Vous le savez, ce sticker UCI apparaît sur tous les modèles de vélos qui ont été homologués par l'Union Cycliste Internationale.

Attention, cette homologation ne concerne, tout au moins pour l'instant, que la forme générale des tubes, du cadre et de la fourche, avec le respect de certaines côtes et proportions à ne pas dépasser. Pour ceux que ça intéresse, je vous invite à consulter le protocole d'homologation UCI.

Le mélange de carbone utilisé n'est pas concerné (et difficilement contrôlable) et il arrive donc que pour certains coureurs, notamment les sprinters, le layup soit modifié afin d'avoir plus de rigidité.

De façon générale, comme vous le voyez sur la représentation graphique ci-contre à droite, le logo évolue très peu, avec toujours les mêmes mentions :

  • nom du fabricant
  • modèle
  • discipline (RD pour route, TR pour piste, TT pour vélo de chrono et enfin, CX pour cyclo-cross)

A gauche, le nouveau logo, à droite, l'ancien. On voit nettement la différence entre les deux, avec les liserés arc en ciel qui sont nettement plus visibles et viennent "couper" le label en deux.

La partie haute est toujours noire, mais sur la partie basse, l'inscription se fait désormais sur un nouveau fond gris. Ce petit changement, qui semble mineur, impose aux fabricants de cadres de revoir l'impression en sérigraphie de ce logo, souvent fait sous forme de sticker, avec cette septième couleur.

Comme l'UCI ne laisse rien au hasard, elle distribue aux marques un guide avec toutes les infos de couleurs, police et endroits autorisés ou non sur le vélo concernant ce label d'homologation, dont voici quelques extraits ci-dessous. Par exemple, ce label doit faire 30mm sur le cadre, celui concernant la fourche doit faire entre 25 et 30mm de long. Même la police utilisée (Soleil pour ceux que ça intéresse) est mentionnée et les logos doivent obligatoirement comporter leur fond blanc.

Impossible pour une marque de mettre en fond la couleur du vélo et ce dernier doit résister aux lavages multiples bien sûr.

Comme vous le voyez ci-dessous, les stickers ne peuvent pas être apposés n'importe où et doivent obligatoirement se situer sur les parties vertes.

Des dates de publication différées

Jusqu'à présent, je me servais beaucoup des listes d'homologation UCI mises en ligne sur le site officiel pour "espionner" les marques et voir quels vélos allaient sortir dans les mois à venir. En effet, dès leur homologation, les vélos étaient mis à jour dans la liste.

Désormais, ce n'est plus le cas, puisque les marques peuvent demander que cette publication d'homologation soit faite à une date ultérieure, en général juste avant la première utilisation en course.

Des règles plus strictes

Jusqu'à présent, 1.3.006 concernant l'homologation du matériel par l'UCI indiquait :

Le matériel doit être d’un type qui est commercialisé pour leur utilisation par l’ensemble des pratiquants du sport cycliste. Tout équipement en phase de développement et non encore disponible à la vente (prototype) doit faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès de l’Unité Matériel de l’UCI, avant son utilisation. L’autorisation ne sera accordée que pour les équipements qui se trouvent en phase finale de développement et pour lesquels une commercialisation interviendra au plus tard dans les 12 mois qui suivent la première utilisation en compétition. Le fabricant pourra demander une unique prolongation du statut de prototype si des raisons pertinentes le justifient.

L'UCI, consciente que ce règlement visant à ce que tout cycliste puisse s'offrit le même vélo que les coureurs professionnels, est largement détourné, a rajouté quelques mentions.

A la fin de la période d’autorisation pour l’utilisation d’un prototype (matériel pas encore disponible à la vente), le matériel doit être commercialisé afin de pouvoir être utilisé dans le cadre d’épreuves cyclistes. On entend par commercialisation le fait que le matériel soit disponible à la vente pour tout un chacun par l’intermédiaire d’un système de commande ouvert à tous (que ce soit auprès des producteurs, distributeurs ou détaillants). Une fois la commande passée, celle-ci doit être confirmée dans un délai de 30 jours et le produit livré dans un délai de 90 jours supplémentaires.

De plus, le prix de vente doit être public, ne pas rendre de fait le matériel indisponible et ne doit pas non plus avoir un coût déraisonnable par rapport aux produits de catégorie semblable.

Reste à savoir ce que sera un tarif déraisonnable !