Contexte

L'équipe TIME avait concocté un circuit de 16km et 300m de D+ que parcourir autant de fois que nécessaire. Mais en cours de route, changement de programme. Après un tour de circuit, on nous propose de monter une autre bosse pour avoir un joli point de vue. Ca ne se refuse pas.

En guise d'accompagnateurs, Eric Boyer, ancien coureur professionnel et aujourd'hui directeur des compétitions et du marketing sportif, qui a notamment participé aux victoires sur le Tour de France de mon idole, Greg Lemond, mais aussi David Moncoutié, jeune retraité lui aussi et ambassadeur de la marque, ainsi que d'autres personnes du staff Time.

Sur la photo de gauche, au fond, enneigé, le Mont Ventoux.

A la fin de la première boucle, vient l'idée de s'élever à travers la forêt des Cèdres, car on nous a indiqué que d'en haut, on avait un magnifique point de vue sur la mer et aussi le Ventoux.

On cherche à un moment sa route pour voir la mer, mais comme un certain David Vincent qui recherchait un raccourci qu’il ne put jamais trouver, les journalistes présents (et donc moi) n'ont jamais pu voir la mer.

Ce n'est pas faute d'avoir essayé puisqu'on est allé jusqu'à martyriser le vélo sur des passages plus aptes aux VTT qu'à un vélo de route à plus de 13000€.

Au final, nous ferons 34.5km pour 656m de D+. La moyenne n'est pas spécialement élevée, car on s'arrête pour faire des photos avec le photographe, on fait des allers-retours.

Le vélo donc, est équipé d'une transmission Shimano Dura-Ace Di2 et de roues à boyaux ENVE 3.4. Les boyaux, Time by Veloflex sont des modèles Aremberg en 25mm de section.

Toujours heureux de pédaler, mais désormais de façon plus longue distance et touristique, David Moncoutié s'est prêté au jeu avec plaisir, sans forcer son talent, sans forcer... la preuve, j'ai pu le suivre même dans les bosses. Un réel plaisir. Un peu plus, et je me voyais gagner une Vuelta... mais bon, lui parlait encore sans s'essouffler, moi j'étais à bloc.

 

Sur la route

Passons aux choses sérieuses et revenons-en à ce tout nouveau TIME Alpe d'Huez.

Le circuit commence par une descente sur une route en plutôt mauvais état et là, le premier sentiment, c'est le confort offert par ce vélo. Il y a bien sûr la fourche Aktiv, qui joue son rôle à merveille pour la partie avant, mais le reste du vélo est lui aussi très confortable.

Les boyaux Veloflex sont aussi réputés pour leur confort, mais ces derniers sont gonflés à près de 8 bars alors que je suis nettement plus habitué à du 6.5 bars.

Après quelques kilomètres, on aborde le Col du Pointu, culminant à 499m d'altitude. Pas de gros pourcentages (5/6% environ), c'est un col roulant. Quelques accélérations permettent de jauger le vélo. il se montre vif et répond instantanément.

En revanche, les roues Enve sont plutôt souples latéralement et même en écartant les patins de la jante assez généreusement, la jante vient toucher ces derniers en danseuse. D'ailleurs, même constat du côté des confrères, tous ont été obligés, comme moi, d'ouvrir les étriers.

On aborde la descente où le vélo se montre très précis et surtout, hyper agréable, notamment avec la fourche Aktiv qui atténue nombre de vibrations au niveau du poste de pilotage. Le freinage est bon et le vélo s'inscrit dans les courbes avec facilité.

Ensuite, on remonte sur la forêt des Cèdes, 5km à 5% de moyenne, une route très abîmée et quelques passages à plus de 14%. Le TIME Alpe d'Huez 01 se montre facile en toutes circonstances. Même dans les passages à plus de 14%, on ne bute pas. Une sensation qui sera à confirmer sur un plus long test, car forcément, avec tout juste 20km dans les jambes, on est encore très frais.

Au sommet, fin de la route dans la forêt, mais comme nous cherchons la mer, nous continuons notre chemin, tout d'abord sur une piste plutôt Gravel... jusqu'au moment où on arrive devant un chemin très caillouteux. Tout le monde s'arrête, sauf moi, un autre journaliste et David Moncoutié, au grand dam de Sylvain Noailly, patron de la marque, qui souhaite que les vélos tiennent la semaine pour les journalistes étrangers, tout en entendant taper les roues carbone dans les cailloux !

Je vous passe cette partie, sans grand intérêt (et en plus, sans vue sur la mer) puisque ce vélo ne devrait sans doute jamais rouler sur ce type de revêtement.

Il est temps de redescendre par la même route qui nous a amené ici. J'en profite pour me lâcher un peu plus, connaissant maintenant les virages et ayant repéré dans la montée les points délicats. Le confort reste excellent et même sur une route très bosselée, jamais on ne se sent perdre le contrôle du vélo ou se faire balader, on place les roues où on veut.

Bilan

Bien sûr, cette prise en main est encore trop courte pour apporter un jugement définitif, mais cet Alpe d'Huez 01 semble très prometteur et bien né. En tous cas, ce premier vélo sous l'ère Rossignol ne déçoit pas et pourrait rapidement convaincre un public plus jeune (mais néanmoins relativement aisé) que le public habituel de la marque (sans que cela ne soit péjoratif).

A mon avis, il est plus polyvalent qu'un simple vélo de montagne et étonne par son confort remarquable qui pourrait bien en faire un compagnon de choix sur les longues distances.

En tous cas, Le patron de TIME, Sylvain Noailly, posant ici avec l'Alpe d'Huez 01 a sans doute toutes les raisons de se réjouir de ce premier vélo TIME sous l'ère Rossignol.

A suivre....

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Crédits photos : Matos Vélo et Nicolas JOLY pour Time