Présentation

Le Edge 1050 est sensiblement de la même taille que le Edge 1040, avec 60,2 x 118,5 x 16,3 mm contre 59,3 x 117,6 x 20,0 mm pour le 1040. Un peu plus long et un peu plus large mais plus fin donc. Sur la balance en revanche, le 1050 accuse quasi 30 grammes de plus que le 1040, pour atteindre 161 grammes.

Ce Edge 1050 ne prend pas la place du Edge 1040, il se place au-dessus, pour les férus de technologies. Mais pourquoi donc laisser au catalogue le Edge 1040 et sa version Solar ? Pour l'autonomie. En effet, Garmin annonce 20 heures d'autonomie pour ce Edge 1050 là où le 1040 offre 35 heures (45h pour la version Solar). Les adeptes de très longues distances préfèreront donc sans doute le 1040.

Mais revenons-en à ce 1050. Le design a été revu, plus anguleux que le 1040, plus moderne. On retrouve toujours 3 boutons, un sur le côté gauche pour allumer ou éteindre et deux en bas pour toutes les autres opérations. Des boutons qui ont le bon goût d'être placés sur une partie biseautée et non plus tout en bas, ce qui a pour avantage, quand le compteur est très proche de la potence, de les laisser accessibles, ce qui n'était pas le cas sur le 1040.

Entre les deux boutons, un port USB-C, destiné à la recharge. A noter que ce dernier peut être chargé tout en fonctionnant sur le vélo. Idéal donc pour ceux qui veulent y brancher une batterie externe pour les longues chevauchées.

En allumant le Edge 1050, l'amélioration de l'écran saute aux yeux. En passant d'un écran TFT (transflectif) à un écran à cristaux liquides (LCD), le compteur gagne en couleurs, en contrastes et en lisibilité. La définition est de 480 x 800 pixels.

A l'arrière, ce qui étonne au premier abord, c'est le retour en arrière au niveau du support de fixation. Sur le 1040, Garmin avait opté pour une version en métal (pour résoudre les soucis des fragilités, notamment des ailettes, sur les générations précédentes), mais sur ce 1050, retour sur un support en plastique. Sans doute pour une question de poids. Par contre, la marque a tout de même retenu la leçon et ce support est remplaçable (11 € environ) grâce à deux petites vis à démonter.

Toujours à l'arrière, on note l'apparition d'un petit haut-parleur, destiné à donner des instructions vocales mais aussi à servir de sonnette, en cliquant deux fois sur l'écran. Mais il est aussi possible de paramétrer les boutons des leviers Shimano Di2 (Ultegra et Dura-Ace) et SRAM Red AXS (bouton bonus) pour qu'ils servent de sonnette.

Le guidage vocal fonctionne comme dans une voiture, avec le GPS qui peut vous dire de tourner à droite, à gauche dans 150m, .... sans avoir à regarder l'écran.

La mémoire interne est de 64 Go. On notera l’arrivée de Garmin Pay, permettant d’effectuer des paiements sans contact directement avec son GPS, comme on peut le faire avec son smartphone.

Côté GPS, ce Edge 1050 embarque une puce GNSS multibande, ce qui lui permet d’utiliser, en plus des 3 systèmes traditionnels que sont GPS, Glonass et Galileo, une seconde fréquence sur les satellites GPS afin d’en améliorer la précision et la fiabilité du signal. Une fonction idéale en montagne ou en forêt mais qui se montre assez gourmande en énergie.

A côté de ça, on retrouve les traditionnelles compatibilités ANT+, Bluetooth et WIFI. De quoi connecter tous types de périphériques, comme les capteurs de puissance, mais aussi les transmissions SRAM AXS ou Shimano Di2, ainsi que les divers radars.

Pour le reste, on retrouve les fonctions déjà présentes sur les versions xx40, comme celles dédiées à la performance et l'entraînement, comme les entrainements personnalisés, le guide de puissance ou encore la fonction Stamina, véritable "jauge à carburant" du cycliste.

Certains s'étonneront que Garmin ne propose pas un Garmin Edge 1050 Solar, mais d'un autre côté, cette technologie coûte assez cher pour un apport en énergie somme toutes relativement limité.

Une interface ultra fluide et claire

En plus des habituels profils (VTT, Gravel, Intérieur…) personnalisables, la page d’accueil est composée de widgets que vous pourrez adapter à vos envies. Et chaque action sur l'écran met en exergue le gap franchit au niveau du système d'exploitation, nettement plus fluide qu'auparavant. On a clairement l'impression de manipuler un smartphone.

Une cartographie encore plus lisible

On retrouve la carto Garmin Cycle Map. Une cartographie qui se retrouve ici magnifiée par les couleurs à l'écran, d'autant que Garmin a fait évoluer cette cartographie en permettant d'afficher les différents revêtements sous diverses couleurs.

