Présentation

La marque affirme que cette Gran Tourer est "conçue pour relever les défis de la conduite sur surfaces mixtes, la Gran Tourer est tout aussi capable de pédaler sur la Great Divide que de franchir des cols et de rentrer à la maison sur une route rocailleuse."

Bref, une utilisation gravel qui semble couvrir quasiment toutes les pratiques. La tige en matériau synthétique est doublée de microfibre, un matériau courant car assez souple et solide. Comme vous pouvez le constater, toute la tige est, sur sa partie avant, micro perforée.

En rose, une ceinture "renforcée" vient protéger la chaussure de l'abrasion mais aussi de l'infiltration d'eau au niveau de la jonction entre la tige et la semelle. A l'arrière, au niveau du talon, Quoc a eu la bonne idée d'insérer une partie réfléchissante.

La languette est aussi conçue pour être résistante à l'eau et empêcher les projections de pneus et la pluie de pénétrer dans la tige de la chaussure.

Une chaussure dotée du système de laçage breveté Double Lock, une innovation simple qui doit permettre de serrer individuellement des sections individuelles de lacets selon vos besoins, afin de vous assurer de ne jamais avoir à ajuster vos lacets une fois qu'ils sont noués.

Il ne faut pas se le cacher, au premier abord, l'utilisation de lacets sur des chaussures route peut faire peur par rapport à des systèmes de boucles ou disques que l'on peut régler en roulant. Mais à l'usage, les lacets apportent toujours, à mon avis, un peu plus de confort.

La semelle extérieure est intégralement en caoutchouc GravelGrip qui allie durabilité et grip. Elle est associée à une semelle intermédiaire en nylon composite. on ne retrouve aucune entrée d'air à ce niveau, comme c'est le cas la plupart du temps sur les chaussures VTT / gravel pour éviter que l'eau ne rentre quand on marche dans des flaques d'eau.

Aucun indice de rigidité n'est annoncé par Quoc, ce qui n'est pas gênant, cet indice étant propre à chaque marque.

Une semelle bien sûr compatible SPD avec un insert de cales qui se règle en longueur. La semelle interne est annoncée comme absorbant les vibrations mais reste tout de même très basique.

Côté poids, j'ai pesé mes exemplaires à 368 grammes en taille 43. C'est un tout petit peu plus lourd que la plupart des chaussures gravel que j'ai pu tester, mais en gravel, on est rarement à 20 grammes près.

Affichées 210 € en prix public, ce modèle à lacets vise assez clairement le haut de gamme. Un modèle troquant les lacets pour un serrage disque est aussi proposé à 255 €.

Un modèle qui se veut simple et qui se démarque ici avec son coloris marron et rose qui sort de l'ordinaire. Après, on aime ou pas.... J'ai pour ma part apprécié ce côté "osé" du rose que l'on voit très peu dans le monde du vélo.

Sur les chemins

L'insertion du pied n'est pas des plus aisée la première fois, la "faute" à un revêtement intérieur très agrippant. Il ne faudra pas hésiter à desserrer assez franchement les lacets pour offrir une large entrée pour le pied.

Sans surprise, les premiers temps, on tâtonne avec le système à lacets. Trop serré ici, pas assez là, cela demande plus de temps que sur un système que l'on peut ensuite affiner à la volée en roulant. Là, impossible de faire une adaptation en roulant. Mais le système Double-Lock, s'il ne permet pas de faciliter le réglage, vous assure en tous cas que ça ne bougera pas dans le temps.

Vous pourrez régler assez finement la tension de serrage au niveau des 5 oeillets. Mieux vaudra partir sur un système pas trop serré au début, car on a toujours peur de ne pas assez verrouiller le pied, mais aucune crainte, il ne bougera pas facilement !

La rigidité de la semelle nylon + composite est largement suffisante pour le public ciblé, permettant une bonne efficacité au pédalage mais aussi une marche aisée.

Pour les plus sportifs qui visent les top 100 sur les courses gravel rapides, elles seront un peu justes, mais c'est ce qui amène aussi cette dose de confort sur les très longues distances.

La tige se montre relativement rigide, de sorte que l'on a un peu de mal à lui faire épouser la forme du pied même en serrant assez fort les lacets. Mais le maintien m'a toujours semblé suffisant. Par contre, j'ai trouvé que cette tige assez rigide n'offrait pas un confort optimal.

J'ai eu l'impression sur les 10 première sorties d'avoir un réglage parfois trop serré des lassés, même quand ces derniers étaient assez lâches, avec une tige trop raide. Mais il faut faire preuve de patience, au bout d'un moment, cette tige semble s'assouplir un peu et offre un très bon confort.


Lors de la marche, la semelle se déforme peu mais suffisamment pour pouvoir avoir une marche aisée. Et la semelle, avec ses crampons, offre une bonne accroche même dans la boue. On trouve mieux, mais les Grand Tourer se défendent bien.

En parlant de boue, la résistance de la chaussure à l'eau est plutôt bonne dans le cas de la pluie ou de projections de la roue sur les chaussures. Il n'y a bien sûr que si vous marchez dans une flaque profonde que vos pieds seront mouillés, mais pour ce cas, pas de miracle, il faut des couvre-chaussures complètement étanches... et encore.

Malgré une utilisation sans concessions, les matériaux ne sont pas marqués et semblent prévus pour durer. Et le nettoyage se révèle très aisé !

Bilan

Qualité de fabrication au rendez-vous avec des matériaux de qualité prévus pour durer, bon compromis entre rigidité de la semelle au pédalage et facilitée de la marche.

Affichées 210 € en prix public, ce modèle à lacets vise assez clairement le haut de gamme et très sincèrement, trouver le réglage optimale est compliqué.

A ce niveau de prix, autant rallonger un peu si c'est possible et partir sur le modèle équipé d'un serrage disque à 255 €.

Photos : Sonam.cc et Matos Vélo