Vendre ou acheter une contrefaçon vous exposer à des sanctions pénales. Vous en retrouverez le détail sur cet article.
Contrefacon-2.jpgVisuellement, celui qui ne s'y connaît pas trop pourrait bien être trompé. Le design pourrait ressembler à un vrai cadre Look.
Mais celui qui y prête attention aura tôt fait de démasquer une vulgaire copie qui, outre son esthétique approximative, ne confèrera pas toutes les qualités d'un véritable cadre à son acheteur, pouvant même l'exposer à des accidents par rupture d'un élément.

Le prix sera le premier élément qui devra déclencher une alerte. Le Look 695 Light coûte au bas mot 3799€ dans sa version basique (4099€ la version Pro Team). Donc, si vous trouvez un cadre neuf à 450 ou même 700$, il s'agit d'une contrefaçon.

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Sur ce gros plan de l'avant du cadre, 3 points montrent qu'il s'agit d'une copie :

  • le marquage Look sur le tube horizontal, inexistant sur les véritables 695
  • Le logo Look sur la douille. Sur les vrais cadres, il est écrit Look en toutes lettres, ce n'est pas le logo qui est apposé.


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Sur le bas du cadre, deux autres points :

  • le marquage 695 sur la base est normalement situé sur le milieu de la base, non sur l'avant, tout en étant écrit nettement plus gros.


J'ai aussi trouvé des contrefaçons de Look 695 avec boîtiers de pédalier BB30, alors que tous sont au format BB65.
Et ce ne sont là que quelques exemples. Prudence donc si vous trouvez une "trop bonne" affaire.

Attention, on commence aussi à trouver des cadres Look 795 et 795 Aerolight en contrefaçon.

En cas de doute, vous pouvez envoyer une photo à Look sur siteinternet@lookcycle.fr.

Histoire de moule

Vu les commentaires faits sur la page Facebook Matos vélo ou sur l'article du communiqué de Look, certains pensent encore que les moules utilisés pour la fabrication de contrefaçons sont issus de chez Look (ou de toute autre marques contrefaite).
Or, il n'en est rien.
Tout d'abord, les Look 695, pour ne citer qu'eux, ne sont pas fabriqués en Asie. Difficile pour des asiatiques de récupérer les moules. Il en est de même pour la plupart des contrefaçons. Les Pinarello, fabriqués en Italie à Taïwan, se retrouvent aussi en Chine. Idem avec le fameux BMC Impec. Il est fabriqué en Suisse et son procédé fait qu'aucun moule n'est utilisé pour le cadre, chaque tube étant tissé directement depuis la fibre.

Copier un moule, facile !

Rien de plus facile pour une usine chinoise spécialisée dans les matériaux composites de réaliser un moule qui copie les formes d'un cadre original. Il suffit d'acheter un cadre original qui permettra de faire une "empreinte" qui servira à réaliser les contrefaçons.
Mais en général, les contrefacteurs ne s'embêtent même pas à acheter un original. Ils copient grossièrement le cadre authentique. Raison pour laquelle en regardant de plus près, on voit de légères différences, comme la tailles de bases ou des haubans.

Le moule ne fait pas la qualité du cadre

Avec le carbone, il ne faut oublier que la forme donnée par le moule n'est que la partie cachée de l'iceberg. Ce n'est pas que la forme des tubes qui va donner au cadre ses qualités intrinsèques à un cadre. Rigidité, absorption des vibrations (et donc confort), résistance à la norme européenne EN 14781, etc...
Toutes ces qualités sont le fruit d'un savant mille-feuilles de carbone, chaque feuille ayant sa propre disposition et chaque partie du cadre ayant un nombre de feuilles de carbone définit en fonction des contraintes et du résultat voulu. Vous imaginez bien qu'un boîtier de pédalier n'est pas soumis aux même contraintes qu'un tube de selle ou un tube supérieur.

Bref, ne vous y trompez pas, une contrefaçon ne possède pas les mêmes qualités qu'un cadre authentique et vous pourriez bien le regretter en cas d'accident grave. Même si beaucoup d'utilisateurs de contrefaçons n'ont jamais eu de pépin, ne vaut-il pas mieux rouler sur un cadre carbone bas de gamme d'une marque voire un cadre alu plutôt que de prendre le risque d'utiliser une contrefaçon ?