Depart-Carcassonne-TDF2014-052.jpg1. Quelle est ta relation vis-à-vis de ton vélo ?

Mon vélo et moi-même ne devons faire qu'un. Je dois avoir une totale confiance en mon matériel afin de pouvoir me livrer à 100% lors de mes sprints.

2. Te tiens-tu au courant des dernières nouveautés dans le domaine du matériel ? Par quel biais ; magazines, internet, autre ?

J’aime regarder les rubriques accessoires dans les magazines, les nouveautés techniques au niveau vestimentaires, les compteurs, les géométries de cadres.

3. Lors de tes entraînements tu es plutôt pneus, boyaux ou tubeless ? Pour quelles raisons ? Quelles pressions utilises-tu en général ?

Je suis plutôt pneus, car en cas de crevaison, il faut réparer vite. Autrement, je préfére courir avec des boyaux qui ont un meilleur rendement. Pour la pression des pneus, je pars en général à 7 ou 8 bars suivant les conditions.

Depart-Carcassonne-TDF2014-034.jpg4. Te souviens-tu de ton premier vélo comme amateur ? Et ton premier vélo comme coureur pro ?

Je me souviens avoir eu un Giant quand j'étais minimes. Un vélo acheté d'occasion à un cadet. C'était mon premier vélo avec du carbone (fourche carbone).

Chez les pros, j'ai débuté sur un Lapierre et n'ayant pas changé d'équipe, j'ai toujours eu des vélos de cette marque.

5. Durant toute l’année, un ou plusieurs mécaniciens s’occupent de ton vélo pour les courses. Mais qu’en est-il pour ton vélo d’entraînement ? Entretien par toi-même ou tu passes par un vélociste près de chez toi ?

En genéral, je profite d’une course a proximité, souvent en Belgique pour faire faire une révision par les mécanos de l’equipe. Les vélos d'aujourd'hui n'ont quasiment pas besoin d'entretien, je n'ai donc pas trop besoin d'y toucher.

6. Es-tu sensible au poids de ton vélo où est-ce secondaire ?

Forcément, c’est important de ne pas partir avec l'équivalent de 2 bidons de plus que ses adversaires, mais je suis plus sensible a la rigidité et maniabilité de mon vélo.

Depart-Carcassonne-TDF2014-035.jpg7. En tant que sprinteur, adoptes-tu des périphériques spécifiques plus rigides, comme pour la potence ou le cintre par exemple ?

J’ai une potence Sprint de chez PRO (shimano) qui est beaucoup plus rigide que le modèle utilisé par mes collègues.
Pour le cintre, j'ai aussi opté pour un modèle en alu avec une forme ronde à l'ancienne. Il m'apporte une meilleure prise en mains pour le sprint.

Ce sont les seuls spécificités sur mon vélo par rapport aux autres coureurs FDJ.

8. On parle beaucoup de l’apparition des freins à disques sur les vélos de route. Ton avis sur ce système ? Utile ou pas sur la route ?

On verra bien ce que ça donne. Personnellement,  j’ai peur que ce soit un peu trop dangereux, que ça freine trop fort lors des descentes de cols et que ça change nos reflexes. A essayer !

9. Nous nous sommes croisés chez B’Twin pour qui tu deviens ambassadeur technique  textile. Comment est venu ce rôle ? Tu en as fait la demande ou B’Twin te l’a proposé en raison ton intérêt pour les produits ?

CLM-TDF2014-Bergerac-149.jpgDepart-Carcassonne-TDF2014-053.jpgCa s’est fait lors d’une rencontre entre l’équipe et les ingénieurs de chez B'TWIN pour le développement des produits.
Nous avions chacun le souhait d'être plus impliqué pour faire connaître la marque aux yeux des passionnés du vélo, une gamme accessible a tous. J'ai toujours été intéressé par le côté technique des textiles et c'est très important pour nous qui passons beaucoup de temps sur le vélo.

De ce fait, je suis très heureux, en tant que champion France, de pouvoir aider à promouvoir la marque Btwin, qui est accessible au plus grand nombre.

Les équipes de la marque sont vraiment à notre écoute pour faire évoluer leurs produits.