Autre ajout intéressant, l'arrivée d'une fonction d'alerte de danger, qui a depuis été déployée sur les versions xx40.  Ainsi, vous pourrez signaler (et être informé) d'un danger sur le parcours comme un nid de poule, un animal, une route glissante ou n'importe quel autre danger. Pour que cela fonctionne, il faut bien sûr que votre compteur soit appairé avec l'application Garmin Connect sur votre smartphone qui restera dans votre poche, ce dernier servant à relayer les informations à tous les utilisateurs.

A noter que Garmin a implémenté un gestionnaire de cartes avec connectivité Wi-Fi qui permet d'ajouter, échanger ou mettre à jour des cartes supplémentaires via Wi-Fi, directement sur le compteur de vélo.

 

 

Première mise en route

J'utilise d'habitude un Edge 1040 Solar, passer au 1050 a été une simple formalité. En effet, en connectant le compteur au compte Garmin Connect, ce dernier m'a proposé de reprendre les profils mais aussi tous les capteurs présents sur le 1040 Solar. Un vrai gain de temps.... même si pour certains capteurs (puissance et radars), il m'a fallu recommencer l'opération manuellement.

Mais en 5mn, j'avais retrouvé mes différents profils avec tous mes champs de données.

On peut avoir jusqu'à 10 pages avec 10 champs de données sur chaque page. Et vous pouvez aussi bien modifier ces données via Garmin Connect ou directement sur le compteur, à la volée.

Sur la route

Comme évoqué en présentation de cet article, la clarté de l'écran est impressionnante et offre une excellente lisibilité dans presque toutes les conditions.... mais à condition de pousser la luminosité assez fort. Là où on peut se contenter d'un niveau minimum sur un 1040 par exemple, ici, c'est presque impossible, il faut au moins être à 50%. Ce qui n'est pas sans conséquences sur l'autonomie.

J'ai par contre constaté à quelques reprises un écran difficilement lisible quand le soleil frappe l'écran avec un certain angle. Dans ce cas, même en luminosité maxi, on perd l'avantage des couleurs et de la bonne clarté de cet écran, mais ce phénomène est resté assez rare.

Voici un exemple, avec luminosité maximale en plein soleil. Cela n'arrive qu'avec une incidence particulière des rayons.

On peut aussi voir sur la photo la disposition des boutons en bas, sur une partie biseauté du Edge 1050. Ainsi, même en ayant le compteur très près de la potence, on peut toujours manipuler aisément ces derniers.

Après plus de 1500 km à rouler avec ce Edge 1050, j'ai pu constater une consommation de 6% à 7% par heure avec navigation (+ FC et capteur de puissance). Sans suivi de trace, on navigue aux alentours de 5% par heure, toujours avec ces mêmes capteurs. On est donc à un peu moins de 20 heures en conditions réelles. Ce qui laisse tout de même voir venir pour la majorité des cyclistes.

Pour ceux qui veulent encore plus d'autonomie, il est possible d'activer l'économiseur de batterie qui coupe l'écran. Un simple appui du doigt sur l'écran permet de le rallumer pendant quelques secondes. Garmin promet ainsi quasi 60 heures d'autonomie.

La navigation est toujours un point fort du côté de chez Garmin, ce Edge 1050 ne fait pas exception. Surtout avec cet écran très clair, difficile de faire un faux pas. Les recalculs en cas d'erreur de route ou de route barrée se font très rapidement.

ClimbPro affiche l'ascension et la pente restante pour chaque montée, qu'il s'agisse d'un parcours enregistré ou non (depuis le Edge 840). Un vrai plus sur de longues distances quand on doit rouler sur des routes qu'on ne connaît pas. Idéal pour ne pas se faire avoir par une pente trop raide ou une montée trop longue.

La fonction sonnette est une bonne chose, même si son tintement est bien moins fort qu'une véritable sonnette qui peut s'entendre de loin. Pour peu que vous soyez face au vent, il faudra utiliser cette sonnette très près des personnes que vous souhaitez prévenir.

Le guidage vocal est un plus, notamment quand on roule seul, car pas très discret et les informations permanentes pourraient bien "saouler" vos compagnons de route. Mais en gravel par exemple, c'est très pratique pour ne pas avoir tout le temps le nez sur l'écran sur des portions parfois très accidentées où il vaut mieux regarder où on met les roues plutôt que son écran.

En revanche, la fonction Garmin Pay me semble plus anecdotique et superflue... mais pourquoi pas !

Bilan

Est-ce que le Edge 1050 est un indispensable ? Non, si vous possédez déjà un Edge 1040 par exemple, le passage à cette version est à mon avis facultatif (surtout si vous appréciez son énorme autonomie), puisque plusieurs mises à jours permettent de profiter de quelques fonctionnalités apparues sur le 1050.

Si vous avez une génération plus ancienne, 1030 ou avant, ce Edge 1050 vendu 700 € vous permettra de profiter d'un écran de toute nouvelle génération, très lumineux, coloré et détaillé, sans perdre trop en autonomie ainsi que d'un environnement logiciel proche d'un smartphone, tant par sa logique que par sa fluidité remarquable.

Un produit qui ravira les techno-cyclos qui aiment être toujours plus connectés.