Présentation

Cette CX 332 conserve la forme générale de la CX 331, ainsi que la tige en cuir de kangourou. Une matière résistante, souple et respirante, utilisée depuis plus de 30 ans sur certaines chaussures de vélo (Carnac Lemond pour ceux qui s'en souviennent).

Une tige largement ventilée avec de nombreux trous réalisés sur les deux côtés. Pour parfaire la ventilation, Lake a équipé sa CX332 d'une membrane Outlast qui maintient une température constante du pied tout en évacuant au mieux l'humidité.

Disponible aussi en noire, cette paire de CX 332 m'a été livrée en blanc. Un joli blanc brillant, presque nacré, du plus bel effet.

A l'arrière, au niveau du talon, une partie réfléchissante au-dessus du logo Lake.

Sur les côtés du talon, deux parties en carbone sont visibles. C'est à cet endroit que les Lake CX 332 sont thermoformables de façon relativement simple.

En revanche, le thermoformage n'est pas illimité. Vous ne pourrez reproduire cette opération que 5 fois maximum.

En taille 43, la paire s'affiche à 522g dans cette version avec perçage 3 trous. Une version avec perçage spécifique Speedplay est aussi disponible.

Serrage BOA L6

Alors que la plupart des marques optent désormais pour des disques IP1, au moins sur leurs modèles haut de gamme, Lake opte curieusement pour les BOA L6, tout comme sur les CX 402.

Alors que l'IP1 permet de serrer et déserrer de façon millimétrique en tournant dans un sens ou l'autree le disque BOA, la version L6 ne tourne que dans un seul sens. On serre et c'est tout. Pour desserrer, il faut tirer sur la roue pour libérer les lacets.

Des disques qui sont donc un peu moins pratiques à l'usage, mais nettement moins épais, ce qui permet de conserver une chaussure assez fluide au niveau des lignes.

Deux disques BOA donc, un qui se charge du serrage de l'avant du pied, l'autre pour le cou-de-pied.

Un détail permet de constater que Lake n'a rien laissé au hasard, sur la languette, un petit pont en cuir permet au lacet en acier BOA de parfaitement rester en place. Une languette pourvue d'une légère épaisseur de mousse sur sa partie interne afin de mieux répartir la pression du câble.

Semelle externe et interne

Sans surprise, la semelle externe est 100% carbone. Réalisée d'une seule pièce, avec des formes arrondies et des trous de ventilation à l'avant, sur le milieu du pied et à l'arrière.

Mais difficile de voir l'intérêt de ces trous de ventilation, puisque l'intérieur de la chaussure, au niveau de la semelle, est recouvert d'une sorte de résine imperméable et seul le trou sur l'avant du pied coïncide avec le trou externe.

Le trou de ventilation avant mesure près de 3cm de long quand le trou sur l'intérieur fait à peine 3 à 4mm de diamètre.

Les repères marqués au niveau de l'emplacement de la cale sont nombreux. 0°, 45 et 90° avec un repère du centre. Les fixations sont réglables d'avant en arrière sur 5mm environ, mais pas de possibilité de les régler latéralement. Il faut donc se contenter du réglage transversal offert par cale si vous avez besoin d'un Q Factor plus ou moins faible.

Sur l'avant, un petit morceau de caoutchouc vient protéger la fibre lors de la marche. A l'arrière, idem, on trouve un petit tampon remplaçable.

La semelle interne provient de chez Syksol. Un modèle assez simple, présentant tout de même une légère bosse au niveau de la plante des pieds pour un meilleur soutien.

Sur la route

Même sans aucun thermoformage, les Lake CX 332 sont très confortables. J'ai le pied assez large et je me retrouve souvent avec des chaussures trop étroites ou trop longues. Là, c'est parfait, le chaussant de cs chaussures vélo est relativement plus large que la concurrence.

Le système BOA à double disque permet d'ajuster parfaitement le serrage sur l'avant et le cou-de-pied. En revanche, habitué aux disques IP1, je regrette de ne pouvoir desserrer de façon millimétrique facilement. Si la température augmente et que votre pied chauffe, il faudra libérer le lacet en tirant sur le disque et reprendre le serrage. Si vous serrez un tout petit peu trop, il faut recommencer, là où le IP1 permet de faire un réglage précis dans les deux sens.

La ventilation est bonne et même par plus de 25°C, je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir chaud aux pieds. La membrane Outlast associée aux trous présents sur la tige font leur effet. En revanche, l'hiver, on sera contraint de mettre des couvre-chaussures ou des chaussettes plus épaisses un peu plus tôt.

Côté rigidité de la semelle, sans atteindre le niveau de rigidité de certains modèles extrêmes plutôt destinés aux coursiers, c'est très rigide, mais sans pour autant en devenir inconfortable pour le pied. On peut aligner les heures de selle sans cette sensation d'inconfort et d'échauffement du pied qui arrive sur les modèles ultra-rigides. Une chaussure idéale donc pour les cyclosportifs cyclistes adeptes de longues virées mais qui recherchent tout de même de la rigidité.

Bilan

Confortable, avec une finition irréprochable et une semelle rigide mais pas trop, la Lake CX 332 est assurément une excellente chaussure. Dommage qu'elle fasse payer si cher ses prestations. Car à un peu plus de 300€, on est clairement dans du très très haut de gamme. Mais à ce tarif, on est en droit d'attendre un système de serrage BOA IP1.

Si le Boa L6 n'est pas un mauvais serrage, toutes les concurrentes face à ce modèle offrent de l'IP1, qui offre à la fois le serrage et le desserrage millimétrique. Dommage, on n'était pas loin du sans faute !