin que les lacets soient parfaitement maintenus en place durant le pédalage et ne se prennent pas entre la chaine et les dents du plateau, un petit élastique présent sur la languette permet de maintenir les lacets.

Semelle carbone composite

Alors que les modèles haut de gamme Empire SLX reçoivent une semelle carbone haut module Easton EC90 SLX2 avec visserie titane, cette Empire E70 se contente d'une semelle plus simple EC70 en carbone composite avec visserie acier.

Une semelle sans doute moins rigide sur le papier que la version EC90, mais probablement suffisante pour la plupart des cyclistes, même coursiers.

Pour protéger cette semelle, on trouve une talonnette remplaçable à l'arrière du pied et une protection sur l'avant du pied, fixe. Une entrée d'air se trouve à l'arrière de cette protection, juste à l'avant de la cale.

La visserie pour fixer la cale est totalement fixe, on se retrouve donc à se contenter du réglage offert d'origine par vos cales. Un marquage est présent pour un bon ajustement ainsi qu'une partie texturée pour que la cale ne glisse pas.

Les semelles de propreté sont basiques avec néanmoins un léger support pour la voûte plantaire.

Sur la route

Le confort de ces chaussures surprend dès qu'on les enfile. On est tellement habitué aux matériaux en microfibre modernes, qui ne bougent pas d'un poil, que ce "tricot" Xnetic détonne avec sa souplesse. A tel point que je me suis dit que j'aurai pu prendre une demi-pointure de moins sans que mon pied soit oppressé au niveau de la largeur.

De véritables pantoufles qui peuvent aisément épouser la forme du pied.

Le système de laçage m'a toujours laissé perplexe depuis sa sortie, mais même s'il n'offre pas la finesse de réglage de disques ou même d'une boucle micrométrique, il reste parfaitement apte à remplir sa mission, même sur des chaussures de vélo.

Il n'est pas nécessaire de serrer outre mesure ces derniers et la répartition du serrage est parfaite sur toute la longueur de la chaussure, bien aidé par la souplesse de la tige.

Bien sûr, il conviendra d'effectuer correctement ce serrage avant de partir, car il est impossible de faire un quelconque ajustement en cours de route, sauf à s'arrêter. Mais sur toute la durée de mon test, je n'ai jamais ressenti le besoin de serrer ou desserrer les lacets et ces derniers ne semblent jamais se détendre comme je pouvais le craindre avant d'avoir essayé.

Côté performances, ces E70 KNIT, même si elles sont plus souples que des Empire SLX, possèdent des semelles rigides que peu de cyclistes pourront prendre en défaut. Rigides, mais assez souples pour que le cycliste moyen trouve son bonheur et du confort sur les très longues sorties.

La tige KNIT offre une ventilation exceptionnelle par temps chaud. C'est très nettement mieux ventilé que n'importe quelle chaussure conçue avec un matériau de type microfibre traditionnel. Un véritable régal quand on roule par plus de 25°C. En revanche, par temps nettement plus frais, il faudra opter pour des couvre chaussures bien plus tôt (vers 11/12° pour ma part contre 6/7°C habituellement) ou alors réserver ces chaussures pour les beaux jours.

Le traitement déperlant DWR est efficace. S'il n'évitera pas à l'eau de rentrer lors d'une forte pluie, il empêche en revanche la fibre tricotée de se gorger d'eau. le pied sèche donc relativement vite par la suite. Mais si vous roulez régulièrement sous la pluie, oubliez les lacets jaunes et remplacez-les immédiatement par les modèles gris fournis, car le jaune fluo est très salissant et impossible à ravoir au bout de quelques sorties.

Bilan

En plus d'offrir un style très original, ces Giro Empire E70 Knit sont étonnantes par la respirabilité et le confort qu'elles procurent. Comme quoi, avoir toujours plus rigide n'est peut-être pas toujours le mieux. N'ayez crainte pour le système de serrage par lacets, ça tient parfaitement bien et on trouve rapidement le bon serrage. La seule limite reste le temps de serrage, un peu plus long qu'avec des disques et l'impossibilité de revoir son serrage en roulant.

La souplesse de la tige permet de se sentir comme dans des pantoufles et pour les pieds larges, cela limite la pression latérale exercée par des chaussures trop limites. La tige se déforme suffisamment en largeur pour gagner à vue de nez quasi 5mm de largeur. Au tarif de 230€, elles sont relativement chères, mais offrent un bon compromis rigidité / confort, même si à mon avis, il faudra les réserver pour les plus beaux mois de l'année.