10. Côté chaussures et pédales, as-tu des attentes particulières en tant que sprinteur ?

Je roule avec des chaussures Sidi qui sont très rigides et très belles. La marque italienne m'a même confectionné un modèles aux couleurs de mon titre de champion de France, ça fait plaisir. Les pédales Shimano dura-ace de l’équipe me conviennent bien.

11. Tu habites du côté de Beauvais, région où les températures peuvent descendre très bas. Pour l’hiver, comment t’habilles-tu pour les journées les plus froides ? Multiplication des couches ?

Les textiles ont tellement fait de progrès que même quand les températures sont très basses, il est aujourd'hui possible de rouler sans souffrir du froid.

Je roule principalement avec des sous maillots techniques qui possèdent une membrane suplémentaire sur le torse pour l’hiver.
Cchez Btwin, partenaire de l’équipe, nous avons une veste thermique (900) avec cagoule vraiment chaude. Je la conseille aux amateurs qui roulent dans des conditions hivernales.

12. Beaucoup de cyclistes ne s’imaginent pas qu’un sprinteur grimpe notablement plus vite que la plupart des amateurs. Quels braquets utilises-tu en général, par exemple, dans un col comme l’Izoard ou sur Hautacam ?

Il est vrai que nous grimpons moins vite que les grimpeurs qui ne pèsent que 60 kilos (Arnaud pèse 74kg environ), mais on ne se débrouille pas trop mal non plus ;-)
Après, sur un grand tour, on cherche plus à s’économiser plutôt que d’accrocher les meilleurs. J’utilise généralement un 39*28 lors de ces étapes, mais il m’arrive de mettre un 36 voir 34 pour m’économiser.

13. Quel est ton kilométrage annuel moyen ?

Un peu plus de 25000 km par an.

14. Utilises-tu un capteur de puissance pour tes entraînements ? Si oui, depuis quand ? Ce dernier a-t-il réellement modifié ta façon de t’entraîner  et tes résultats ?

Depart-Carcassonne-TDF2014-036.jpgOui j’utilise un capteur de puissance depuis que je suis en catégorie espoir.
A l'époque, c'est le Team Wasquehal Junior qui me l’avait offert, avec notamment Hervé Boussard, pour me féliciter de ma médaille d’Argent aux championnats du Monde.

C’est un outil primordial si l'on veut progresser. Dommage que ces outils soient encore bien trop chers pour que les amateurs puissent tous en profiter.

 

15. Si ce n’est pas un secret, quelle est ta puissance maxi développée sur un sprint ?

Les records de puissance max se font généralement en hiver, lorsque nous sommes encore frais. Mon record personnel est de près de 1800W.
Mais en course, au bout de 5/6h, notamment si la journée a été mouvementée, c'est bien quand j'arrive à 1500W.

Criterium-Dauphine-2014-237.jpg16. Une semaine d’entraînement type pour toi, ça ressemble à quoi ? Plutôt du matin ou l’après-midi ? Entraînement seul ou avec d’autres coureurs ?

Plutôt fin de matinée avec un départ vers 10h/11h. Je vais rouler avec les coureurs pro du coin ou des amateurs l’hiver. Mais dés que je commence les intensités, je prefére rouler seul. Je rejoins parfois mon papa pour faire des séances derrière scooter et quand je fais de la musculation, j’y vais le matin et je roulotte l’après midi.

17. Ton père courre encore pas mal. Lui arrive-t-il de venir rouler avec toi ou préfère-t-il piloter le scooter ?

Les deux, c’est plus une question de temps. Quand je veux rouler tranquille, il me fait toujours mal aux jambes, c’est un coursier.
Mais il gére très bien le scooter et est toujours partant quand il s’agit de me faire une séance (mon père est toujours en activité professionnelle). De même, il préfère maintenant venir m’encourager avec ma mère et ma compagne plutôt que d’aller mettre un dossard, du coup, il fait beaucoup moins de courses. Occasionnellement, pour le plaisir.

18. Enfin, côté alimentation, qu’apportes-tu avec toi pour tes sorties d’entraînement ?

Pour les entraînements, j’utilise les produits de la marque Eafit, des barres, parfois une banane pour les longues sorties.

Quand je rentre, je prends une portion de protéines Isolate Eafit pour reconstruire rapidement le muscle.

Merci à Arnaud. Vous pouvez le retrouver sur sa page Facebook, son compte Twitter et son site.
En lui souhaitant une excellente saison 2015 !