Il maîtrisait son sujet, les grandes courses à étapes, aussi bien tactiquement en interne que sur le plan de la communication avec les médias.

Si les formations Sky et INEOS semblaient froides et distantes, Nicolas Portal était lui toujours accessible. Le petit gars du Gers accordait toujours un peu de temps aux journalistes, amis ou simples fans. Je n'ai pas souvent échangé avec lui, mais hormis pendant la grande messe du Tour où chaque minute était comptée pour décrypter l'étape du jour avant de préparer celle du lendemain, nous avions parfois échangé.

Par son accent, sa gentillesse et sa disponibilité, il apportait un peu de chaleur, pour ne pas dire d'humanité, à ses équipes. Nicolas était un amoureux du cyclisme et avait voué sa vie à ce sport. Il faisait l'unanimité si l'on en croit le flot de messages vus sur les réseaux sociaux pour saluer cet homme gentil, souriant, simple.

Ce mardi 3 mars 2020, son coeur, s'est arrêté, à tout juste 40 ans. Une crise cardiaque aura eu raison de lui, laissant sa femme et ses deux enfants sans leur mari et père. Ce coeur, qu'il avait si gros pour sa famille, son entourage et son équipe, mais qui était au final si fragile.

Merde, 40 ans, c'est bien trop tôt. Même s'il a pleinement vécu sa vie, sans jamais en garder sous les pédales, il avait encore tant de choses à apporter. L'occasion de se rappeler que du jour au lendemain, tout peut s'arrêter, sans prévenir.

J'adresse toutes mes condoléances à sa femme, ses deux enfants, ses proches et ses amis (Matthieu, Denis et bien d'autres..). Le cyclisme perd avec Nicolas un gars au coeur "gros comme ça".