Présentation

On connaissait les chambres à air butyl, les chambres latex, voici les chambres en Elastomère de Polyuréthane Thermoplastique, connu aussi sous le doux nom de TPU.

Après pesée, on arrive à 38g pour la chambre à air route avec la valve en 60mm. Une version avec valve courte de 42mm est aussi disponible. Pour rappel, une chambre à air classique butyl sera entre 70 et 100g et les chambres latex à 60g au mieux.

Inconvénient des chambres latex, elles sont relativement fragiles, supportent mal la chaleur couplées à des jantes carbone et sont assez poreuses, obligeant à regonfler quotidiennement. Les chambres butyl sont plus solides, même si les modèles les plus légers sont plus fins et donc moins résistants.

La chambre Tubolito, reconnaissable à son coloris orange vif, promet une résistance deux fois plus importante qu'une chambre à air classique avec un poids record. Un gain compris entre 30 et 60g par roue, ce qui peut conduire à gagner environ 100g sur le vélo, tout en offrant une bonne résistance à la perforation, voilà qui fait rêver. Et qui pourrait bien faire de l'ombre à la technologie tubeless si la résistance à la crevaison est véritablement excellente.

De plus, une fois pliée, elle offre un encombrement minime.

Reste que ces chambres sont chères :

A 30€ la chambre, on est 3 fois plus cher que des chambres à air latex.

En cas de réparation, il faut utiliser des rustines spéciales en raison du matériau utilisé pour la chambre, 4€ le kit de 5 pachs autocollants pour réparation.

Une fois dépliée, la chambre à air est parfaitement plate et très fine. On se croirait presque en présence d'un fond de jante. Une compacité qui demeure même une fois que l'on retire la chambre du pneu. CI-dessous, la chambre tubolito face à une chambre Michelin Ultra Light. La chambre Tubolito était montée dans un pneu, j'ai pu facilement la replier à plat, sans effort, pour qu'elle tienne un minimum de place.

Ce qui frappe de suite en prenant en main cette chambre à air (outre sa couleur orange fluo très flash), c’est sa « rigidité » et l’impression de robustesse qu’elle dégage par rapport à une chambre standard. C’est vraiment perceptible avant même de l’avoir montée et cela m’a donné d’emblée une sensation de sécurité et de confiance.

Montage

Le montage est déconcertant de facilité, un petit coup de pompe pour lui faire prendre forme et elle vient se glisser sans aucun effort dans son emplacement à l’intérieur du pneu.

J’insiste sur ce point car c’est vraiment impressionnant alors que certaines chambres font plusieurs « plis » difficiles à atténuer…Là pas de problème ! ll semblerait même que la compacité de cette chambre permette de laisser un peu plus de place aux tringles du pneu, rendant le montage légèrement plus aisé.

Les renforts qui entourent la valve rendent toutefois le gonflage un peu délicat et suivant le type de pompe utilisée, je pense qu’il peut même s’avérer problématique…J’ai d’ailleurs hésité à couper un peu de ce renfort…

Après démontage

Après démontage de la chambre ayant passé plusieurs semaines dans le pneu, on constate un aspect un peu moins valorisant qu'à l'état neuf.

La matière semble s'être déformée et étirée légèrement, mais cela ne compromet ni son étanchéité, ni le fait que l'on puisse la remettre aisément en place sur une jante avec son pneu.

Aucune trace d'usure notable n'est à déplorer sur cette chambre Tubolito scrupuleusement inspectée.

 

Sur la route

Ce test a été réalisé en parallèle par moi et par Yannick, spécialiste des crevaisons (environ 1 crevaison tous les 200km à son actif).

Sur la route, rien de perceptible au niveau qui est le mien par rapport à une chambre standard, les sensations sont identiques en termes de rendement. Il ne faut pas s'attendre à un gain de confort comme peut l'offrir une chambre en latex. Mais déjà, on ne perd pas en filtration par rapport à une chambre butyl !

Lors de ce test réalisé sur plus de 2000 km, aucune crevaison n’est à déplorer. J’ai roulé dans toutes les conditions et sur routes variées. Les pistes cyclables, très souvent sources de crevaisons et fatales pour nos chambres à air, n’ont pas eu raison de celles-ci…

J’ai pu remarquer en revanche une perte de pression assez marquée puisqu’en l’espace de 4 à 5 jours, le manomètre indiquait moins 2 bars par rapport au gonflage initial. Situation à nouveau constatée les jours suivants, un gonflage régulier est nécessaire pour maintenir la pression recherchée. On perd moins qu'avec une chambre en latex, mais la porosité est tout de même présente. Ce n'est pas rédhibitoire, mais mieux vaut le savoir.

Bilan

Les performances vantées et annoncées par la marque semblent être à la hauteur du ramdam médiatique dont font preuves ces chambres à air. Mais bien sûr, difficile d'être affirmatif à 100% tant les crevaisons sont aléatoires quand on roule.

Seul le prix (30€ la chambre) pourra en décourager certains. 60€ pour équiper son vélo, ce n'est pas rien, espérons que le tarif soit révisé à la baisse dans les mois à venir.

Mais pour ceux qui ont la fâcheuse habitude de devoir s’arrêter souvent sur le bord de la route tous les 350 à 400 km pour réparer, l’investissement est sans nul doute rentable ! Idem pour ceux qui jouent les classements sur les cyclosportives.

Cela intéressera aussi les adeptes du light qui pourront ainsi gratter quelque 100g sur le vélo sans pour autant sacrifier la sécurité et la résistance à la crevaison.

Toutes les infos sont à retrouver sur https://www.tubolito.com/.