De l'humain avant tout

Même dans un monde principalement numérique, l'humain est sans doute ce qui fait le plus la différence. Suivant les personnes en charge des relations presse (à savoir ceux qui communiquent le message des marques vers les journalistes), ça passe ou pas.

Il m'est arrivé pendant longtemps de ne pas pouvoir travailler avec certaines marques. Et un simple changement de personne au niveau des relations presse suffisait à ce que je puisse enfin travailler avec. C'est principalement la raison de ma présence sur certains salons, qui permettent de rencontrer "en vrai" des gens que l'on ne connaît pas encore. Cela permet bien souvent d'accélérer les relations de travail.

D'autres fois, ça ne veut pas. Soit en raison de différences de langues (c'est rare), soit parce-qu'une marque préfère ne travailler qu'avec certains médias. C'est ainsi. Au début, cela m'énervait grandement, mais désormais, j'ai suffisamment de travail pour ne pas courir après une marque. Donc, j'ai parfois des infos de certaines marques, mais de façon plus distillée qu'avec d'autres.

et pas de question d'argent

Le fantasme de la publicité liée à la présence ou non de marques sur un magazine papier ou média web a la vie dure. Si cela a pu exister et / ou peut exister encore pour certains médias, dites-vous bien que cela reste plus que marginal.

Si je ne devais travailler qu'avec les marques qui payent pour avoir des bannières publicitaires sur Matos Vélo, je ne parlerai que de 2 ou 3 marques.... et même pas celles qui apparaissent le plus dans les articles. Certains voient dans les apparitions multiples de Specialized ou Trek (pour ne citer qu'eux) un retour d'ascenseur. Specialized représente moins de 1% du CA de Matos Vélo, Trek à peine plus.

Ce n'est pas une critique envers eux, un simple constat. Fort heureusement, j'ai de multiples sources de revenus via Matos Vélo pour ne pas à avoir à faire le commercial sur les salons auprès de chaque marque, me contentant plutôt de parler avec eux des futures nouveautés et possibilités de test.

En résumé, non, la fréquence d'apparition d'une marque sur les tests ou actu n'est pas corrélé à leurs investissements publicitaires.

Tout est histoire de communication

Certains critiquent souvent dès que je publie des articles de Specialized, Trek, ou encore Van Rysel, Origine ou Canyon. Pour ces trois derniers, il s'agit plus de leur modèle économique qui fait souvent réagir des vélocistes aigris. Peu importe, je continuerai de parler de ces marques.

Concernant Specialized, il est vrai qu'ils ont une puissance de communication assez forte, sans pour autant que nous, journalistes, ayons de la pression de leur part. J'en ai encore parlé avec quelques confrères sur une présentation presse la semaine dernière, nous sommes tous d'accord sur ce point.

Il m'arrive souvent de ne pas relayer des communiqués de presse de leur part. Mais même avec un certain tri, la marque communique beaucoup. Mais le but de Matos Vélo, c'est aussi de faire suivre les messages des marques quand je les trouve opportun. Pour certains, cela sera inutile, mais pour d'autres lecteurs, tout à fait cohérent. Trop pour certains, ce qui fait douter certains, en témoigne ce commentaire ci-dessous.

Non, je n'ai pas de parts chez Specialized ni chez aucune autre marque. Et oui, sur début octobre, il y a eu beaucoup d'actualités concernant la marque entre Paris-Roubaix ou le vélo de Julian Alaphilippe. Mais sous prétexte que la marque s'appuie beaucoup sur les équipes qu'elle sponsorise, devrais-je faire l'impasse sur le vélo du Champion du Monde en titre pour la seconde fois consécutive ?

Serait-ce normal de ne pas communiquer à ce sujet sur un site dédié à 100% sur le matériel vélo et notamment celui des coureurs professionnels ?

D'autant qu'on le voit, même si les produits présentés sont chers, le trafic sur le site montre clairement que ce type d'info plaît, avec une augmentation notable des visiteurs.

Est-ce que certaines marques ne communiquent pas assez ?

Comme l'indiquent les deux commentaires ci-contre, Specialized, comme Trek ou certaines autres marques, savent parfaitement communiquer, notamment autour des équipes professionnelles qu'elles sponsorisent.

Des partenariats qui coûtent cher et qui sont là pour faire connaître les produits, apporter de la visibilité. Les coureurs professionnels comme les médias dont je fais partie participent à cette visibilité, Specialized, comme Trek ou bien d'autres, le font dans l'espoir d'un retour sur un investissement. On ne paie pas des millions pour être équipementier d'une équipe professionnelle juste pour la beauté du geste.

D'ailleurs, nombreuses sont les marques à vouloir être partenaire d'équipes professionnelles, mais les places sont rares.

Comme l'indique le premier commentaire ci-dessus, certaines marques n'arrivent pas à s'appuyer sur ces partenariats et même en faisant des demandes régulières, aucune info (ou très peu) ne nous est relayée. Si quelques marques nous envoient volontiers et sans rien demander des photos des vélos ou équipements utilisés par des équipes professionnelles, permettant de communiquer facilement, pour d'autres, c'est un chemin de croix.

Il m'arrive de devoir passer par des mécanos d'équipes pour avoir des infos et parfois des photos des vélos des coureurs. Mais parfois, ils ne peuvent pas et la marque de vélo soit ne répond pas aux sollicitations, soit n'a pas de photographe pour nous faire suivre des photos. Et comme on ne peut pas spécialement être sur chaque course, difficile de relayer des infos quand on a pas de matière.

C'est à mon avis, une faute de la part de certaines marques. Quand on investit des millions dans une équipe professionnelle, on se doit de s'en servir pour communiquer !

En dehors du contexte des coureurs professionnels, je n'ai jamais pu par exemple travailler avec une marque comme Colnago. Même une simple demande de tarif après la réception d'un communiqué de presse se solde par une absence de réponse. Soit je traite le communiqué sans tarif, soit je ne parle pas de la marque !

De la mauvaise foi des haters

Parfois, certains exemples sont risibles, à l'image de ce commentaire ci-dessous.

Le précédent test d'un vélo Trek... remontait à juillet 2020 avec l'essai du Trek Emonda SLR. Avec un à deux essais par an, on ne peut pas dire que je sois influenceur pour Trek :-)

Je me suis permis de supprimer ce commentaire (chose rare) devant l'absence de réponse de la personne à mes interrogations.

Pour info, je n'ai aucun vélo offert d'aucune marque. Mon vélo personnel, avec lequel je ne roule plus, est toujours un Look 555 que je m'étais payé bien avant de travailler dans le monde du cycle.

Encore des questions ? Ca se passe en commentaires.

Voilà, j'ai essayé de vous indiquer pourquoi certaines marques sont plus présentes que d'autres. Mais si vous avez des questions à ce sujet, ça se passe en commentaires ci-dessous.