Présentation

Le maillot, vendu à 90€, est conçu avec la même coupe que le célèbre Maglia Rosa du leader du Giro d'Italia. La partie avant ainsi que les poches sont construites avec un tissu Rudy (type mesh) très respirant.

Les manches et la partie dorsales sont en Bodyfit, un tissu très léger (90g/m²) mais néanmoins très résistant. Ainsi, le maillot complet ne pèse que 120g environ contre 300g en moyenne pour un maillot standard. Pas d'insert silicone sur le bout des manches, mais la matière élastique les plaque de façon efficace sur les bras.

Le design est plutôt réussi avec un mélange bleu nuit et anthracite à la fois discret mais classe. Au niveau de la taille, on retrouve une bande silicone.

Petite touche sympathique pour rappeler que ce maillot est fabriqué en Italie, un petit tab aux couleurs du drapeau italien est présent au niveau de l'arrière du col. Un col très bas, qui permettra une meilleure pénétration dans l'air et une meilleure ventilation du coureur.

La fermeture intégrale est protégée par des rabats en haut et en bas. Pour la taille, sans surprise, il m'a fallu du L. Si parfois, je suis limite entre M et L, là, pas de doute, le L est parfait, le taillant Santini étant légèrement plus étroit et court que d'autres marques.

Le cuissard pour sa part est vendu au tarif de 120€, ce qui se révèle plutôt bien placé. La construction fait appel à un tissu légèrement compressif, le Thunderbike Power, qui réduit la fatigue musculaire.

L'insert est un modèle GITevo avec un noyau en gel relativement épais. Les bretelles sont en tissu mesh et au milieu du dos, on trouve une petite poche qui permettra d'y loger un petit accessoire. Le coloris bleu nuit est parfaitement accordé au maillot, réhaussé au niveau de la jambe gauche par une ligne orange.

Pour une parfaite tenue sur les cuisses, une large bande de 6cm de large au bout de chaque jambe comporte du silicone en forme de nid d'abeilles. Cette bande mesure jusqu'à 10cm de large au niveau de l'extérieur des cuisses.

Comme vous pouvez le voir sur la photo de droite grâce à la trace de bronzage, le cuissard est légèrement plus court que les cuissards habituels, mais ça se joue à 1 ou 2cm.

Enfin, Santini m'a aussi fait parvenir les gants Brisk pour réaliser ce test. Des gants facturés 15€ qui sont aussi prévus pour une utilisation entre 18 et 35°C.

Des gants très légers et aérodynamiques, avec une paume en gel pour absorber les vibrations et un dessus en mesh respirant.

On trouve au niveau du poignet une petite languette facilitant la mise en place du gant et entre le majeur et l'annulaire, une sorte de petite palme qui doit aider au retrait des gants.

Au niveau du pouce, une matière éponge permettra de s'essuyer le front en cas de forte transpiration.

Sur la route

Comme vous avez pu le constater, cette tenue est très près du corps. Normal, si on veut que cela soit le plus aéro possible, il ne faut pas que ça flotte. Pour autant, le tout reste très confortable et bien taillé, on ne sent aucun point où la tenue serait par exemple trop tendue.

Les manches sont relativement longues, mais là encore, c'est le propre de tous les maillots typés aéro. Si je ne puis me prononcer sur les gains aéro potentiels liés à cette tenue, en revanche, je peux me prononcer sur sa ventilation.

Si pour une tenue de ce type, elle est correctement aérée, la promesse de Santini qui annonce qu'elle peut être portée jusqu'à 35°C me sembler un brin ambitieuse. En effet, à partir de 28°C, on sent que le maillot n'est pas aussi ventilé qu'un maillot traditionnel si on roule en-deçà de 30km/h. S'il commence à faire 30°C ou plus, il faudra impérativement ouvrir le maillot pour ventiler un peu le torse.

Il faudra donc éviter de la mettre pour une sortie en montagne. Par contre, pour les sorties rapides sur terrains vallonnés, elle se révèle parfaite. Le cuissard offre un excellent maintien et un confort suffisant pour 3 à 4 heures de selle sans pépin.

Les poches arrière sont plutôt profondes et faciles d'accès malgré le fait que l'élastique supérieur soit plus tendu que d'habitude, afin de les plaquer efficacement.

Enfin, les gants se montrent agréables avec leur dessus en maille bien aérée. La paume en gel est de son côté assez traditionnelle, c'est confortable, mais pas plus que chez la concurrence. La petite patte située entre le majeur et l'annulaire se révèle pratique pour retirer les gants, sauf si vous avez beaucoup transpiré. Dans ce cas, comme pour tout autre gant, la manipulation est un peu moins aisée, d'autant qu'il n'y a pas de velcro pour ouvrir le gant.

Bilan

Santini propose une nouvelle fois une tenue de qualité, fabriquée en Italie, avec un prix bien plus raisonnable que d'autres productions réalisées de l'autre côté de la planète. Et cet ensemble a du style !

Mais il faudra bien avoir en tête que même si cet ensemble Sleek 99 se veut plutôt bien ventilé, cela reste un modèle aérodynamique à vocation de performance. A destiner aux entraînements ou courses très rapides, ou alors aux cyclosportives plutôt vallonnées parcourues par des températures jusqu'à 28°C maxi.