Matos vélo, actualités vélo de route et tests de matériel cyclisme

1. Te souviens-tu de ton premier vélo comme amateur ?

Bien sur c’était le mercier de mon papa que mon oncle avait repeint.

2. Dans une interview donnée au magazine Vélo Magazine en octobre 2015, on apprend que tu as toujours été passionné de matériel. Bichonnes-tu toujours autant ton vélo d’entraînement aujourd’hui ?

Oui. Je ne peux pas partir avec vélo sale même s'il pleut. Nous sommes l’image de la marque et avoir un vélo propre à toujours été important pour moi. Le samedi, veille de course, quand je courais en cadet et junior, je passais beaucoup de temps à briquer mon vélo. Même s'il était déjà propre, il devait briller le lendemain.

3. Lorsque tu étais amateur, que recherchais-tu ? Amélioration des performances, poids plus light ou seulement le côté esthétique ?

Je cherchais un peu tout. Il ne faut pas dire que l’on achète seulement une paire de roue ou un cadre pour son efficacité, mais aussi pour son look, il faut trouver le juste milieu.

4. Te tiens-tu au courant des dernières nouveautés dans le domaine du matériel ? Si oui, par quel biais ? Magazines, internet, autre ?

Oui j’achète souvent les magazines et je suis aussi de près l’actualité sur internet avec Matos Vélo et Cyclingnews…j’ai besoin d'être au courant de tout ce qui sort, je suis un passionné de matériel. En plus maintenant, avec mon oncle, nous nous sommes associés pour monter 2 Giant-Store dans le Morbihan (Hennebont et Lorient). Du coup, je peux voir les nouveautés et en plus les essayer ou lui les essayer comme ça je peux aussi faire ma propre conclusion.

5. Lors de tes entraînements tu es plutôt pneus, boyaux ou tubeless ? Pour quelles raisons ? Quelles pressions utilises-tu en général ?

Je roule en pneu pour l’aspect pratique mais je risque de tester du tubeless rapidement car le souci du boyau, c'est que s'il y a un gros trou dedans, on est obligé de passer un coup de téléphone pour que quelqu'un vienne nous chercher.

6. Certains coureurs optent pour des roues alu à l’entraînement, d’autres des roues carbone, comme en course. Pour ta part, roues alu ou carbone pour tes sorties d’entraînement ?

Roues alu sur le vélo de route et roues carbone à pneu sur le vélo de chrono. J’ai toujours besoin d’avoir des mauvaises roues sur mon vélo de route car j’aime bien arriver en course et prendre mon vélo avec les roues carbone et avoir le sentiment que je suis bien et que ce n'est plus le même vélo. Pour ce qui est du chrono, c’est juste pour m’habituer à rouler avec des roues profilées car cela change beaucoup dans les virages et le vent par rapport à des roues basses.

7. De nombreuses équipes sont passées en boyaux de 24/25mm. Es-tu toi aussi passé à cette section plus large ? Pour quelles raisons ?

Oui nous sommes en 25 pour l’aéro mais aussi à cause de la surface plus importante en virage qui offre plus de grip.

8. Certaines études démontrent que les pneus offrent, aujourd’hui, un meilleur rendement que les boyaux. D’ailleurs, Tony Martin fait parfois le choix des pneus sur les chronos. Est-ce que cela t’inciterait à passer aux pneus en course ?

Pourquoi pas, mais je pense que le tubeless va arriver assez vite dans le peloton.

9. Il semble que les partenaires techniques apprécient de te faire tester du nouveau matériel, des prototypes. A quoi est-ce dû ? Tu as plus une plus grande sensibilité, meilleure analyse pour les remontées aux techniciens ?

C’est dû au fait que j’aime ça tout d’abord. Ensuite, il est vrai que je ressens les choses plus finement que certains. Je ne détiens pas spécialement la vérité, mais il est toujours intéressant pour les marques d'avoir plusieurs avis.

10. Durant toute l’année, un ou plusieurs mécaniciens s’occupent de ton vélo pour les courses. Mais qu’en est-il pour ton vélo d’entraînement ? Entretien par toi-même ou tu passes par un vélociste près de chez toi ?

