Matos vélo, actualités vélo de route et tests de matériel cyclisme

Design et spécifications

Le Protone est un casque mixant aérodynamisme et ventilation, pour un usage polyvalent. Ceux qui veulent plus d'aéro pourront se tourner vers le modèle Infinity de la marque.

Malgré de larges ouïes de ventilation, Kask indique que son Protone améliore l'aérodynamisme et ce, quelle que soit la position de la tête du cycliste. Un point que je ne pourrai bien entendu pas quantifier pour cet essai. Il faudra les croire sur parole.

Son prix public est de 250€, mais on le trouve assez facilement à 200€ environ. Un tarif certes élevé dans l'absolu, mais on bénéficie là d'un casque très haut de gamme. Il est disponible en pas moins de 17 coloris. Difficile de faire mieux en termes de choix.

Annoncé à 215g en taille M - 52-58 cm et 250g en taille L - 59-62 cm, j'ai pesé mon exemplaire (taille L) à 267g.

Même si le site annonce 250g dans cette taille, l'étiquette apposée au fond du casque indique de son côté un poids de 260g.

Le design est plutôt élégant et racé avec un ton bicolore qui tend à affirmer un style très personnel. La peinture est parfaitement appliquée, en adéquation avec le positionnement premium de ce casque. Idem pour les jointures entre le polystyrène et la coque, tout est nickel.

A l'arrière du casque, on trouve un autocollant réfléchissant pour la sécurité. Enfin, le Protone est livrée avec un petit sac pour le transporter.

Mousses à profusion

Alors que de nombreux fabricants optent pour une épaisseur minimale de mousse à l'intérieur, Kask ne lésine pas dans son Protone.

Il comprend un rembourrage 3D Dry au processus de fabrication à cellules ouvertes et épaisseur multiple pour plus de confort. Il est doté d'un rembourrage intérieur amovible et lavable, fabriqué à partir de tissu CoolMax et bénéficiant d'un traitement antibactérien Sanitized.

Même les pièces composant le système de réglage occipital sont protégées d'une fine mousse aux endroits en contact avec le crâne.

Au niveau du front, on trouve une mousse de 8mm d'épaisseur, ce qui devrait permettre d'absorber efficacement la sueur.

Réglages

Comme tout casque de ce niveau, les réglages sont nombreux et précis.

On retrouve la jugulaire en simili-cuir déjà présente sur l'Infinity et qui affiche fièrement "Made In Italy". Car oui, le Protone est fabriqué en Italie. Une jugulaire qui évite l'absorption de sel en cas de forte transpiration, qui se nettoie facilement et qui évitera donc le phénomène d'irritation qui se produit parfois sous la mâchoire à cause du développement des bactéries et la présence de sels.

Le réglage occipital se fait via la technologie Octo Fit avec une molette légèrement caoutchoutée permettant une bonne préhension même avec les doigts humides.

L'Octo Fit se règle aussi bien en hauteur qu'en profondeur, de sorte qu'il sera difficile de ne pas trouver le réglage le plus adéquat.

Sur la route

Une fois le casque parfaitement ajusté, il ne bouge plus, tout en se faisant complètement oublier. Certains casques donnaient l'impression de ne pas être adaptés à la forme de ma tête, ce n'est pas le cas du Protone. Il épouse parfaitement mon crâne.

De même, les sangles sont parfaitement placées et ne gênent pas. Elles restent bien à plat et ne gènent pas au niveau des oreilles.

La ventilation, même par des températures dépassant les 35°, est optimale. Bien que Kask n'ait pas opté pour un système de filet éloignant le crâne du polystyrène pour créer un flux d'air complet, les mousses semblent suffisamment épaisses pour jouer le même rôle. Même dans les côtes montées à 15km/h ou moins, on n'a pas la sensation d'avoir la tête dans une étuve.

En revanche, ceux qui comme moi ont les cheveux très courts devront se méfier des larges aérations qui sont des fenêtres d'entrées pour les rayons solaires. Ma première sortie s'est soldée par un joli coup de soleil sur le haut du front. Rien de grave, mais évitez une sortie de 5h en plein soleil la première fois.

La mousse frontale, très épaisse, limite bien l'apparition de la transpiration sur le front... qui finit inévitablement par couler sur les lunettes. En revanche, je regrette l'absence de filet anti-insectes. Est-ce dû aux ouïes plus grandes ou à une prolifération des insectes ces derniers temps, toujours est-il que j'ai dû m'arrêter à 3 reprises pour quitter le casque et libérer des insectes (inoffensifs, mais sait-on jamais). Cela ne m'était pas arrivé depuis des années. C'est sans doute le seul point manquant à ce Protone.

Confortable, plutôt léger et parfaitement ventilé, il ne lui manque que cette option pour le sans-faute ! Mais à 200€ environ, le Protone en offre pour son argent et fait sans doute partie des meilleurs casques que j'ai eu à essayer.