Je gère l'entretien de A à Z car j'adore ça. En plus, maintenant que j'ai deux magasins, je vais dans l'un d'eux et j’ai tous les outils spécifiques à disposition en cas de gros problème. Je m’occupe aussi du vélo de ma compagne et ceux des copains quand ils ont un souci, c’est vraiment une passion.

11. Les trucs et astuces de Warren pour nettoyer, lubrifier et optimiser son vélo ?

Secret non. Je pense que tout le monde doit connaître les principes basiques pour bien laver son vélo. Il y a le par exemple le kit Morgan Blue qui est très bien. Ensuite, bien essuyer le vélo avec une chiffonnette microfibres pour éviter les traces et enfin, essuyer la chaîne et mettre une pointe d’huile, un peu de lubrifiant de temps en temps au niveau de la direction.

12. On parle beaucoup de l’apparition des freins à disques sur les vélos de route. Ton avis sur ce système ? Utile ou pas sur la route ?

Utile selon moi. Avant de tester sur mon vélo de compétition, j'avais essayé au magasin un defy et j’avais déjà été impressionné par le freinage. Nous avons beaucoup de retours positifs avec nos clients. Ma maman roule en disques et est super contente, alors pourquoi pas nous ? Les voitures sont a disques, les VTT, le cyclo-cross aussi.

Depuis peu, nous testons aussi sur nos vélos Giant de course pour les entraînements et je suis conquis. Je suis vraiment pour l'arrivée de cette technologie au sein du peloton professionnel.

13. Les roulements céramiques sont pour beaucoup de cyclistes un vecteur d’optimisation. Mais Shimano, ton partenaire roues et transmission, n’en propose pas. Le regrettes-tu ? As-tu demandé à Shimano la raison de cette absence ?

La raison de cette absence, c’est que Shimano a fait des test et quand il y a une force exercée sur le roulement, il n'y a aucun gain avec la céramique. C’est sûr, à vide, ça tourne mieux mais sachant qu'on exerce toujours une force sur les roulements, ça ne change pas. Et le souci des roulements céramique, c’est la durée de vie plus faible et l’entretien qui doit être rigoureux.

14. Tu as très tôt opté pour l’utilisation d’un capteur de puissance SRM. Ce dernier a-t-il réellement modifié ta façon de t’entraîner et tes résultats ?

Je suis formé à cela depuis espoir. C’est vraiment un outil important, je ne peux pas partir rouler sans. C'est très important pour le suivi de notre progression et de notre état de fatigue et surtout, ça permet de travailler en qualité plutôt qu'en quantité.

15. Le capteur de puissance Shimano est testé actuellement par les coureurs de la FDJ. En as-tu entendu parler ou l’as-tu déjà vu ?

Oui, j'en ai entendu parler mais pas encore vu. J’ai d’ailleurs hâte. A l’heure actuelle, nous utilisons le capteur Pioneer (voir test Matos Vélo ici). J’étais réticent au départ mais c’est au final un très bon produit avec beaucoup de fonctions et une excellente précision.

16. Une semaine d’entraînement type pour toi, ça ressemble à quoi ? Plutôt du matin ou l’après-midi ? Entraînement seul ou avec d’autres coureurs ?

Une semaine type, c’est difficile à dire, car il n'y a justement pas de semaine type. Cela varie tellement en fonction des courses.

En ce moment, ma semaine type c’est :

• le lundi repos complet car c’est le jour de repos de ma compagne et j’ai besoin de passer du temps avec elle
• le mardi c’est une séance de 3H avec sprint court ou long de 30secondes ou du 40/20, on fait les intensités hautes
• le mercredi c’est environ 5H avec des exercices sur 5mn en montée ou derrière derny pour finir l’entrainement
• le jeudi 1H30 vélo de chrono + piscine
• Vendredi 2H30/3H avec du vélo de chrono mais en ajoutant de l’intensité
• Samedi 4H avec de l’intensité simulation courses i4/i5
• Dimanche longue sortie avec le groupe formé au magasin

Crédit photos : Warren Barguil & Mathilde l'Azou que vous pouvez retrouvez sur Facebook et Instagram